Les grandes marques, en politique, n’ont plus la côte. Elles ne figurent plus en tête des affiches électorales et semblent avoir disparu du paysage électoral de ces départementales. Dans le mien, l’Aude, les socialistes et les radicaux de gauche surfent sur une « majorité départementale » sans port ni attaches; l’UMP et ses alliés voguent en tirant des bords dans un « groupe des élus responsables »; le front de gauche et les verts, se noient dans une « A.U.D.E » à sec et introuvable; reste le FN, qui seul affiche clairement son pavillon et habille ses candidats. Et l’on s’étonne que ce scrutin départemental mobilise si peu, et qu’une prime soit donnée à l’extrême droite…
Le plus contestable n’est pas le mensonge, par omission ou pas, ou l’à-peu-près ou la démagogie – sa forme la plus banale, qui la rapproche souvent du simple bon sens – des politiques que l’absence de réactions qu’ils provoquent chez certains des journalistes qui les interrogent. Comme j’ai pu récemment encore le vérifier dans ma petite ville de province. Et il m’arrive de penser qu’ils auraient bien tort de s’en priver…
Il y a quelque chose de délicieux à observer le nouveau maccarthysme qui fleurit dans une société obsédée par les «dérapages», les «sorties de route» et l’usage du pilori médiatique. Avec le concours démultiplicateur de réseaux sociaux qui reproduisent à la vitesse de la lumière les opinions des procureurs improvisés. Mais il ne s’agit plus de débusquer les communistes en période de guerre froide. Non, le nouveau crime qui vaut excommunication, et qui est au moins aussi vague que l’accusation du sénateur McCarthy, c’est de se rapprocher plus ou moins d’une entité dévorante et indéterminée: la réaction. Dernière victime: le gentil par excellence, le chanteur consensuel du bovarysme contemporain et des rêves d’évasion, Jean-Jacques Goldman.
C’est cette semaine, le 10 mars!, que les députés examineront, en première lecture, les quelques 2000 amendements du projet de loi sur la répartition des compétences entre régions, départements et intercommunalités; 2000 amendements venus de tous les « bancs », droite et gauche confondues, pour détricoter , après le Sénat, avec une constance et une détermination qui forcent l’admiration, un texte dont la philosophie était de simplifier, pour le rendre plus digeste aux contribuables-usagers, un mille-feuilles administratif opaque et dispendieux.
Le schéma initial était pourtant simple et beau : « Aux régions, l’économie; aux départements, la solidarité; au bloc communal, les services de proximité .» Trop simple, et surtout trop brutal pour des élus soucieux avant tout de conserver leurs privilèges et leurs pouvoirs. Le résultat, à ce jour, est tristement affligeant. D’exceptions en renoncements, cette réforme territoriale, présentée comme « La » réforme du quinquennat, est en train de s’embourber dans le marais parlementaire.
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