L’Aude et sa vérité.

Pour ceux qui ne se satisfont pas d’une info baclée et complaisante ( quelqu’en soit le bénéficiaire ) je recommande d’aller voir ce dossier publié dans l’Observatoire des inégalités. Loin des images auto-satisfaites, il donne à voir ce qu’est la réalité de notre département. A savoir celui qui occupe la première place, en métropole, pour ce qui concerne le montant d’aide sociale par habitant… Ce qui, en soit, n’est pas scandaleux, bien au contraire, mais qui donne une idée des performances économiques de ce territoire!

 » En 2006, les départements ont distribué en moyenne 370 euros d’aide sociale [
1] par habitant. Toutefois, les disparités sont importantes. Alors que la Réunion dépense 838 euros, l’Ain en verse 236, soit 3,5 fois moins. En dehors des départements d’Outre-mer, les plus larges en la matière, l’Aude, la Seine Saint-Denis et le Nord sont les plus généreux avec 525 euros, 519 euros et 490 euros par habitant respectivement.

La moitié de ces dépenses relève de dispositifs légaux obligatoires tels que le versement du revenu minimum d’insertion (RMI) ou de l’aide personnalisée à l’autonomie (APA pour les handicapés et les personnes âgées). L’autre moitié est attribuée en fonction des besoins locaux et selon des critères propres à chaque département.

La composition de la population de chaque département explique en grande partie ces disparités, en particulier la proportion de personnes âgées ou handicapées qui recueillent 42 % des dépenses, de bénéficiaires du RMI (25 % des dépenses) ainsi que d’enfants (23 % des dépenses).

Un département qui compte plus de personnes âgées et de foyers démunis sera nécessairement amené à dépenser davantage qu’un département qui compte plus de jeunes et au niveau de vie supérieur. Cependant, selon une étude du ministère de l’économie, 16 % des différences résulteraient de choix discrétionnaires des conseils généraux . »

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Bras de fer Paris-Bruxelles suite…


Extrait du Monde.fr de ce jour:
« La Commission européenne a annoncé, lundi 8 décembre, son intention d’approuver dans la journée le plan français de recapitalisation des banques, mis sur pied pour faire face à la crise et qui a suscité des frictions récemment entre Paris et Bruxelles. « La Commission va adopter le plan français aujourd’hui », a déclaré à la presse la commissaire européenne à la concurrence, Neelie Kroes. La rémunération prévue dans le plan de recapitalisation français a été « augmentée dans son ensemble », a-t-elle précisé, et prévoit de plus grandes incitations au remboursement et des garanties supplémentaires en terme de financement de l’économie. » Eh bien voilà qui confirme mon analyse… ( dans régulateur hier et dérégulateur demain )

Régulateur hier et dérégulateur demain!


Il y a deux semaines, le président Sarkozy et sa ministre de l’économie ne prononçaient pas une phrase sans citer le mot valise  de  » régulation « , que tout le monde répète depuis, criant et bêlant, alors que la crise s’est déclenchée dans le marché américain des hypothèques, l’un des plus socialisés et des plus politisés au monde et que, depuis 1960 , les budgets des organismes réglementaires US dans le domaine de la règlementation financière ont été multipliés par douze, par exemple! Bref, le marché des biens et des services financiers a toujours été régulé et il convient aujourd’hui de le mieux réguler en le régulant autrement. Tout en gardant à l’esprit que ce n’est pas pour autant que l’on évitera d’autres crises… de régulation.
Et c’est dans ce contexte de demande de régulation un brin démago et très populo, que notre ministre de l’Economie et notre Président s’en prennent à la Commission Européenne qui, dans son rôle de régulateur macro-économique, elle, exige, à juste titre, de la France et de l’Allemagne qu’elles revoient leur plan d’aides au secteur bancaire.Une Commission qui, au demeurant , a déjà  approuvé vingt plans nationaux en veillant à ce que « les mesures nationales n’aggravent la crise en exportant les problèmes vers les autres États membres », et qu’on ne peut donc diaboliser en la suspectant d’orthodoxie ultralibérale. 
Rien là que de très normal donc, mais qui a du mal a passer à Bercy. Madame Lagarde prétendant même que «Mme Kroes ( la Commissaire en charge du dossier ) a accepté de revoir et d’améliorer les lignes directrices ( de sa politique ) pour tenir compte de l’urgence et de la nécessité de faire passer les impératifs du fonctionnement de l’économie devant les règles absolues de concurrence». Ce qui est un gros mensonge proféré dans l’habituelle langue de bois politicienne, Madame Kroes exigeant, bien au contraire, des engagements précis sur le montant des prêts qui seront accordés à l’économie réelle comme sur les incitations faites aux banques, afin qu’elles remboursent dès que possible l’aide de l’État, que ce soit par un gel des dividendes,  par une augmentation de sa rémunération , ou
tout autre mécanisme .
Qu’une partie de la gauche joigne sa voix à celle de la droite pour critiquer la gestion de cette situation par Bruxelles ne laisse pas d’étonner aussi. Il devrait tomber sous le sens, en effet, qu’en l’absence de régulation européenne par un droit de la concurrence tenant compte du contexte présent, ce serait assurément la loi de la jungle et le désarmement unilatéral des pouvoirs publics face aux puissances nationales et de  » l’argent « .
Mais aller donc demander à des politiciens professionnels d’adopter des politiques publiques rationnelles qui ne soient pas conformes à leurs propres intérêts ( des élections européennes dans quelques mois… ) Et qui, en l’espèce, sont irrationnelles du point de vue d’une majorité d’individus: les contribuables et les épargnants européens… 

Qui s’intéresse encore au congrès de Reims?

Eh bien le voilà le plan en 3 volets  (prises de participations dans les banques, isolement des dettes pourries et aides au marché interbancaire) coordonné au plan européen que voulait le  » marché « . Echaudés par la faillite de Lehman Brothers et la non intervention de l’administration américaine, tous les détenteurs de fonds de placement avaient vendu leurs titres placés dans le secteur  bancaire et financier. Leur objectif était de bloquer la circulation monétaire et celle des crédits pour obliger les Etats à garantir leur retour sur ce marché. C’est fait, et la purge peut commencer. Si, au plan financier le  » marché « a gagné, au plan politique, et en Europe, c’est le couple Sarko-Brown. Le second parce qu’il fut le premier à concevoir et mettre en place un plan complet de crise ( et pour cause, l’industrie financière anglaise est une des plus importantes de la planète ). Le premier,  pour s’être appuyé sur le second et l’imposer au reste de l’Europe, en deux temps et moins de 15 jours. Fallait le faire! Enfin, cerise sur le gâteau, l’opposition socialiste va probablement voter le volet français…Au fait qui s’intéresse encore au congrès de Reims?…