Qui s’y frotte s’y pique, en effet!

La période actuelle est propice à la floraison de propos démagogiques, notamment dans le domaine économique et financier. Les Yacas et Fauquons occupent les plateaux de télé, les experts médiatiques rivalisent d’approximations et les candidats à la magistrature suprême promettent tout et son contraire ( souvent en tout cas! ).

Aussi vais je me permettre, de temps à autres, ce genre d’intervention afin de décrypter, avec de bons spécialistes, des propositions, des affirmations ou des analyses aux conséquences ignorées, au mieux , ou cachées , au pire .

Commençons donc par cette idée de réformer la fiscalité locale et par la solution imaginée par F.Hollande présentées ici par Pierre Tarly ( qui fut un temps directeur de cabinet de Michel Rocard ). Avec au passage un micro cours sur notre histoire fiscale et les rapports entre Etat et Collectivités, le tout en 4 minutes. Remarquable!


Impôt local sur le revenu : qui s’y frotte, s’y… par debateco

La politique de l’autruche.

 

 

 

Ne tournons pas autour du pot et disons les choses nettement. Ce qui est à l’ordre du jour, dans l’agenda des dirigeants européens, ce n’est pas moins d’Europe comme le prétendent Mélenchon et Le Pen, mais plus. Plus d’Europe par la mise en place d’un véritable pouvoir fédéral budgétaire et fiscal. Ce qui évidemment passe par la révision des traités européens. La conséquence : la perte de souveraineté des Etats au profit d’une entité européenne autonome et souveraine capable de les empêcher de faire des bêtises. De celles que nous payons aujourd’hui au prix fort après avoir laissé filer les déficits publics en Grèce, Irlande, Espagne, Portugal. Et qui demain, si rien n’est fait en France pour assainir nos comptes, nous entraînera dans la même spirale récessive. En regard de cette situation, le budget 2012 n’est évidemment pas rassurant, et les marchés sauront bientôt nous le faire savoir. Deux chiffres seulement : toutes proportions gardées, les recettes de l’Etat s’élèvent à 300 euros et nos dépenses à 400, qu’il faudra majorées de 30% l’année prochaine ! Pendant ce temps, nos éditorialistes et faiseurs d’opinion amusent la galerie en nous faisant croire que le seul débat intéressant est de savoir si Hollande est compatible avec Bayrou, Joly et Mélenchon réunis et réciproquement. Quant à nos politiques, leur seul souci est de savoir comment garder ou conquérir le pouvoir. Au bord d’une catastrophe économique et sociale, comme toujours en France, on pratique la politique de l’autruche. L’histoire ne nous apprend décidemment rien ! Désespérant ! 

 

 

 

 

Quand la Chine s’éveille!

 

 

 

 

 

« Les argentiers des grands pays émergents -Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (BRICS) -ne versent pas dans la philanthropie. Un temps espérée, l’aide de ces nouvelles puissances économiques par l’achat de titres de dette ne se fera pas. Du moins pas officiellement, et sans doute pas avant d’avoir certaines assurances qu’ils ne subiront pas de pertes sur leurs éventuels investissements dans la zone euro. » Les Echos

Qui, il y a dix ans (si l’on excepte Alain Peyrefitte et son « Quand la Chine s’éveillera) à peine, aurait imaginé un scénario pareil: L’Occident, et l’Europe en particulier, sa croissance et son standard de consommation et de protection sociale dépendre de l’épargne de puissances émergentes anciennement dominées ? Des pays qui n’accepteront de placer leurs liquidités dans nos Etats perclus de dettes qu’en contrepartie d’une plus grande place dans les instances de régulation mondiale, notamment au FMI. Vain aussi de s’attendre à les voir doper leur consommation interne pour tirer l’économie mondiale. Comme il est illusoire enfin de penser qu’ils ne réagiront pas sévèrement au rabotage des montagnes de dettes des pays industrialisés par des politiques inflationnistes aux effets désastreux pour leur propre expansion économique et commerciale.

Mao, ne disait-il pas « qu’il fallait d’abord compter sur ses propres forces » ! Nous en restent-ils encore ? L’épreuve de vérité approche, qui verra l’état psychologique et moral réel de nos vieux peuples continentaux. Et du nôtre en particulier…

 

 

Recentraliser la fiscalité locale!

 

C’est dans  » les Echos  » et c’est signé Jean-Francis Pécresse. Pourquoi donc réécrire ou plagier ( pratique courante dans la blogosphère…) cet article aussi pertinent sur le fond qu’élégant dans sa forme. Le voici:

 

 » Le calme après la tempête : après avoir gonflé sans vergogne, au beau milieu de la crise financière, la facture fiscale des ménages, les collectivités locales semblent revenir à un peu plus de sagesse. C’est ce que montre l’enquête effectuée par « Les Echos » au moment où les avis d’imposition locale arrivent dans les boîtes à lettres. Il y a deux raisons de penser que cette accalmie va durer… au moins jusqu’en 2012. Elle traduit d’abord la fin d’un cycle d’investissement. Commencé en 2005, celui-ci s’est emballé en 2009 sous l’effet d’un plan de relance de l’économie qui a poussé les exécutifs locaux à dépenser pour s’équiper, en leur remboursant par avance leur TVA. L’assagissement des collectivités tient ensuite au cycle électoral : la perspective de l’élection présidentielle de 2012 – une grande majorité de ces collectivités étant gérées par la gauche -et des municipales de 2014 exerce déjà un effet de modération fiscale.

Mais, en sens inverse, deux autres éléments n’incitent guère à l’optimisme. Le premier est que les dépenses de fonctionnement des collectivités, toujours grosses pourvoyeuses d’emplois de fonctionnaires, continuent de galoper. La seconde est que le dynamisme retrouvé des droits de mutation est menacé par l’avenir incertain du marché immobilier. La petite rémission fiscale des collectivités territoriales est trop fragile pour ne pas se donner les moyens de prévenir de nouveaux emballements.

Beaucoup a déjà été fait pour limiter ce pouvoir indûment consenti par la nation à ses élus locaux de lever l’impôt. La réforme de la taxe professionnelle illustre cette stratégie, encore sournoise, qui consiste à priver les collectivités du pouvoir de voter les taux et à remplacer leurs recettes propres par des dotations affectées. Cette voie mérite d’être encouragée et assumée. Les communes de la libérale Angleterre ne sont-elles pas financées par un impôt économique national, réparti par l’Etat en fonction des besoins de chacune ? En France, remplacer la taxe d’habitation par une majoration d’impôt sur le revenu dont le produit serait reversé aux collectivités ne heurte que le principe d’autonomie fiscale, érigé en droit par la république girondine. Ce serait pourtant un gage d’équité, tant les écarts de taxe d’habitation sont excessifs d’un bout de l’Hexagone à l’autre. Nationaliser l’impôt local permettrait aussi de mieux maîtriser une composante trop dynamique de la dépense publique. Ce n’est pas un luxe. « 

Les couteaux sont sortis !

   

La semaine commence bien avec son flot de nouvelles où il n’est question que de malettes africaines, de bouillabaise guéridienne et de pizzas montpelliéraines« Nous avons deux sortes de bonheurs : ceux que nous obtenons sans faire de tort à personne, et ceux que nous obtenons en poignardant quelqu’un. » disait si bien Henry de Montherlant ( Extrait des Carnets 1930-1944 )

 

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