Montebourg dit enfin sa vérité : nous vivons au dessus de nos moyens !
Monsieur Montebourg, coutumier des déclarations parfois très hostiles à Bruxelles, a précisé, critiquant les plans d’austérité en Europe : «Mon but, ce n’est pas d’être populaire à la Commission européenne. Si nous devons faire des économies [en France], ce n’est pas pour abîmer les services publics [ni] pour tuer la croissance dans l’œuf, c’est d’abord parce que nous vivons au-dessus de nos moyens.» Voilà qui est dit!
C’était dans ma petite ville, un ami pleurait sa mère…
C’était dans ma petite ville . Le ciel était bien bas . Dans cette petite église, les bancs rejetaient du monde sur les bas côtés. Les retardataires ne pouvaient y entrer. L’office y fut mené par un prêtre aux accents étrangers, comme dans tant d’autres paroisses . Des mots furent prononcés par un fils pleurant sa mère . Des mots d’amour jaillis d’un cœur brisé . Des mots qu’on redoute un jour d’avoir à dire quand l’âge de la sienne témoigne qu’il en sera bientôt le temps. À la fin de la cérémonie, comme dans tant d’autres églises, la foule en rangs compacts poussait vers la sortie. La famille attendait pour les remerciements . Sur les côtés de cette puissante colonne, deux laïcs . Immobiles. Un homme et une femme, un petit panier d’osier à la main timidement présenté. Je vois encore le sourire de cette dame après que j’y eusse déposé mon obole . Son panier était vide, ou presque ! Moi seul ai entendu ses paroles. Un murmure, une douce offrande . Invisible elle était aux yeux du plus grand nombre, et pourtant elle rayonnait . Mon ami, mon frère , René , cet instant, cette communion improbable, cette grâce, je te l’offre à mon tour . J’aime à penser que ta mère en sourit encore au plus profond de ton âme . Comme la preuve d’un Dieu , le sien, pour lequel , nous disais tu du haut de la chaire, noyé dans le chagrin, elle priait…
Milan Kundera célèbre la Fête de l’insignifiance
Milan Kundera nous offre une sotie qui brocarde le mal du siècle: l’esprit de sérieux. À lire de toute urgence: http://t.co/tqO7I9yl1S
« La Fête de l’insignifiance est, d’abord, un éloge de la bonne humeur. Plane sur ce texte, impeccablement construit, le sourire de l’écrivain. On imagine Milan Kundera écrivant – vertige. L’élégance de sa prose, la force de ses personnages, l’absence de tout message et la présence d’un sens. Une légende, déjà, plane au-dessus de ce livre. Dans La Lenteur, Vera, la femme de l’auteur, dit à son mari : « Tu m’as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux… je te préviens : fais attention : tes ennemis t’attendent. »
La quête de la bonne humeur et de l’insignifiance
Aujourd’hui, Milan Kundera nous offre, en guise d’épilogue, une sottie qui brocarde le mal du siècle : l’esprit de sérieux. Car c’est bien cela dont nous souffrons. Les tyrans et les peuples ont ceci en commun : ils ne savent plus ce qu’est une blague, ont perdu la bonne humeur, ignorent que l’insignifiance est plus créative que tout ce qui brille.
Ainsi les personnages de Kundera se promènent-ils dans l’Histoire et la géographie. L’Histoire, d’abord, avec cette étrange partie de chasse racontée par Staline, au cours de laquelle il tua 24 perdrix, puis les pissotières du Kremlin et la prostate du fidèle Kalinine. La géographie, ensuite, avec ces déambulations dans les allées du jardin du Luxembourg, au carrefour des mille décisions qui forgent une vie. Milan Kundera invente une nouvelle tribu, celle des « excusards », ces hommes et ces femmes qui s’excusent pour tout et pour rien, même d’être nés sans avoir été désirés.
Que dire d’une époque qui fait du nombril – plus que des fesses ou des seins – le symbole de la séduction féminine? Retrouvons cette fameuse bonne humeur à la recherche de laquelle Milan Kundera nous propose de partir. L’insignifiance, telle que la décrit cet admirable roman, est peut-être la sagesse dont a tant besoin une époque qui a désappris le rire et cultive l’oubli. Viva Kundera! »
La Fête de l’insignifiance, par Milan Kundera. Gallimard, 144p., 15,90€.
Des élus veulent empêcher Saurel d’avoir l’Agglo de Montpellier
On notera, que la bataille des villes centres et de leur nouveaux maires, pour conquérir les communautés d’agglomération , n’est pas propre à Narbonne .