La leçon de Philippe Saurel à Didier Mouly, pour son projet de salle multimodale…

Salle multimodale Narbonne et Arena de Montpellier.

Salle multimodale Narbonne et Arena de Montpellier.


Coup de gueule de Philippe Saurel lors d’un conseil d’administration de Montpellier Events – la Société d’Économie Mixte qu’il préside et qui gère l’administration et l’exploitation de l’Arena et du Parc des Expositions de Montpellier, propriétés de la Région Occitanie, et celles du Corum et du Zénith, propriétés de la Métropole. La raison ? Un déficit chiffré à 2,2 millions d’euros ! Celui des équipements régionaux : 3,4 millions d’euros, étant financé, si on peut dire, par le bénéfice des équipements métropolitains. Rappelons pour la petite histoire que l’Arena et le Parc des Expositions furent parmi les premiers équipements transférés par Georges Frêche à la Région qu’il présidait alors. Ils plombaient le budget de son Agglomération, et, comme pour d’autres réalisations initialement montpelliéraine, afin d’alléger sa fiscalité, et son endettement local, il a tout simplement fait passer le tout au contribuable régional. Cela pour inviter nos élus narbonnais, de la Ville et du Grand Narbonne à réfléchir sérieusement aux conséquences financières et politiques que pourrait avoir la création de la salle multimodale voulue par Didier Mouly – présentée initialement comme de type Arena. Car, comme celle de Montpellier, elle l’est en effet. Certes, d’une jauge moins importante, mais multifonctionnelle pareillement : sports de salle, spectacles et congrès. l’Arena de la Région Occitanie, donc, pour en revenir à mon invite aux élus narbonnais – chiffré initialement à 34 millions d’euros pour finalement atteindre 72 millions – cumule les déficits ; et ce malgré des prix de place, pour les spectacles, relativement élevés et un loyer versé par le Montpellier Handball entre 30 000 et 40 000 euros par match. Quant à la partie sportive, les résultats  du club de Handball sa pléiade d’internationaux ne suffisent pas, non plus, – ajoutés à des infrastructures de transport de qualité: aéroport de Montpellier, liasion TGV directe avec Lyon et Paris, … – à attirer des compétitions internationales, comme prévu. Une situation qui n’est pas propre à Montpellier. On peut même dire que, toutes proportions gardées, elle représente un modèle de ce qu’il advient financièrement de ces équipements et de leurs effets dans les budgets des collectivités locales. Projeter la « courbe d’expérience » de l’Arena de Montpellier sur le projet de salle multimodale de Narbonne n’est donc pas absurde. Loin de là ! Je note que Didier Mouly, croyant l’idée bonne, avait lui-même proposé à Jacques Bascou, sur le modèle montpelliérain, précisément, la création d’une société commune, pour gérer et commercialiser sa salle et le parc des expositions du Grand Narbonne. Philippe Saurel vient de lui rappeler qu’elle ne règlait en rien le déficit structurel de l’Arena, comme elle n’aurait pu régler celui de sa salle. Ah ! quand même, cette dernière précision : la Région Occitanie propriétaire de l’équipement de Montpellier a une autre surface financière et fiscale que la Ville de Narbonne. Mais peut-être que Didier Mouly espère un jour, comme Georges Frêche en son temps, « refiler » sa salle multimodale et ses problèmes financiers, à une autre collectivité. En l’occurence au Grand Narbonne… C’est à dire toujours, et au même… , contribuable !

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Commentaires (3)

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    Joel Raimondi

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    OUI Monsieur Santo , au petit jeu de la patate chaude, ou de la chandelle, voire des cavaleries … il faut bien à un moment donné que quelqu’un paie la note des investissements comme du fonctionnement et donc des déficits ….(Cf autre exemple notoire : le fameux Théatre de l’Archipel de Perpignan !) Nos élus seraient sans doute plus inspirés de rénover et valoriser les equipements existants qui ne manquent pas et de poursuivre l’aménagement des berges de la robine … et pourquoi pas à l’instar du chateau de Guedelon, http://www.guedelon.fr/; ne pas lancer une reconstruction du port de la nautique? et que dire des 2200 milliards de dette publique dont aucun candidat ne parle?

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    Alphonse MARTINEZ

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    Quoi que l’on puisse dire à ce propos ,ceux qui cultivent ici à Narbonne la pauvreté sont lezs mêmes qui ne la connaissent pas depuis plusieurs générations. C’est sans doute le niveau général de la population qui veut que les choses soient ainsi.

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    Joseph

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    Bonjour Michel, je pense que vous avez posé le problème sous le bon angle. Au delà de l’emplacement de la salle qui fait débat, le vrai soucis est le modèle économique de ce type d’infrastructure. En effet avec un montant d’investissement au bas mot de 30m€ (on verra au final car je pense qu’une mauvaise surprise est à prévoir) amorti sur 30 ou 40 ans auquel il faut ajouter les frais de fonctionnement que j’estime a 800k€/an a minima je ne vois pas comment cet investissement peut créer de la valeur. En effet les recettes amenées par le volley seront quasi nulles compte tenu de la faiblesse du budget du club (qui est en outre largement sponsorisé par la mairie). Les autres recettes doivent être apportées par les spectacles et la, la salle sera en concurrence directe avec la salle Zinga Zanga de Béziers qui a peu ou prou la même capacité mais qui sera en capacité d’offrir des tarifs plus attractifs compte tenu du fait qu’elle est déjà largement amortie. Le contribuable Narbonnais doit s’attendre à voir ses impôts locaux augmenter significativement. Le transfert a l’agglomération présente l’intérêt pour Mouly d’élargir l’assiette des contribuables mais l’impact au final restera modéré. Le risque est in fine de disposer d’une salle que personne ne veut et qui ne sera pas utilisée… Bref un modèle de gabegie en période de crise. Amicalement.

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