Nos consciences sous contrôle.

 

 

Armés d’un scanner et d’un ordinateur, des scientifiquesont pu décoder des signaux cérébraux et reconstruire les images d’un film visionné par trois sujets, pour les convertir en modèle informatique. Selon le Pr Jack Gallant, neurologue et coauteur de ces travaux :  » Nous ouvrons une fenêtre sur les films projetés dans notre esprit ». Ce qui, dans un langage moins cinématographique, signifie que dans quelques décennies, avec une telle technologie on pourra lire une intention ou des sensations dans l’esprit des gens. Que du bonheur pour tous les pouvoirs : partis, médias, instituts de sondages, Etats…dans le monde démocratique merveilleux de la transparence absolue. L’enfer !

Une caricature du monde réel.

 

 

Je pousse la porte de son salon et la trouve comme d’habitude devant son écran à regarder un documentaire animalier sur la 5. Quelques instants plus tard, « C à dire » et son invité : le directeur des opérations d’une ONG. Des chiffres, des commentaires, des images sur la situation en Somalie. 750 000 personnes menacées de mort. Guerre civile, famine, épidémies. Le tout dans un format de 5 minutes ! Immédiatement suivi par l’annonce de « C dans l’air » sur « Les niches de l’UMP » et ses Raffaninades pendant plus d’une demi-heure. Michel ! quand même ! Oui Maman ! C’était son jour anniversaire. Et devant nous une caricature du monde réel…

Le blablabla médiatique.

   

Voici un billet qui m’évitera de trop me torturer l’esprit. Et plutôt que de mal dire en peu de mots sur ce sujet tant de fois rebattu, lisons donc ceci:

« En définitive, le bruit médiatique devient inversement proportionnel au contenu factuel qu’on nous propose. On me dit que la finance s’est déconnectée de l’économie ? Je crois pour ma part que les médias se sont déconnectés de l’information. Ils fonctionnent en roue libre, alimentant leur propre folie, dans une dérive tout à fait comparable à celle de nos chers financiers. Vous n’en avez pas marre de cet immense bavardage ? Même ma propre opinion sur les choses finit par m’écoeurer. J’ai soif d’information factuelle, de longs reportages, bref de journalisme au sens noble du terme. J’en ai assez de remplir les vides en subodorant, glosant, discutant jusqu’à l’épuisement. »

 

C’est chez Alliocha. Epatant!

Un autre temps!

   

 

 

Je rentre de Vichy et les « nouvelles » ne font état que du retour de DSK. Il paraît qu’il « doit des explications aux français ». Ce sont ses « communicants » qui le disent. Après sa « condamnation » médiatique, les voilà donc engagés pour écrire sa « rédemption » publique. L’emprise déjà se met en place et l’envie me prend de repartir rêvasser dans ce merveilleux parc Napoléon III que je viens de quitter. Il était 13 heures aujourd’hui, un couple d’écureuil s’y amusait  au pied d’un séquoia planté au milieu d’un superbe tapis vert. Seuls, dans une quiétude au léger parfum de violette déposé là par une dame à l’élégance surannée, que je n’ai pas quittée des yeux jusqu’à ce qu’elle se perde dans l’ombre d’une allée de terre rose...Un autre temps qui donne la mesure de la vulgarité du nôtre.

Instantané dans une salle d’attente.

 
     

   

Une salle d’attente : celle de mon médecin ! Ses murs gris et sa table basse recouverte de magazines défraîchis. L’ambiance y est un peu lourde, inquiète. Entrent deux personnes accompagnées d’un enfant. Elles s’assoient, le petit garçon entre elles. Pressé, il plonge sa main dans un sac en plastique, en sort un livre et le tend à son « papy ». Puis un autre qu’il offre à sa « mamie », tout sourire. Cela fait, il se cale bien droit sur sa chaise, inspecte une dernière fois le fond de son sac, et en tire un jeu vidéo. Trois personnes me font face, plongées dans des « imaginaires » discordants. Deux mondes aussi qui s’éloignent rapidement l’un de l’autre…

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