Sur les Barques de Narbonne, un moment de grâce pour oublier un matin fort pesant…

 

Moments de vie. Samedi matin, j’attendais une amie à l’ombre des platanes de la promenade des Barques. Il devait être 11 heures, 11 heures 30, peut être ! Les terrasses étaient à moitié vides et les promeneurs rares. L’air était pourtant doux.

Moment de vie : « il ne suffit pas d’être jeune et jolie pour être belle. »

 
 
 
 
 
 
La première fois que nous l’avons rencontrée, l’hiver dernier, c’était devant une caissière du Monoprix de la place de l’Hôtel de Ville. Nous attendions qu’elle règle le montant de ses petits achats, pour passer notre tour. Aux mouvements fébriles de ses mains plongées dans son sac et de ses hochements de tête attristés, nous avions vite compris qu’elle avait oublié son porte monnaie. Malgré sa gêne et son refus, nous avons finalement payé sa créance – une somme dérisoire ! – à l’employée de ce grand magasin, que nous connaissons à force d’habitude.

Un geste…Comme une trace de parfaite et simple humanité !…

 

       

Il était 8 heures 30 du matin, et, dans la chambre claire et spacieuse où m’avait conduit une jeune infirmière, j’attendais patiemment – que faire d’autre ! –, allongé sur le lit qui m’avait été attribué, coiffé d’une charlotte bleue clair et revêtu d’une simple blouse grise aux motifs géométriques, j’attendais patiemment que les brancardières de service viennent me chercher pour m’amener au « bloc ».

Ces hommes invisibles des petits matins ; leurs prédateurs du plein jour…

  5 heures et demi du matin ! La nuit a été lourde et chaude, et le sommeil intermittent. Toutes les fenêtres sont grandes ouvertes. Les premières voitures balayeuses sont entrées en action. Elles font un bruit épouvantable qui emplit tout l’appartement.

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