Chronique de Narbonne: existe-t-il une stratégie de valorisation de son patrimoine?

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Serait-ce le début d’une vraie politique de valorisation, sur la longue durée de ce mandat municipal, et de ceux qui suivront, indépendamment de leur « couleur » politique, de l’ensemble patrimonial constitué par la cathédrale Saint-Just Saint-Pasteur, la cour Saint-Eutrope, le Jardin de l’Archevêché et l’ancien palais des Archevêques?  Un ensemble longtemps négligé dans l’histoire de cette ville, au point qu’il  peine encore à devenir sa carte de visite. Comme le note Chantal Alibert dans son « Histoire d’un regard patrimonial et touristique : l’exemple de Narbonne (XVIe-XXe siècles) » , chez Privat: « Nîmes a sa Maison carrée, Béziers sa cathédrale, Carcassonne sa Cité, Perpignan son Castillet. En revanche aucune image patrimoniale forte n’est spontanément associée à l’évocation de Narbonne. »  C’est dire l’importance des efforts qu’il convient de faire pour imposer dans l’esprit des Narbonnais, de ses « élites » et des visiteurs que notre cité possède un coeur de ville doté d’une grande richesse patrimoniale dont dépend son attractivité touristique, et, conséquemment une part importante de son économie et de ses emplois. C’est dire aussi que les budgets qui lui sont consacrés aujourd’hui ne sont pas à la mesure de ces enjeux économiques et culturels. Même si, je le reconnais, d’importants travaux, sur le patrimoine lui-même ont été déjà faits; et continue de se faire, comme la rénovation  en cour du cloître de la cathédrale. Ces réflexions me venaient devant l’entrée de Saint Just, dont l’accès par la rue Armand Gauthier est en pleine rénovation.  De sorte que, très bientôt, la chaussée et la petite place qui fait angle avec la rue Rouget de Lisle seront très heureusement, et joliment, habillées de « belles pierres ». Mais en rester là, ce que je crains, serait évidemment très dommage. Ce sont en effet tous les abords de cette « ceinture » patrimoniale qui devraient faire l’objet d’un plan et d’un programme d’aménagement  complet, et dans la continuité, de la rue Armand Gauthier, jusqu’à la « place des Pénitents bleus », en continuant par la cour Saint-Eutrope, pour rejoindre  le cours Jean Jaurès… Des abords qui devraient être piétonnisés. Je ne veux faire de procès d’intention à personne, mais j’ai la très nette impression que c’est plutôt le coup par coup qui me semble, hélas, privilégié. Nos élus s’honoreraient pourtant à  revoir, s’il le fallait, leurs priorités, pour  qu’il ne soit plus dit que cette Ville est condamnée par l’histoire à n’engager des grands travaux qu’à la condition de rester inachevés.

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Commentaires (1)

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    Viallee Jean pierre

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    À Chartres, Albi, toutes les rues et places entourant les cathédrales sont dorénavant piétonnes, et le tourisme ne s’en porte pas plus mal, bien au contraire, les bars, restaurants et commerces d’art ont pris la place des anciens commerces, rendant ainsi la flânerie bien plus agréable

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