Le sulfureux tango – politique – narbonnais de Marie-Hélène Fabre et Didier Mouly !
Le croquis de la semaine de Denis Carrière : « Le sulfureux tango narbonnais de Marie-Hélène Fabre et Didier Mouly »
Le croquis de la semaine de Denis Carrière : « Le sulfureux tango narbonnais de Marie-Hélène Fabre et Didier Mouly »
Croit-on vraiment que Macron peut être présent au second tour de la présidentielle s’il se présente comme « le candidat de rassemblement de la gauche », comme le disent de plus en plus fort d’anciens ministres et hauts responsables du PS – Royal, Ayrault etc ; et croit-on tout autant Macron assez stupide pour se laisser enfermer dans un camp représenté par des personnalités politiques brûlées, à tort ou à raison, par un mandat et une pratique quinquennale contestés par une majorité d’électeurs, y compris de gauche ? Ce piège tendu par des responsables politiques discrédités, qui ne veulent pas d’un Montebourg ou d’un Hamon, mais qui cultivent aussi un fort ressentiment personnel envers Valls, est pourtant largement ouvert depuis quelque temps sans que le candidat « d’ En Marche », ne s’en inquiète. Si je comprends bien ses raisons tactiques, il me semble cependant qu’il aurait bien tort d’en sous-estimer les dangers. Même si je doute fort que ceux qui anticipent un retrait du candidat sorti de la primaire du PS, dès avant le premier tour, si les sondages le plaçait en quatrième ou cinquième position, croient vraiment que les primaires, son coût, la mobilisation militante et électorale, pourraient être passées à la trappe au profit d’un « rassemblement » sur d’autres principes – et non négociable –, sans que le PS n’en pâtisse lourdement. Qui peut croire en effet qu’un Hamon, Montebourg ou Valls, après une bataille électorale à hauts risques politiques et personnels pendant cette primaire, pourrait demander à leurs électeurs de la « gommer » pour soutenir celle d’un Macron, dès le premier tour ? Ce serait la mort assurée du PS, sans qu’il ait livré le début d’un commencement d’une campagne d’idées et de convictions. Objectivement, le PS, à travers son candidat, ne peut pas se permettre d’abdiquer à son tour, après Hollande, en se retirant dès le premier tour de la présidentielle. Et comme Macron n’a aucun intérêt à solliciter ce genre de désistement partisan – nombre d’électeurs de gauche font déjà mouvement vers lui et/ou Mélenchon –, le match promet d’être féroce, dans les semaines qui viennent, entre ces trois-là !
Résumons ! Didier Mouly, qui soutient Ménard à Béziers et gouverne avec la droite à Narbonne, « tracte » aujourd’hui, publiquement, pour la candidate investie par le PS, M.Hélène Fabre, sur la circonscription de la narbonnaise. Une sortante menacée d’être sortie en juin prochain, et qui se réjouit de cet appui politique aussi surprenant – pas pour tout le monde cependant ! – que très compromettant.
Didier Mouly, au nom de la commune de Narbonne, avait saisi, le 28 décembre 2016, en référé, prétextant l’urgence, le Tribunal Administratif de Montpellier, afin que l’exécution de l’arrêté du préfet de l’Aude du 22 novembre 2016 fixant la répartition des sièges au sein du conseil communautaire du Grand Narbonne soit suspendue.
C’est le genre d’information rarement commentée dans la presse locale, mais qui pourtant n’est pas sans conséquences politiques et institutionnelles dans les rapports entretenus entre les communes du Grand Narbonne et la Communauté d’Agglomération à laquelle elles « appartiennent ». Prenons le dernier exemple du transfert à cette dernière des zones d’activités portuaire, imposé par la loi, au 1er janvier 2017.