» J’ai déjà évoqué le sujet à propos de Madagascar qui avait vendu un million d’hectares de terres cultivables aux Coréens, mais j’y reviens étant donné les nouvelles que l’on apprend sur l’extension de ce phénomène : une véritable ruée vers les terres agricoles de la part de pays qui en manquent. La Chine aurait acheté 2,8 millions d’hectares en République démocratique du Congo pour y exploiter l’huile de palme (voir ci-joint une photo de ce genre d’exploitation au Cameroun). La Tanzanie, le Soudan, Madagascar et bien d’autres pays (comme le Brésil depuis des dizaines d’années) voient arriver les acheteurs étrangers. L’ONU s’en inquiète car il faut trouver les moyens d’apporter des garanties aux paysans qui habitent sur ces terres. La crise alimentaire de 2008 n’a fait qu’accélérer le processus. Près de 20 millions d’hectares auraient déjà fait l’objet d’achat en Afrique. Quand les autorités nationales sont d’accord, les paysans qui habitent sur place n’ont plus aucun recours. Voilà une injustice fondamentale qui touche des millions de personnes dans défense. Seule l’attention internationale peut les aider en forçant les Etats à une réelle vigilance. «
Le Midi Libre nous endort!
Chaque année, toujours la même Une. Et chaque année, toujours la même » désinformation « . Car contrairement à ce que donne à penser ( j’écris trop vite! ) ce bandeau sur toute la largeur de la première page, le » ticket » de la démographie et de la construction n’est pas gagnant. Il est au contraire l’indice statistique d’une économie sous-développée ( faiblesse de son PIB et fort chômage; importants revenus de transferts et sous qualification des emplois ). Ajoutons que le 10 août 1959, et chaque année suivante jusqu’à ce jour, le Midi Libre aurait pu titrer de la même manière. La structure de l’économie du Languedoc-Roussillon et son évolution, en effet, n’ayant guère variée: la création d’emplois résultant de la seule augmentation de l’activité dans les secteurs des services à la personne et du bâtiment. Evidemment, cela n’est pas très glorieux. Ni très vendeur. Pour nos médias régionaux comme pour nos élus. Qui, sur ce terrain à tout le moins, se » donnent la main » pour nous plonger dans le rêve d’un Eldorado régional. Une façon de nous endormir…
La Poste dans la langue de bois…
La langue de bois est une forme d’expression qui,en politique surtout, vise à dissimuler une incompétence ou une réticence à aborder un sujet en proclamant des banalités aussi abstraites que pompeuses.Celui de l’opposition au changement de statut de La Poste offre un terrain d’excellence à ce genre d’exercice. Voici ce que ça donne après un petit montage de phrases toutes faites piquées ici où là, heureusement dans l’indifférence générale: » je vais m’efforcer sans relâche pour vous, afin que vous appréhendiez au mieux le fait que l’hégémonie du profit au détriment de l’humain doit correspondre aux directives indispensables préalablement établie de poursuivre l’effort d’une réflexion sur la problématique de la légitimité du ni-ni en économie, évolution quoiqu’il arrive indispensable à la préservation de notre mode de vie. Où que nous mène la dualité de la situation conjoncturelle,en effet, la précaution essentielle de protection permet d’affirmer la prise de position résultante de solutions rapides correspondant aux grands axes sociaux prioritaires. »
La guerre des terres.
Un sujet rarement évoqué dans nos médias et qu’aborde dans son blog le rédacteur en chef de l’excellente revue « Études » : Pierre de Charentenay, le mercredi 17 juin 2009
Travail et capital: le partage.
Un résumé « perso » du rapport de Jean-Philippe Cotis, Directeur général de l’Insee, sur le partage de la valeur ajoutée.