Hier soir, sur TF1, une « nouvelle vie de François Hollande » sans aucun intérêt …
Hier soir, 20 heures, devant le JT de TF1. À mi-journal, Gilles Bouleau et sa longue et fine silhouette plantée au milieu de son plateau, raide, mais sans trop, juste ce qu’il faut pour un homme bien élevé, tout en retenu ; il tient et entretient sa forme. Cheveux toujours coupés de près, comme ses costumes ; le visage éclairé par un demi-sourire, une ironie à fleur de regard, il annonce le sujet principal de son édition. En exclusivité pour TF1, et visiblement ravi de son « coup » porté à la concurrence, une équipe « spéciale » a donc suivi François Hollande jusqu’en Corée du Sud où il donnait une conférence (rémunérée, sans insister cependant), nous précisait le bon Bouleau : « un reportage exclusif sur sa nouvelle vie ». Et d’apparaître dans la « boîte », le petit corps dodu et le poil fraîchement teinté de l’ancien président, monté sur une petite estrade devant un parterre d’Asiatiques, notamment, aux énigmatiques trombines. On les comprend ! Les contrats aidés et l’ISF dont il fut question à un moment donné et sur lesquels « les envoyés spéciaux » insistèrent, ne sont pas leurs préoccupations premières. Ils ont un « fou » en face, et des bombes nucléaires au-dessus de leurs têtes. Retour en France, ensuite, toujours en exclusivité, dans les bureaux de la Fondation du même Hollande, à Paris. Sur sa table de travail, un désordre soigné. Le téléphone y sonne sans arrêt, nous dit Bouleau. Il prépare un livre ; il veut témoigner ; rester dans l’histoire (et là, je retiens un léger fou rire) ; les siens, les autres, le ciel, la pluie, ses cravates (toujours aussi mal ajustées), son scooter, son parti, ses dirigeants, ses amours, ses livres…, nous assure Gilles (j’en ai rajouté un peu!), et tout, ou plutôt rien ne sera laissé dans l’ombre. Enfin, un inconnu de ses anciennement « siens » au micro, pour conclure, et « l’achever » : « il porte une grande part de responsabilité dans son échec ». Et si on passait à autre chose, comme suggéré, en effet. Les seules paroles sensées. Tout ça pour ça !
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