Jeux de « dames », à Narbonne, pour les prochaines municipales ?!

Les joueurs d’échec. Le Caravage.

Dans le microcosme narbonnais, si les pièces principales du jeu politique des prochaines municipales sont en place, les conditions de son exercice ont profondément changé.

Du côté de Nouveau Narbonne (NN), il est désormais acquis que, contrairement au tour précédent, il n’y aura pas de liste concurrente à droite menée par LR. La seule menace de ce côté-là de l’échiquier pourrait venir d’un parachutage d’un candidat du parti de madame Le Pen au profil « policé », si je puis dire ! Dans la foulée des « européennes », qui s’annoncent favorables pour le RN, et sur un terrain déjà largement acquis à ce vote, l’hypothèse n’est pas farfelue et Bertrand Malquier, le secrétaire général de NN, à raison de la prendre au sérieux. Le fait que les « narbonnais » ne regardent pas le maire voisin de Béziers, comme un extrémiste de droite, l’apprécient même – un constat fait empiriquement ! – le démontre. Sur son aile centriste et macron-compatible, enfin, des signes d’émancipation et de participation au prochain débat municipal sont émis par des proches de madame Granier-Calvet, l’ancienne adjointe démissionnaire de Didier Mouly. Elle a soutenu, et soutient LREM, sa personnalité et son expertise en urbanisme, notamment, sont appréciées – en même temps ! – à droite et à gauche.

Du côté PS et « J’Aime Narbonne » réunis et des autres composantes de la gauche, par contre, c’est le grand flou. La seule certitude est la mise sur orbite du premier opposant : Nicolas Sainte-Cluque au maire sortant, Didier Mouly. Avec déjà une ligne de fracture nette entre le candidat déclaré du PS  et le reste de la gauche (le PS n’y est plus en position d’hégémonie), comme au sein de son propre parti. Madame Catherine Bossis, conseillère générale socialiste, elle aussi, et vice-présidente du Conseil Départemental, a, en effet, clairement fait savoir qu’elle ne se retrouvait pas dans la démarche de son collègue Sainte-Cluque, et qu’elle ne saurait donc la, et le, soutenir. Dès lors la question se pose de savoir si elle ira jusqu’au bout de sa volonté de « rassemblement  entre personnes venues d’horizons divers… » jusqu’à être, elle-même, candidate – et avec qui ! Macron compatible, d’un esprit ouvert et jouissant de l’appui de proches et d’amis sûrs au Parti Radical, comme le maire de Coursan et le premier vice-président de la Région, Didier Codorniou, notamment, elle n’est pas sans atouts. Mais, sa prise de risque serait cependant très élevée : tout perdre de ses responsabilités présentes au PS, pour une victoire incertaine en 2020…

Finalement, les deux profils de Mesdames Granier-Calvet et Bossis convergent bien, objectivement, vers une offre politique commune (hypothétique, certes) qui pourrait obtenir le soutien de LREM. Je me suis laissé dire que ce genre d’idée n’était pas, comment dire ! absent de leurs propres réflexions sur l’avenir de notre petite cité… Il trotte aussi dans l’esprit d’autres !

À suivre !

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