La charmante Maïa, 10 ans, que je vois souvent à l’occasion de repas familiaux, a reçu, lors de son dernier contrôle de géographie, dans sa classe de CM2, un enseignement moral de sa jeune maîtresse où l’ignorance, la bêtise et la vanité lui ont été présentés sous les traits d’une incontestable et désolante autorité pédagogique.
Julien porte un nom célèbre dans ma région, dans ma région entendue dans son sens géographique le plus proche et paradoxalement le plus éloigné, aussi. Un fleuve en effet nous sépare du Biterrois et « têtes plates » nous serions aux yeux de leurs habitants – J’ironise à peine.
Je me suis levé ce matin de bonne heure avec le sentiment atroce de vivre le premier matin d’une adolescente de 18 ans et de sa petite soeur sans leur mère auprès d’elle pour accueillir ensemble ce nouveau jour de printemps aux couleurs de cendre ; sans leur mère aimante car horriblement tuée la veille à coups de couteaux portés à sa gorge par un jeune tunisien au cerveau pourri par l’idéologie et la haine djihadiste.
Ce titre d’un long entretien donné à Télérama par André Comte-Sponville : “Dans la musique de Bach, on entend l’absolu”. Entendre l’absolu ! Que de grandiloquence dans l’expression ; quel manque de naturel et de sincérité.