Comment identifier un  » requin  » tueur.

 

 

 

 

Comment les biologistes marins s’y prennent-ils pour démasquer les squales coupables de massacres balnéaires ? Les photos prises sur la scène du crime ne suffisant pas, un examen des morsures  s’avère plus utile. C’est ce que nous explique Julia Felsenthal , dans un article bien informé sur les mœurs de cet animal aux mœurs assez voisines des nôtres : «  la dentition des requins est très variable d’une espèce à l’autre. A partir du diamètre des blessures, les scientifiques peuvent parfois déterminer la taille du squale. En fonction des déchirures de la chair humaine autour des entailles, on peut déduire les mouvements qu’a effectués le requin au moment de l’attaque. Par ailleurs, certains requins, en particulier les petits, sont assez souples pour secouer vigoureusement leur tête au moment de l’attaque. En analysant les marques de morsure ainsi que les zones où les dents du squale ont rayé les os de la victime, on peut savoir si le tranchant des dents est lisse ou dentelé. »

On pourrait conclure de ce constat qu’il suffirait d’observer attentivement la denture de son collègue de bureau ou de son voisin pour se protéger de ses «  attaques » aussi « sanglantes » qu’inattendues. Ou de fermer pendant quelques jours les  théâtres d’opérations de ces « squales » et de sensibiliser les « baigneurs » à la sécurité en société . Imaginez un monde où seraient interdites « les eaux chaudes » du combat politicien, par exemple ! Ces eaux où prolifèrent les «  requins blancs, rouges, noirs, roses et bleus ». Les plus meurtriers. Quelle paix ! Plage et soleil… Rêvons, c’est bientôt Noël…

Le ressenti et le réel.

 

 

Les Assises nationales de la qualité de l’environnement sonore s’ouvrent aujourd’hui, mardi 14 décembre. Trente cinq ans de politique contre le bruit, et des enquêtes d’opinion qui se suivent et se ressemblent. Pour deux français sur trois le bruit est une nuisance. Un niveau d’insatisfaction qui ne baisse pas. Bien au contraire! Ce qui fait dire à Dominique Harbaultque « Toute la réglementation est basée sur les décibels… or cela ne suffit pas à expliquer la gêne, qui est liée à de nombreux autres facteurs. ». Et d’expliquer que des travaux sont en cours autour de la « sonie », qui permet de prendre en compte le « ressenti » du bruit. Ah! ce maudit ressenti…Qu’on ferme une boîte de nuit et ce sont les pas du voisin qu’on entendra. Qu’on constate une montée de la violence et c’est un sentiment d’insécurité qu’on diagnostiquera. Qu’on se désole du brouhaha politicien et c’est une sensation de vide démocratique qu’on théorisera…A croire que le ressenti n’a pas d’autre réalité que subjective. Que sa source n’est pas dans le réel social et politique. A Narbonne, le thermomètre affiche 5 degrés. Mais avec le vent du Nord qui souffle à 90 kilomètres à l’heure, mon ressenti, lui, bien réel, tourne autour de 0…Comme celui éprouvé à l’égard d’un discours dominant qui, s’effrayant d’un réel aux effets dissolvant, nous serine à profusion des  » ressentis  » culpabilisants…Gare au retour du refoulé!

 

Un triomphe sans péril.

 

 

 

François Bayrou a été réélu (94,69 % des voix lors d’un vote effectué par Internet) à la présidence du Mouvement démocrate (MoDem) a annoncé, dimanche, à Paris un cadre du parti ( !), François-Xavier de Peretti, à l’ouverture de son troisième congrès.Et «  Le Point » de titrer : « François Bayrou, triomphalement réélu à la tête du MoDem ». Triomphalement ! Bigre ! Seul candidat en lice, élu avant  son congrès avec un taux de participation de 26,40% et à la suite d’une série électorale catastrophique pour son parti, on se dit que la rédaction du Point à du triomphe une définition peu glorieuse…et sans péril. Au point de se demander si cette inflation sémantique ne vise pas à masquer la dévalorisation politique de cet homme et de son mouvement. N’est ce pas Francis Bacon (1561-1626) qui disait : « La gloire ressemble au marché ; parfois, quand vous y restez quelque temps, les prix baissent. » Rien de changé sous le ciel des idées …                            

Les marchands d’illusions.

   Unknown-2  

Que noter aujourd’hui qui n’ait l’air d’une reprise (dans tous les sens du terme) de ce que les médias nous font entrer dans la tête du soir au matin ? Puisqu’il est établi une bonne fois pour toutes que si la neige tombe en abondance, les chinois restreignent les libertés, les juges libèrent les truands (et emprisonnent les policiers), le climat se réchauffe, les déficits se creusent, la santé se dégrade, l’éducation n’en parlons pas et tout le reste à  l’avenant, la faute en revient à nos gouvernants et que les solutions sont dans les serviettes de leurs opposants, pensons à autre chose. Je ne sais pas moi ! A la chapelle des Auzils, tout en haut de la Clape, avec pour horizon la mer et la chaîne des Pyrénées, à Andrée Chédid et son dernier livre de poèmes, à cet espagnol de 90 ans rencontré ce matin qui connut bien mon grand père, à cet homme ou cette femme inconnue qui me tendait la main, à cette amie et mes étoiles… A tout ce qui fait l’étoffe de nos vies. A ces mouvements du corps et de l’âme qui me font tourner le dos au spectacle du monde, enfin. Un spectacle qui, en ce temps d’Avent, nous en présente la forme la plus vulgaire et la plus mercantile dans ses marchés de Noël: des baraques en rondins synthétiques couvertes de coton et remplies de pacotilles. L’image même d’une société tombée dans l’oubli de sa culture et dopée au dérisoire.  Prête ainsi à s’offrir à tous les marchands d’illusions…

           

Le joug de la transparence.

      house-wall-113541_1920   

La semaine passée aura donc été celle de WikiLeaks. Cette machine à « révélations » prétendument planétaires mais exclusivement américaines qui fait trembler les « puissants » de ce monde. La méthode est, il est vrai, novatrice. Elle fait les beaux jours d’une presse « sérieuse », qui légitime le vol de documents au nom  transparence. Le citoyen doit tout savoir, absolument tout, de ce qui se dit, se fait, se pense, se rêve, se trame partout où des puissances, des pouvoirs locaux, micro-locaux, d’États, ou d’entreprises prétendent agir au nom d’un « intérêt général ». Non pas en Chine, en Iran et dans les dictatures de toutes sortes ! Non, non! Trop compliqué et trop dangereux. Mais ici même, dans nos sociétés démocratiques présentées comme les seules responsables de tous les maux subis par l’humanité entière. De l’Histoire en direct en quelque sorte ! Où tout le monde devrait pouvoir écouter tout le monde, la méthode important peu. Au point qu’on se demande au nom de quels principes les journalistes eux-mêmes, qui légitiment et tirent profit de ces pratiques, devraient s’indigner d’être mis sur écoute ou de constater le vol de leurs ordinateurs et de leurs poubelles. Dans une société où les règles de responsabilité, de confidentialité et d’auto censure ne sont plus considérées comme devant réguler et modérer les rapports entre les hommes et les institutions, tout est en effet permis. Hier, un valet de chambre enregistrait les conversations de Madame Bettencourt.Tous les jours des PV d’auditions sont publiés dès la sortie de témoins du bureau d’un juge. Aujourd’hui, on balance des mémos diplomatiques… Demain, c’est le journaliste du  » Courrier des Corbières  » qui sera suivi par Google ; et après-demain on viendra fouiller dans mon courrier et celui du voisin. Sur Internet ou dans nos boîtes aux lettres. Enfin transparents! Et sous le joug permanent et inquisitorial de tous.

Articles récents