Contre-Regards

par Michel SANTO

En politique, les mots  » tuent « …

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En politique, les mots sont des balles. Comme au tennis, leurs retours peuvent être fatals. « Je n’aime pas les riches ! », affirmait notre bon et modeste Président ! Et voilà  qu’on découvre leur patrimoine au sein de ce gouvernement. Après la  Suisse et les comptes de Cahuzac, l’effet produit est détonnant. On peut donc être socialiste,  riche et mentir effrontément. C’est l’adage du moment ! Mais certains déjà disent n’avoir « jamais vécus en riche », ni hier ni maintenant. Les pauvres eux rient, qui ne peuvent vivre autrement leur réelle pauvreté. En politique les mots sont des balles, disais je ! Ils « tuent » comme jamais en ce catastrophique moment ! 

A Solférino hier, c’était un peu la Bérézina !

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La contradiction entre la politique social libérale d’Hollande-Ayrault et celle souhaitée par des pans entiers de sa majorité est de plus en plus flagrante. Montebourg, Hamon et Duflot la contestent ouvertement au sein de leur  gouvernement, une forte proportion de députés socialistes les suit aussi, s’en parler d’un Mélenchon qui sans cesse leur tire dessus au canon. Comme un symbole de cette Bérézina larvée, des extrémistes de la CGT ont envahi Solférino hier en criant « Trahison ! ». Par politesse et pour ne pas dire « on nous a pris pour des cons ». Il s’est même trouvé des militants présents à ce Conseil National pour applaudir ses males propos aux accents flamboyants. On croyait le scandale  Cahuzac dans le sac, voilà que toute la politique de rigueur qu’il exécutait au Budget, avec lui, prend le relais d’un opprobre qui tend à se généraliser. Que faire ? Ne pouvant dissoudre l’Assemblée (la droite, en cas de victoire probable, n’étant pas prête pour gouverner) et  changer sa majorité, ne lui reste qu’à démontrer qu’il est capable d’affirmer une forte et nécessaire autorité. Ramener son gouvernement à 15 ministres clairement sociaux démocrates assumés (à la Gérard Collomb par exemple) en serait la première démonstration. La preuve aussi qu’il prend la mesure des dangers qui nous menacent et qu’il dirige la France et non une petite collectivité…

Le leurre de la transparence !

 

 

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La transparence est à la vie politique ce qu’une porte vitrée est à mon entrée. Je m’y casse régulièrement le nez et tombe dans le noir le plus complet. Nos ministres-députés l’ont bien compris qui tous ensemble se « déshabillent » pour mieux se camoufler. Comme dans un camp de nudistes ! Pour y vivre heureux, et donc caché, la seule stratégie possible est aux voisins de présenter sa seule nudité. Le comble de l’opacité ! Ce qui n’interdit pas de déclarer son âne, pauvre animal, à l’image du Président Bourquin. Qui de surcroît, chaque fin de mois, précise n’avoir plus de blé. Compassionnel souci d’égalité dans la dèche qu’apprécieront, dans la région, les nombreux chômeurs à la recherche de boulot et d’un peu de pognon ! En vérité, la seule question qui se pose est la suivante : la vie politique enrichit-elle ses élus ? Pour en rester à notre sénateur-président, qui fut « technicien » dans une collectivité, la poser est y répondre. Et qui ne connaît pas, dans son environnemnt proche, de professeur des collèges ou d’anciens collaborateurs d’élus ayant conquis très vite de beaux mandats à vie et se sont, sans tricher pour autant, par la suite notoirement enrichis ? Doit-on, et peut-on s’en offusquer ? Pour de jeunes gens ambitieux et pressés, après tout, rester au pays et y bien gagner sa vie, passe en effet par le parti dominant sa région, sa cité et , sur un siège électif, durablement s’installer. Une motivation qui transcende, si je puis dire, chez certains, pas pour tous, de nobles convictions en réalité trivialement intéressées. Soyons sérieux pour terminer ! Diviser par deux le nombre de ministres, d’élus et de députés, éliminer d’autant le nombre de collectivités et éradiquer enfin tout cumul de mandat seraient autrement plus efficace et sérieux que ce risible déshabillage auto-organisé ! Qui osera s’y risquer ?

 

Parlons franchement !

 

 

 

 

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Coup de gueule ! Dans le Midi Libre d’hier, je tombe sur un article de Manuel Cudel, sur la  «  la vraie piétonnisation » du centre ville de Narbonne, illustré d’un trombinoscope où figurent ( !) Bascou et les quatre candidats, de droite et du centre droit (tout un programme !) à son fauteuil de maire. A la piétonnisation ( la vraie), ces quatre là s’opposent. Tous nonistes, apprend-t-on ! Mais avec des variations ! Pas très franches du collier. A l’exception d’un Soulié (ça ne s’invente pas !), qui veut lui revenir au passé (on le pardonne, il n’aime pas marcher !). Bien ! Passons vite sur l’effet visuel de cette opposition aussi plurielle que divisée. Sur ce projet, je me suis déjà exprimé, mais je voudrais à présent dire, à cette opposition, ma « vérité ». Après tout,  je peux me tromper ! Tout d’abord, que ce n’est pas en hésitant et tergiversant qu’elle  retrouvera son crédit perdu auprès des narbonnais. Cette ville, elle le sait, ou devrait le savoir, ne peut développer son tourisme et laisser son centre-ville aux mains de quelques égoïstes intérêts petitement négociés ; comme elle n’est pas sans ignorer les arguments qui font de cette « visée », pour la ville et sa région, une vraie nécessité… La piétonisation est à prendre en bloc, comme disait l’autre sur un autre sujet, ou à laisser… Et puis Bascou, enfin, faut-il  le rappeler, poursuit et réalise l’œuvre engagé par Michel Moynier, de sorte que ses anciens « alliés », sans se déjuger, ne peuvent contester ce qui, au final, sera sans doute salué comme une bonne et belle réalisation. Sur un plan plus général, je voudrais dire aussi qu’on ne gagne rien à cultiver la nostalgie du passé ou à « hystériser » le présent ; que les élections intermédiaires, dans un « quinquennat », on peut s’en plaindre mais c’est ainsi, sont désormais l’occasion de votes sanctions; qu’en 2014, on peut sans risque le parier, le phénomène sera amplifié par l’état du pays, qui  rendra obsolète des positionnements « technocratique » et/ou « apolitique »… Quant aux promesses démagogiques, il suffit de penser à l’ampleur des déficits qu’il faudra bien, par la réduction des dépenses publiques financer, pour ne pas insister ! Dire enfin et dire surtout que je rêve d’un débat digne dans le respect des personnes et des convictions de chacun. L’élégance d’un propos, quel qu’il soit, ne nuit jamais à sa force…Bien au contraire!

 

 

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