Le lendemain du premier tour, j’écrivais ceci: « Ce premier tour des régionales est aussi le premier tour des présidentielles. Mais en 2017, il n’y aura que deux candidats au deuxième tour… aujourd’hui, la gauche est en position d’être éliminée… » Nous sommes à la veille du second tour des régionales, et la situation dans le NPDP et PACA, avec le retrait pur et simple des listes PS, est l’exacte préfiguration de ce scénario. Un esprit cynique verrait, dans la décision prise par le couple exécutif et la direction du PS de retirer ses listes, la volonté de fluidifier les électorats de gauche et de droite, dimanche prochain, pour les amener à se mobiliser ensemble, en 2017, contre les seuls candidate FN .
Pour son premier Noël, Didier Mouly, notre maire, n’avait offert « qu’une friandise » à nos anciens. Une prime aux veuves et aux veufs, en quelque sorte, puisqu’une seule boîte de chocolats fut, pingrement, distribuée aux « ménages » âgés du petit peuple narbonnais avant les fêtes de fin d’année. Et ce au nom des « nécessaires économies à faire dans les dépenses de fonctionnement ». Tout juste si la responsabilité du Président de la République n’avait pas été invoquée, voire celle de la Commission Européenne et de madame Merkel réunies…
Coup de gueule! Insupportable de lire sur les réseaux sociaux et entendre sur nos ondes des propos du style: « Si le FN et le vote FN sont anti-républicains, immoraux, dangereux, maléfiques, et j’en passe, pourquoi l’autorise-t-on à se présenter? » et/ou : « les électeurs et les dirigeants du FN sont des cons, des illettrés etc… » en excipant ce genre de sources:
Un jour viendra où Jihad Manai devra retourner ses cartes. Pour le moment, il faut se contenter de sa parole. Samedi matin, par téléphone et sous numéro masqué, l’homme, patron du Qatar Investment Fund, a une révélation à faire : «Je peux vous annoncer que Rocky (Elsom, actionnaire à 95 % du Racing club de Narbonne, 7e de Pro D 2) et moi-même avons trouvé un accord pour unir nos forces. Je vais entrer au capital du Racing.» Depuis, «l’information » a été relayée un peu partout, mais trois jours plus tard, aucune confirmation n’est venue consolider les dires de Manai. Au club comme à la mairie, c’est silence radio. Nous n’avons pas non plus vu passer un communiqué de presse officiel de l’acheteur. «C’est normal, assure Jihad Manai.
En 2010, sur les deux régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, le FN frôlait à peine les 11%. Il vient de tripler son score: 32 %! Les Socialistes, alliés et dissidents, dépassaient au 1er tour les 40 % en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon en 2010. En cinq ans, 16 points perdus: 24% ! Les écologistes et l’extrême gauche, toujours en 2010, dépassaient les 20 % au 1er tour, 10 %, en 2015. Deux fois moins! Quant à la droite amenée par Dominique Reynié, elle n’atteint même pas 20 %. Un point de moins qu’en 2010, où elle approchait les 21 %.