Contre-Regards

par Michel SANTO

Extrait de mon eBook : Marée basse marée haute de J.B Pontalis.

Photo: Julien Pascual

Photo: Julien Pascual

Le commandant

« C’est une plage très appréciée des estivants, surtout des familles. Elle n’est pas très grande. Légèrement incurvée, cernée par des rochers, à l’abri du vent, elle ignore les vagues puissantes, les rouleaux de l’Océan. Son sable est fin. Les enfants, nombreux, y courent dans tous les sens, vont vers l’eau, en reviennent, se bousculent, se lancent du sable, alors les parents crient « Arrête ! » et les enfants recommencent à courir, à crier dans une excitation croissante.

Adossé à un rocher, à l’extrémité de la plage, un vieil homme les regarde. Il reste là des heures, solitaire, silencieux. Tous sur cette plage sont entourés de sacs, de serviettes, de crèmes solaires, de parasols, de râteaux, de pelles. Le vieil homme n’a à ses côtés qu’une canne. Tous sont en maillot de bain, lui porte un pantalon de toile blanche, est coiffé d’un panama. Parfois, il ouvre un livre mais, le plus souvent, il regarde la mer et les enfants excités qui courent, s’ébattent, se renversent sur le sable.

Son regard scrute l’horizon, se perd dans le lointain, puis revient vers le plus proche, les cris des enfants. Il entend des prénoms qui ne lui sont pas familiers : « Vanessa, enlève ton maillot mouillé, Timothée, ramasse tes jouets, dépêche-toi Raphaël, arrête d’embêter ta sœur. »

À la fin de la journée, il quitte son rocher et s’en va, aidé de sa canne. Son équilibre est incertain mais il se tient bien droit, l’homme élégant. Au bout d’un moment, il s’arrête pour respirer un bon coup avant de reprendre sa marche avec précaution afin d’éviter les cailloux qui encombrent le chemin.

Où va-t-il ? On ne sait trop. Dans une maison qu’il aurait un peu plus loin ? Chez des amis ? Peu probable, il n’est jamais accompagné quand il vient sur cette plage où il n’y a que des enfants et de jeunes couples. Oui, il n’y a qu’un vieux, et c’est lui.

Le service civique obligatoire ou le retour d’un vieux serpent de mer…

imagesEt voilà de retour un vieux serpent de mer, celui d’instaurer un service civique obligatoire, déjà envisagé pour « remplacer » , en 1995, le service national supprimé par Jacques Chirac. Un service civique obligatoire, envisagé par certains, de droite et de gauche, comme moyen pour développer l’esprit civique et le patriotisme des jeunes français. Une idée, d’après les sondages, que l’opinion semble approuver à une très large majorité. Mais, parce qu’il y a des mais, une idée aux conséquences pratiques, qui méritent d’être clairement explicitées.

Languedoc-Roussillon : la région la plus touchée par le chômage en France!

 

imgresLes chiffres viennent de tomber, et la situation de l ’emploi dans la région est , disons le, très mauvaise. Qu’on en juge!

Son taux de chômage atteint en effet 14,3% au 3ème trimestre 2014. C’est la région la plus touchée par le chômage en France, loin devant le Nord-Pas-de-Calais avec 12,9%. Voilà pour le diagnostic général. Si on s’intéresse, à présent, plus précisément, aux demandeurs d’emploi de catégorie A (sans emploi), ils étaient 195 531  en décembre 2014. Sur un an, ils ont augmenté de 5,9%. Avec une forte hausse chez les 50 ans et plus: sur l’année 2014, plus 12%! À titre de comparaison, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans n’a augmenté, lui,  « que de »  1,3%  ( l’effet emplois aidés, sans aucun doute)

Chronique de Narbonne, et d’ailleurs. Premier marché aux truffes; et tartuffes du lieu!

C’était dans l’air depuis plusieurs mois, c’est désormais une certitude : le premier marché aux truffes de Narbonne aura lieu sur la place de l’Hôtel-de-ville le samedi 14 févrierTartuffe-3. Une consécration pour tous les Tartuffes du lieu! On l’a oublié depuis, mais on disait du temps de Molière, truffer, pour, tromper, dont on avait fait le mot truffe, qui convenait très bien à cette espèce de fruit, par la difficulté qu’on a à le découvrir.

Chronique de Narbonne. Racing Club Narbonne Méditerranée! À qui profite le « crime »?

ActuRCNM01

Je lis, ce matin, dans l’Indépendant ceci: Didier Mouly: « La ville n’est connue que par le Racing ». Ce qui est faux! Évidemment par les amateurs de rugby de l’hexagone, peut-être l’est-elle, mais certainement pas par tous ceux qui viennent y séjourner pendant leurs vacances d’été, ou, hors saison, pour y visiter son centre historique et son ensemble monumental, voire s’y installent pour y vivre au soleil, malgré le vent, et près de la Méditerranée, malgré ses eaux froides. J’en sais même qui, sans connaître le RCNM, y ont acheté et développé des domaines viticoles en mauvais état, et d’autres des entreprises qui avaient déposé leurs bilans. Mon facteur, lui, vient du Nord-Pas-de-Calais et ma voisine de Toulouse.

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