Municipales 2020 : les Français aspirent au renouvellement…

   

A moins dʼun an des élections municipales, lʼinstitut de sondage Opinion Way vient de dévoiler son étude « Les Français et lʼengagement citoyen pour les élections municipales » réalisée auprès dʼun échantillon de 1001 personnes représentatives de la population française. « Quʼattendent les Français des candidats et de leur programme en vue des élections municipales de mars 2020 ? », sʼinterroge Frédéric Micheau, directeur des études dʼopinion dʼOpinion Way.

Plus de deux français sur trois préféreraient voter pour des candidats issus de la société civile

Premier enseignement : 71% des Français préféreraient voter pour une personnalité issue de la société civile plutôt quʼun homme ou une femme politique appartenant à un parti. Par rapport aux élections de 2014, ils souhaitent à plus de 67% plus de jeunes, à plus de 66% plus de personnalités sans étiquette politique, et à plus de 61% plus de candidats issus du secteur privé. Et 45% des sondés, en particulier les 50-64 ans, préfèrent une personne sans expérience politique plutôt quʼun politique expérimenté.

Effondrement des partis politiques

Second enseignement : « On observe un effondrement des structures partisanes », constate Frédéric Micheau. Seulement 25% des Français interrogés désirent une personnalité appartenant à un parti politique et seulement 14% du panel votera avant tout en fonction du parti politique des candidats. Conséquence : certains maires sortants, ne rejoignant pas la majorité présidentielle de la République en Marche, misent sur leur ancrage local et leur bilan en effaçant leur étiquette partisane.

Lʼeffondrement des partis sʼobserve également à la question « lors de lʼélection municipale de 2020, vous préfériez voter pour un programme qui prend en compte uniquement les enjeux locaux ou un programme suivant la ligne politique nationale dʼun parti ? » A 77%, les Français interrogés favorisent les enjeux locaux.  Le parti politique comme vecteur dʼimplantation, d’influence et facteur d’homogénéité et d’hégémonie territoriale semble terminé.

Une opposition entre communes rurales et métropoles

« Lʼattente de renouvellement est un peu plus forte dans les communes rurales de moins de 2000 habitants ». Ces territoires attendent plus de femmes, de jeunes, de minorités et de personnalités sans étiquette politique sur leurs listes municipales que dans les grandes agglomérations. Le désir de personnalités sans étiquette politique dans le rural ne date pas dʼhier mais il sʼest accentué. Le critère du parti politique comme déterminant de vote aux municipales dans le rural nʼatteint que 8% contre 14% sur lʼensemble de la France et 18% dans les grandes agglomérations. « Dans les grandes villes la politique est davantage partisane et orientée par le parti », précise Frédéric Micheau.

Un effondrement des grands partis qui n’est pas sans danger

Cet effondrement des grands partis sʼest accentué depuis la dernière présidentielle est « très dangereux ». Il tend à opposer les électeurs d’un côté (ne parlons pas du peuple !) à lʼappareil dʼEtat de lʼautre. Comment dès lors stucturer et représenter les diverses sensibilités politiques idéologiques et « scénariser » leurs oppositions… Qui d’autres que les « élites » de  ces structures partisanes pour repenser leur rôle et leurs pratiques afin de faire vivre un cadre démocratique et républicain qui perd ses « corps intermédiaires ?

Source : La Gazette des Communes (ici)

 

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