Une page de couverture pleine de promesses et une page deux vide d’infos et de sens. J’attendais un bilan et une mise en perspective de l’action menée par Didier Mouly depuis son élection en mars 2014, et j’ai lu de vagues considérations sur la sécurité et l’augmentation du nombre de caméras de vidéosurveillance – il y en aura 71, fin 2017 -, son impuissance devant la prolifération de crottes d’inciviques canidés – il est vrai en exponentielle croissance – et la richesse de ses rencontres hebdomadaires avec les narbonnais à la recherche d’un emploi ou d’un logement, notamment, qu’il ne peut évidemment satisfaire. Des « vendredis de proximité » qui ne lui apprennent naturellement rien de ce qu’il conviendrait de faire ou de ne pas faire pour le reste de ses responsabilités municipales, c’est-à-dire l’essentiel.
Il y a trois jours, à propos de la rémunération de Carlos Ghson, je faisais observer que « dans une société où il est demandé des sacrifices financiers à chacun, ces revenus aux sommets vertigineux apparaissent comme des contre-modèles d’exemplarité. Pour ne pas dire de décence. »
À lire les réactions de certains observateurs de la vie politique régionale, l’utilisation, par Robert Ménard, dans la dernière édition de son journal municipal, de l’image de Jean Jaurès, serait un pur scandale politique, une hérésie, etc…
Conférence de Carlos Ghosn crédits Ecole polytechnique Université de Saclay (CC BY-SA 2.0)
En 2010, j’avais écrit un billet, que je remets en ligne aujourd’hui après que Renault a décidé, contrairement à la décision prise par son Assemblée Générale réunie le 29 avril, de maintenir le salaire de son PDG malgré le vote contraire des actionnaires. Une enveloppe de 7,2 millions d’euros jugée «excessive» pourtant par le cabinet de conseil aux investisseurs Proxinvest. D’autant plus que cette rémunération s’ajoute aux 8 millions d’euros perçus au titre de ses fonctions de PDG de Nissan, une société détenue à 43,4 % par Renault, comme le précise le journal La Croix, dans son édition du 1 mai…
500 000 dollars (407 000 euros) ! C’est le montant évoqué par Barak Obama pour des dirigeants de sociétés renflouées par l’Etat fédéral à l’automne 2009.