Un moment d’anthologie , cette scène du Guépard réalisée par Visconti. Un face à face entre le prince Salina et son neveu Tancrède qui lui annonce son passage dans le » camp » républicain. Son argument: « Si nous voulons que tout reste comme il est, alors il faut que tout change« .
Quelques mots pour commencer, dans ce petit livre offert pour Noël: » la facilité, c’est le convenu, le conformisme. L’imposture intellectuelle est un vaste domaine. Elle peut- être déclarée, consciente, imposée comme un système. Mais elle peut être aussi beaucoup plus insidieuse, une manière sincère de fausser les choses, une manière paresseuse de les laisser dévier, une manière sans intelligence de s’en emparer… Comment s’en défendre? Par une remise en cause quotidienne de son travail et de soi même… réviser la page de vie qu’on vient d’écrire: n’ai-je pas été trop bête en ceci ou en cela, ou trop négligent, trop superficiel? » page 77 in Laurent Terzieff » Seul avec Tous » au Presses de la Renaissance.
Et ces images d’un long entretien. Images profondes et élégantes. A l’image de celui qu’elles représentent. Images, sons et mots en parfaite harmonie. Ethique et esthétique à l’unisson. Si rare!
Dans cette nouvelle catégorie, ces images d’un film comme on en produit plus dans un monde où ne sont promus que des « valeurs » dont la substance s’accorde à celle d’une société essentiellement tendue vers un horizon de consommation dont les limites ne cessent de reculer: égoïsme, avidité, culte de la performance, jouissance du court terme…
Des images d’hommes de foi, et libres.
Des images où la lenteur des gestes et la profondeur des paroles s’accordent avec la beauté des paysages.
Des images qui révèlent, par leur impact sur tous ceux qui les ont vues, la pauvreté morale et spirituelle dans laquelle nous vivons.
Des images qui déconstruisent les images de notre » théatre quotidien « .
Des images, au sens propre du mot , révolutionnaires.
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]