Un monde halluciné d’êtres digitaux.

 

 

Conversation de ce matin au « Soleil Noir ». Avec un ami. De ceux avec lesquels je m’écartent du temps présent pour en extraire quelques aspects ou objets qui en définissent le sens. Ainsi de cet i phone en particulier et des Smartphones en général. Des téléphones dont la fonction principale n’est plus de téléphoner mais de « glisser ». Nos contemporains passant plus de temps à surfer du bout de leurs doigts sur des images qu’à transmettre des infos utiles à leurs correspondants. Un mouvement venu des plages californiennes et qui semble transformer toutes nos manières de faire et d’agir. On glisse sur l’eau, sur la neige, sur le net. On le fait à présent sur les écrans de téléphone portable. L’ivresse de la vitesse et de la légèreté étant désormais recherchée et vécue comme l’expression même du bonheur. Un artefact de bonheur siglé et présenté en toutes circonstances et en tout lieu. A table, devant la télé, au boulot, dans le métro et jusqu’au dodo… Un objet qui fixe dans les esprits un monde lisse, sans adhérences et pesanteur. Un monde de « glisse » dans lequel l’ivresse du moment présent emporte tout sur son passage. Un monde halluciné « d’êtres digitaux »…

Alévêque et l’enfer du « rire ».

 

 

Alévêque, que je ne connais pas,  est, paraît-il, un humoriste. De ceux qu’apprécie notre époque et nos médias: méchant, grossier, vulgaire. Avec tous ses confrères et ses bigots, il appartient à ce nouveau clergé de la bien-pensance petite bourgeoise qui défile à Beaubourg et se gave au cynisme. Le crachat compassionnel enrobé d’anti-libéralisme pailleté est leur mode d’être et la culture «  sous vide » leur rosette. On les reconnaît aussi à leur chic négligé qui suinte le « fric ». Gardiens du langage contemporain, ce sont nos nouveaux bergers de l’être : « Ce mec est une pute ! Écris le ! Je te jure, ce qu’il fait, c’est toujours en fonction de son nombril. C’est écœurant. » Ils ne parlent pas aux oiseaux. Ils les tuent et les mangent. Tout cru !

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