Le sommeil de la raison
Homme lige : « qui a rendu à son seigneur un hommage l’engageant à une fidélité absolu. ». C’est la définition qu’en donne le Petit Robert et qui, d’après C.S.Di Scipio, dans l’Indépendant de dimanche, qualifierait le mieux E. Andrieu. Il le serait de Ségolène et de G. Frèche réunis, si je lis bien cette édifiante interview dans laquelle notre jeune élu audois précise aussi, fièrement, qu’il a « appelé les socialistes à faire preuve dans cette affaire de discernement et de soutien à G. Frèche… »
Le message est-il arrivé à Madame Royal ? J’en doute. Car après avoir félicité, il y a quelques jours, Georges de s’être mis en congé du parti, la voilà qui, aujourd’hui, déclare sur Canal +: “Je désapprouve que George Frêche n’ait pas été suspendu plus tôt, mais la procédure suit son cours”. Comme on lui demandait si elle souhaitait qu’il soit exclu, elle a répondu: “oui, parce que je pense que ses propos sont inacceptables et humiliants pour ceux qui les ont subis”.
Boum ! et patatras ! Quel foutu dimanche.Cette dame manquerait-elle à ce point de discernement , Eric ? Sa faculté à juger clairement et sainement les choses serait-elle altérée par le stress de cette campagne ? Ne soyons pas trop désobligeant envers Ségolène et constatons que c’est plutôt la tienne qui, dans cette lamentable affaire, a souffert de la maladie du sommeil; du sommeil de la raison j’entends, celui dont Goya disait qu’il engendrait des états ( de toute nature: textuel,moraux, esthétiques etc… ) étonnants,difformes…
Illustration: le sommeil de la raison engendre des monstres (dessin préparatoire) Plume et sépia, 1797, musée du Prado, Madrid
Mots-clefs : Eric Andrieu, Goya, Homme lige
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