L’affaire des goudronneurs de Narbonne.

 

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Après un directeur d’OPHLM s’indignant dans la presse locale d’un travail de sape qu’orchestreraient certains de ses collaborateurs malveillants, voilà que des employés du centre technique municipal de Narbonne manifestent aussi leur colère, par la même voie médiatique, au motif que deux de leurs collègues goudronneurs ont été mis en garde à vue pour cause de « travail au noir ». Ce qui, pour le porte parole, scandalisé, de ces « malheureux fonctionnaires territoriaux » serait  d’usage courant et moralement légitime. Et toléré, puisqu’il semblerait, à son dire, qu’une enquête aurait été diligentée en interne par la municipalité, et « qu’il n’y aurait eu aucune sanction » ! Résumons donc :  le travail au noir serait pratiqué par des employés municipaux en pleine connaissance du maire et de ses services . Circulez ! Il n’y a rien à voir, nous disent aujourd’hui les premiers. Le silence, pour l’heure en tout cas, régnant chez les seconds. La presse locale, quant à elle, prudente et réservée, comme d’habitude, assurant le minimum syndical (chut !!!). On imagine d’ici ses titres et ses chroniques si cette rocambolesque et pathétique affaire des goudronneurs de Narbonne avait éclaté sous l’ancienne municipalité. Mais bon ! la presse est libre, n’est-ce pas ? Restent les Pandores locaux pour l’éclairer. En espérant que nos malheureux lampistes ne porteront pas seuls le chapeau …

Narbonne joue  » petits bras « .

 

 

Narbonne est une petite ville qui se veut grande. Grande elle le fut ; son passé en témoigne. De sa romanité, d’augustes « pierres » le confirment. Et de sa gloire sportive, de poussiéreuses archives aussi. Classe et rigueur, à défaut d’avenir, devraient chez nos « puissants » en garantir au moins l’histoire. Hier pourtant, se défaussait sur ses collaborateurs un directeur d’office HLM, imité peu après par l’édile municipal (1) chargé du « nettoiement de la Ville ». Si la ville est sale, en effet, c’est aux narbonnais qu’on le doit nous dit-il. Pour preuve ! le doublement des effectifs et un budget monté à 1 ,3 millions d’euros. A se demander comment, sous l’ancien pouvoir, elle pouvait être propre sans tous ces moyens. Narbonne se voudrait grande, mais elle joue « petits bras ».  

(1) Midi Libre du 16 Novembre.

 

 

 

Qui s’y frotte s’y pique, en effet!

La période actuelle est propice à la floraison de propos démagogiques, notamment dans le domaine économique et financier. Les Yacas et Fauquons occupent les plateaux de télé, les experts médiatiques rivalisent d’approximations et les candidats à la magistrature suprême promettent tout et son contraire ( souvent en tout cas! ).

Aussi vais je me permettre, de temps à autres, ce genre d’intervention afin de décrypter, avec de bons spécialistes, des propositions, des affirmations ou des analyses aux conséquences ignorées, au mieux , ou cachées , au pire .

Commençons donc par cette idée de réformer la fiscalité locale et par la solution imaginée par F.Hollande présentées ici par Pierre Tarly ( qui fut un temps directeur de cabinet de Michel Rocard ). Avec au passage un micro cours sur notre histoire fiscale et les rapports entre Etat et Collectivités, le tout en 4 minutes. Remarquable!


Impôt local sur le revenu : qui s’y frotte, s’y… par debateco

La politique de l’autruche.

 

 

 

Ne tournons pas autour du pot et disons les choses nettement. Ce qui est à l’ordre du jour, dans l’agenda des dirigeants européens, ce n’est pas moins d’Europe comme le prétendent Mélenchon et Le Pen, mais plus. Plus d’Europe par la mise en place d’un véritable pouvoir fédéral budgétaire et fiscal. Ce qui évidemment passe par la révision des traités européens. La conséquence : la perte de souveraineté des Etats au profit d’une entité européenne autonome et souveraine capable de les empêcher de faire des bêtises. De celles que nous payons aujourd’hui au prix fort après avoir laissé filer les déficits publics en Grèce, Irlande, Espagne, Portugal. Et qui demain, si rien n’est fait en France pour assainir nos comptes, nous entraînera dans la même spirale récessive. En regard de cette situation, le budget 2012 n’est évidemment pas rassurant, et les marchés sauront bientôt nous le faire savoir. Deux chiffres seulement : toutes proportions gardées, les recettes de l’Etat s’élèvent à 300 euros et nos dépenses à 400, qu’il faudra majorées de 30% l’année prochaine ! Pendant ce temps, nos éditorialistes et faiseurs d’opinion amusent la galerie en nous faisant croire que le seul débat intéressant est de savoir si Hollande est compatible avec Bayrou, Joly et Mélenchon réunis et réciproquement. Quant à nos politiques, leur seul souci est de savoir comment garder ou conquérir le pouvoir. Au bord d’une catastrophe économique et sociale, comme toujours en France, on pratique la politique de l’autruche. L’histoire ne nous apprend décidemment rien ! Désespérant !