Le sens de l’honneur, dans sa définition la plus large, est un principe moral d’action qui porte une personne à avoir une conduite conforme (quant à la probité, à la vertu, au courage) à une norme sociale et qui lui permette de jouir de l’estime d’autrui. À cette aune, on ne peut qu’apprécier la sortie surprise de monsieur Roussouly à sa juste valeur. Et l’on se dit que l’erreur de casting de Jacques Bascou des dernières municipales, qu’il invoque – casting dans lequel il ne figurait pas -, n’était pas, elle, à l’évidence, pour ce qui le concerne, en tout cas, une erreur…
Mon ami d’enfance, Maryse, habite au deuxième étage de l’ancien immeuble dit du Kursaal. Détruit et reconstruit en 2003, durant cinquante ans, le Kursaal alternera cinéma et théâtre et les plus grands se produiront sur sa scène. Aujourd’hui, ses propriétaires et locataires râlent comme taupes au soleil. Les platanes leur mangent le jour. Dès 14 heures, hélas! il fait nuit! Des missives sont parties à la mairie pour qu’on leur fasse une coupe définitive, dans le style légionnaire, au ras, comme au Palais du Travail, mais rien n’y fait: les platanes bourgeonnent. C’est donc avec la plus grande bienveillance que je me fais l’écho de ces malheureux naufragés de la lumière, qui ont la malchance d’habiter dans ces « hôtels particuliers », et que je vous demande, monsieur le Maire, de bien vouloir étêter, tronçonner et envoyer dans la décharche publique, par toutes les voies municipales possibles, ces restes majestueux d’une époque révolue, où l’ombre des platanes de mon enfance était le signe manifeste d’une grande et belle civilisation urbaine… La célérité avec laquelle vous avez exécuté cet arbre, au petit matin, à l’heure du laitier, d’une indécente provocation pour des grincheux retardataires de mon espèce, à deux pas de votre cabinet, est pourtant l’indubitable preuve de votre grand sens des responsabilités, C’est donc avec respect et impatience que j’attends l’ouverture de ce grand chantier municipal. Le massacre arboricole de nos boulevards ne saurait en effet attendre le début du printemps….
Eh bien voilà! Si le Front National est crédité de près de 30% des voix aux prochaines élections départementales , « c’est la faute à Zemmour! ». Et à Ruquier, qui , durant des années, lui aurait complaisamment offert des temps d’antenne de grande écoute et à succès. Il s’en veut terriblement notre Laurent qui pourtant jamais ne se couche . Repentant, il demande publiquement le pardon national. Sans aller jusqu’à solliciter l’interdiction expiatoire de produire ses émissions sur le service public audiovisuel. Y’a des limites au sacrifice!
Les «frondeurs» ont donc pris l’apéritif à L’Elysée, et, avec le président, se seraient rabibochés. Visiblement, sur nos écrans, très contents, d’avoir levé le «verre de l’amitié» et avalé des cacahuètes avec François Hollande. Alors même que le président avait déclaré, un peu plus tôt, dans un hebdo économique étiqueté libéral (horreur!), qu’il n’allait pas changer de ligne, ni de premier ministre.
Les grandes marques, en politique, n’ont plus la côte. Elles ne figurent plus en tête des affiches électorales et semblent avoir disparu du paysage électoral de ces départementales. Dans le mien, l’Aude, les socialistes et les radicaux de gauche surfent sur une « majorité départementale » sans port ni attaches; l’UMP et ses alliés voguent en tirant des bords dans un « groupe des élus responsables »; le front de gauche et les verts, se noient dans une « A.U.D.E » à sec et introuvable; reste le FN, qui seul affiche clairement son pavillon et habille ses candidats. Et l’on s’étonne que ce scrutin départemental mobilise si peu, et qu’une prime soit donnée à l’extrême droite…