Chronique de Narbonne, et d’ailleurs : Bourquin ou Malvy ?
C’est la réaction d’un ami socialiste à mon dernier billet sur Bourquin qui m’amène à revenir sur la présentation , trop agressive à son idée , que je ferais du personnage. Il est vrai , soyons sincère , que je ne puis m’empêcher d’éprouver à son égard, je ne parle pas de « l’homme » , que je ne connais pas, mais de son double , « le politique », tel qu’il se donne à voir et entendre, une certaine forme d’antipathie .
Cela dit , et me relisant , ironique et mordant envers le personnage public et ses récentes prises de position , sans aucun doute l’ai- je été ; mais, agressif , je ne le crois pas, et laisse à chacun le soin d’en juger – et de me le faire savoir .
Faut quand même dire qu’il les accumule les postures « réactionnaires » notre président du Conseil régional . Dans tous les sens du terme , d’ailleurs. Politiques et éthiques ! Au point que je me demande comment , et de quel point de vue, sinon celui du seul intérêt à occuper des postes de pouvoir utiles à ses amis, on peut encore le qualifier, philosophiquement j’entends , de socialiste.
Fort heureusement, je ne suis pas le seul à penser ainsi , et constate avec plaisir que des voix désormais s’élèvent dans son propre camp pour le lui faire savoir. Une petite incidente, et une question, à ce sujet ! L’exemple de Saurel ne nous montre-t-il pas qu’à retarder cette prise de conscience d’une nécessaire rénovation de la pensée et des pratiques de la classe politique régionale et locale, elle peut se faire – ou se fera – à l’extérieur de leurs appareils partisans ?
Mais, pour en revenir à Bourquin, à ses manières et , notamment, à ses positions récentes sur la fusion du Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées , que je soutiens et qu’il combat avec des arguments de président d’un syndicat de co-propriétaires , comment ne pas se sentir blessé , dans son intelligence en tout cas , par sa toute dernière sortie médiatique.
Ainsi peut-on lire dans « le Monde.fr » que son collègue Malvy serait un « glouton » qui voudrait vilainement s’emparer de son « magot » , et que Midi-Pyrénées devrait plutôt fusionner avec Aquitaine …
On admirera au passage l’élégance de la forme et , sur le fond surtout , l’audacieuse stupidité de la proposition. Au point qu’en la circonstance le personnage public a rejoint la figure classique d’un Harpagon de préfecture régionale – on est gentil ! Une caricature que la réponse de Martin Malvy grossit en quelques phrases bien tournées : « En Midi-Pyrénées, nous avons la chance d’être en tête des régions européennes pour la recherche, l’aéronautique et l’espace. Le Languedoc-Roussillon est leader dans les filières santé, eau et technologie de l’information. Les deux territoires sont complémentaires » . Et de rappeler à son « ami politique » que : « Les territoires dont nous sommes les élus ne nous appartiennent pas ! » …
Une leçon de modestie, de distinction et de clairvoyance qui ,à elle seule, devrait entraîner l’adhésion de tous à ce projet …
Mots-clefs : Bourquin, fusion des régions, Languedoc Roussillon, Malvy, Midi Pyrénées
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pibouleau
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il n’est pas le seul, hélas, à se revendiquer fort injustement de socialiste
question incidente : quid du socialisme de nos jours ?
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Ingrid
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Bien tourné ce billet.
Comme à l’accoutumée, d’ailleurs.
On mesure pourquoi dans les PO, l’anti-bourquinisme le rivalise furieusement avec l’anti-alduysme. Pauvres gens ! même s’ils aiment les canassons, les Catalans ne méritaient pas de tels représentants. Il est vrai, qu’il est des votes par défaut…
Bonne fin de soirée à vous, Michel.
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Michel Santo
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Merci Ingrid ! Je rentre à peine d’une très belle soirée jazz à la Guinguette de Tournebelle …
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