Les déjections canines sans « voix » dans ces législatives !
Dans ma petite ville, Narbonne – qui se veut grande ! –, un débat, rapporté dans la gazette locale, d’une rare intensité intellectuelle fait rage. Son objet, les déjections de la population canine – de passage ou résidente. Sa cible ? l’arrêté du maire ne les verbalisant – leurs maîtres, pas les clebs – que sur les espaces verts du centre-ville. Ce qui suscite la fureur des riverains et commerçants de la rue Droite au motif que, privés de pelouses, les chiots et cerbères aux pedigrees les plus variés, se soulageraient contre leurs façades, devant leurs portes pour ne pas dire aux pieds de leurs clients. Un préjudice olfactif et commercial auquel une meute, pacifique, de 200 pétitionnaires demande de mettre fin en exigeant que soit rétablie la liberté canine de déféquer sur les parterres gazonnés où batifolent bambins et « bambines »… Comme on peut le renifler, ces glapissements citoyens ouvrent, au croisement des politiques sécuritaires, environnementaux, commerciales et de santé publique, un vrai débat de société. Qui méritait une petite niche dans les programmes de ceux qui se sont présentés comme étant la voix de leur « territoire » – le refrain entendu tout au long de cette campagne législative… Ouah ! Ouah !…
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