Le Premier ministre Manuel Valls a estimé ce mardi, lors de ses voeux à la presse, qu’il existait en France « un apartheid territorial, social, ethnique ». Apartheid! Eh bien, voilà le mot lâché, qui illustre mon billet de ce matin: le sens des mots n’a plus aucun sens, sauf celui d’attirer, par l’amalgame, l’anachronisme, etc…, la lumière des médias. Mais avec quels dégâts! Ainsi la France comparée à l’ancienne Afrique du Sud « blanche » et à son État fondé sur la ségrégation raciale, territoriale et sociale. Les terroristes islamistes ne pouvaient pas rêver mieux: un premier ministre qui parle leur langue et nourrit leur propagande et leur mythologie. Comme s’ils « possédaient » le cerveau de nos élites et dirigeants. La « guerre » des mots est très mal engagée. Serait-elle déjà perdue?
Étrange et insupportable climat tout de même! Des queues en n’en plus finir et des millions d’exemplaires de Charlie Hebdo vendus dans un contexte de deuil national où se mêlent jubilation et tristesse, comparaisons stupides avec les foules en liesse célébrant la Libération, propos lénifiants de nos, paraît-il , référents politiques, selon lesquels il convient surtout de ne rien changer dans nos politiques éducatives, migratoires, sécuritaires, polémiques stupides et ridicules sur les comportements, réels, supposés ou fantasmés de quelques-uns de nos dirigeants de grands partis républicains, glorification indécente de notre modèle sociétal posé en modèle universel, ignorance criminelle du monde « musulman » dans un mode sans frontières etc… Mais quand va-t-on regarder enfin les réalités en face, quand cessera-t-on de se faire manipuler, tous que nous sommes, dans cette espèce d’ambiance aussi grégaire, qu’absurde et , finalement, d’une extrême dangerosité… En ce dimanche, je ne suis pas d’humeur à l’analyse. Et ce « coup de gueule », je vous l’avoue, m’a fait le plus grand bien… Bonnes lectures! Montaigne, au hasard…
Jeudi matin, sur les Barques de Cité, le ciel était bleu. Je bavardais avec deux amis, à deux pas de la passerelle. Des airs joués à la trompette venaient jusqu’à nous, sans cependant agresser nos oreilles. Ce musicien, sans doute SDF, était assis sur un banc. Il ne faisait rien d’autre que cela: envoyer quelques sons dans l’espace; et peut-être demander un peu d’attention, quand deux policiers municipaux casqués, chacun sur leur scooter, se sont arrêtés à sa hauteur. Trop loin pour entendre les propos échangés, j’ai seulement constaté que mon musicien , sans un mot se levait et dignement s’éloignait, tandis que nosdeux motocyclistes roulaient en direction du « Palais ».
Antenne 2, hier soir, et son spectacle d’après journal. Le show-bis, des journalistes, des chansons etc… Un média, du service public qui plus est, qui n’a vu dans cet immense rassemblement républicain qu’un seul témoignage de solidarité à Charlie Hebdo et ses journalistes. Des journalistes et des artistes, dans une salle de théâtre, assurant leur seule promotion professionnelle sur le dos de tout un peuple rassemblé sur des principes et des valeurs transcendants tous les clivages politiques, corporatistes et religieux, notamment. Incapables qu’ils furent de voir et entendre, au-delà du symbole « Je suis Charlie », ce qu’exprimaient tous ces anonymes, dans les rues et places de toutes les villes et villages de France. Au risque de paraître excessif et injuste, c’est pourtant cela que j’ai vivement ressenti. Il me fallait ici le dire, afin d’évacuer ce terrible sentiment.
Ségolène Royal s’emporte contre la SCNF et l’augmentation de ses tarifs , et fait preuve une nouvelle fois d’une démagogie sans borne. Après la catastrophique – financière et politique – liquidation d’ECOMOUV , son remplacement par une impossible taxe sur les seuls camions étrangers, vite abandonnée, la voilà qui, paraît-il, veut « une transparence des prix » , et instaurer: « une consultation des usagers ».
La pluie tombait. J’étais près de la fenêtre. La rue était vide. Des feuilles mortes couvraient la chaussée, mouillées. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]
Lu ce matin dans « L’Opinion », un papier très juste d’Antoine Oberdorff. Ce qu’il décrit n’est pas une colère.C’est une convergence. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]
Premier dimanche de Hanouka.Sydney. Une plage.Plus d’un millier de Juifs réunis pour allumer la première bougie.La lumière. Les chants. Les enfants. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime […]
Sur mon fil d’actus Facebook. Lu ce matin cette révélation : nous vivrions dans un « patriarcat acoustique ». Rien que ça. Quinze ans de retard, mais toujours la même ardeur pour débusquer le […]
Le mantra de Gédéon était simple, brutal : « S’il y a des problèmes avec la police, c’est parce qu’il y a des policiers. » Il en avait fait son programme. Un jour, il ferait tomber l’édifice, et son […]