Jean Cau, croqueur de Mitterrand (entre autres) et analyste de la Présidence de la République…

 

croquis-de-memoire

   

J’ai, sur ma table de chevet, les « Croquis de mémoire » de Jean Cau (trouvé chez un bouquiniste, récemment : 1€ !) Une leçon de style que je prends le matin, au lever ( Non ! soyons précis : assis, bien calé sur mon oreiller, une tasse de café bien chaud à portée de main.) Trois, quatre – pas dix –  pages et les fantômes de Mitterand, Pompidou, Genet, Lacan, Ava Garner, Dominguin, et bien d’autres ( Sartre, Mauriac…) surgissent en quelques brillantes notations sous sa plume. Un style ramassé, sec, brillant et une lucidité, une sincérité de ton qui font de Jean Cau un maître dans ce genre. Je ne me lasse pas, notamment, de revenir aux premiers lignes de cet ouvrage où il est question du jeune François Mitterrand, alors Garde des Sceaux, pour rebondir ensuite sur Dominguin ou Joë Bousquet :

Petite histoire édifiante sur l’usage de la réserve parlementaire et de ses effets sur la liberté de penser…

   

On l’appellera Madame, on l’appellera Monsieur. Madame était encore il y a peu députée, Monsieur est toujours président d’une honorable association. Sur sa réserve parlementaire, Madame notifia 2000 euros à Monsieur, ce que Monsieur  enregistra fort civilement. C’était avant que Madame ne soit renvoyée sèchement dans la vie tout aussi civile de Monsieur.

Madame et Monsieur, donc, samedi dernier, « raoutaient » de concert à l’occasion d’une « heureuse union » (pas la leur, on s’en doute !). Et Madame à Monsieur d’y refuser sa main et d’y tourner son dos.

Monsieur, de cet affront, en rougit encore. Il avait, il est vrai, soutenu un candidat adverse de Madame, quand Madame considérait son appui comme acquis – et payé.

La morale de cette histoire est à la discrétion de chacun.

Je souhaite cependant à Monsieur d’oublier très vite son camouflet. De Madame, en effet, il ne peut plus craindre d’avoir à payer sa liberté de penser.

PS : Toutes ressemblances avec des personnalités connues de cette bonne ville de N… ne sauraient être, évidemment, que le produit de l’imagination de lecteurs, forcément, mal intentionnés.

103 points en trois matches pour un RCNM au bord de l’abîme…

   

Longtemps, le RCNM fit la gloire de Narbonne. Jusqu’à briller au Parc des Princes ! Dans les profondeurs de la Pro2 aujourd’hui, il suscite l’opprobre. Et le désespoir autour de l’illustre « tonneau » des Halles.103 points en trois matches encaissés, comment les supporteurs « n’auraient-ils pas la honte ».

Après le naufrage de Patrick Sébastien, les « Barques en Scène » remisent à flot par Hélène Siau…

Source : l’Indépendant

 

Barques en Scène, vendredi soir, 21 heures 32, sur la grande scène du cours Mirabeau, Hélène Siau termine son concert. À distance, sur ma terrasse, par-delà les toits et les nuages, j’ai goûté cette voix bien posée  aux sonorités caressantes.