Contre-Regards

par Michel SANTO

Entre Bascou et le cru Fitou, ça tourne au vinaigre.

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L’aire de grand passage de la Narbonnaise obtiendra-t-elle le label «  Pays Cathares » ? J’exagère à peine tant sont vantées, par les autorités du Grand Narbonne, la qualité paysagère du site envisagé et l’exotique beauté des caravanes qui pourront s’y installer. Un site en pleine aire d’appellation du cru Fitou, elle même située dans un Parc Naturel Régional dont la mission est de veiller à la préservation et la valorisation de cet environnement. La fureur des viticulteurs, si l’on en croit des gens du métier, serait à son comble. Eux qui exaltent, dans leurs congrés, l’oenotourisme et ses bienfaits, n’imaginaient pas, nous dit-on, au lieu dit « Des Cabanes » (il fallait l’inventer !), l’arrivée de ces touristes d’un genre un peu particulier. Ils s’engagent donc dans des recours, en demandant au Grand Narbonne et à son Président  Bascou, d’enfin les écouter . Cette décision, prise dans la précipitation et sans concertation, d’après nos vignerons, serait en effet contraire au « schéma de cohérence et de valorisation » de leur vignoble, qui ne mériterait pas d’ être ainsi traité. Etrange situation, il est vrai, quand on nous précise qu’une étude serait en cours, dans les services de l’Agglomération, pour savoir comment promouvoir ce cru AOC ; que le président de sa commission viticole , le sieur Cribaillet, a été tout bonnement snobé (c’est lui même qui le dit) ; que le Parc, (le bouquet !) n’aurait pas été sollicité pour donner un avis autorisé ; que la conformité au SCOT, n’aurait, semble-t-il, elle aussi, pas été évaluée ; que les gens du voyage, les premiers intéressés, ont été,il paraît, ignorés ; que les usagers de ce territoire, évidemment concernés, n’ ont pas, eux non  plus, à leur dire, été questionnés ; que le maire de La Palme, André Pla, discret jusqu’ici, se hausse à présent du col (on s’en serait douté !) et jure à ses ouailles qu’il a été trompé ;  que…. ; que… Bref, ce n’est pas la fête,  du côté de La Palme et Fitou, à propos de terrains, par leur nom d’ « Enjoy »,  à la poisse malheureusement prédestinés !   ! A l’image d’ Hollande et des Français, les relations entre Jacques Bascou et les vignerons du cru Fitou tournent au vinaigre. Bref, dans le narbonnais et ses vignes,  à quelques mois du « festival » Trenet, c’est loin d’être la joie… 

En politique, les mots  » tuent « …

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En politique, les mots sont des balles. Comme au tennis, leurs retours peuvent être fatals. « Je n’aime pas les riches ! », affirmait notre bon et modeste Président ! Et voilà  qu’on découvre leur patrimoine au sein de ce gouvernement. Après la  Suisse et les comptes de Cahuzac, l’effet produit est détonnant. On peut donc être socialiste,  riche et mentir effrontément. C’est l’adage du moment ! Mais certains déjà disent n’avoir « jamais vécus en riche », ni hier ni maintenant. Les pauvres eux rient, qui ne peuvent vivre autrement leur réelle pauvreté. En politique les mots sont des balles, disais je ! Ils « tuent » comme jamais en ce catastrophique moment ! 

A Solférino hier, c’était un peu la Bérézina !

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La contradiction entre la politique social libérale d’Hollande-Ayrault et celle souhaitée par des pans entiers de sa majorité est de plus en plus flagrante. Montebourg, Hamon et Duflot la contestent ouvertement au sein de leur  gouvernement, une forte proportion de députés socialistes les suit aussi, s’en parler d’un Mélenchon qui sans cesse leur tire dessus au canon. Comme un symbole de cette Bérézina larvée, des extrémistes de la CGT ont envahi Solférino hier en criant « Trahison ! ». Par politesse et pour ne pas dire « on nous a pris pour des cons ». Il s’est même trouvé des militants présents à ce Conseil National pour applaudir ses males propos aux accents flamboyants. On croyait le scandale  Cahuzac dans le sac, voilà que toute la politique de rigueur qu’il exécutait au Budget, avec lui, prend le relais d’un opprobre qui tend à se généraliser. Que faire ? Ne pouvant dissoudre l’Assemblée (la droite, en cas de victoire probable, n’étant pas prête pour gouverner) et  changer sa majorité, ne lui reste qu’à démontrer qu’il est capable d’affirmer une forte et nécessaire autorité. Ramener son gouvernement à 15 ministres clairement sociaux démocrates assumés (à la Gérard Collomb par exemple) en serait la première démonstration. La preuve aussi qu’il prend la mesure des dangers qui nous menacent et qu’il dirige la France et non une petite collectivité…

Le leurre de la transparence !

 

 

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La transparence est à la vie politique ce qu’une porte vitrée est à mon entrée. Je m’y casse régulièrement le nez et tombe dans le noir le plus complet. Nos ministres-députés l’ont bien compris qui tous ensemble se « déshabillent » pour mieux se camoufler. Comme dans un camp de nudistes ! Pour y vivre heureux, et donc caché, la seule stratégie possible est aux voisins de présenter sa seule nudité. Le comble de l’opacité ! Ce qui n’interdit pas de déclarer son âne, pauvre animal, à l’image du Président Bourquin. Qui de surcroît, chaque fin de mois, précise n’avoir plus de blé. Compassionnel souci d’égalité dans la dèche qu’apprécieront, dans la région, les nombreux chômeurs à la recherche de boulot et d’un peu de pognon ! En vérité, la seule question qui se pose est la suivante : la vie politique enrichit-elle ses élus ? Pour en rester à notre sénateur-président, qui fut « technicien » dans une collectivité, la poser est y répondre. Et qui ne connaît pas, dans son environnemnt proche, de professeur des collèges ou d’anciens collaborateurs d’élus ayant conquis très vite de beaux mandats à vie et se sont, sans tricher pour autant, par la suite notoirement enrichis ? Doit-on, et peut-on s’en offusquer ? Pour de jeunes gens ambitieux et pressés, après tout, rester au pays et y bien gagner sa vie, passe en effet par le parti dominant sa région, sa cité et , sur un siège électif, durablement s’installer. Une motivation qui transcende, si je puis dire, chez certains, pas pour tous, de nobles convictions en réalité trivialement intéressées. Soyons sérieux pour terminer ! Diviser par deux le nombre de ministres, d’élus et de députés, éliminer d’autant le nombre de collectivités et éradiquer enfin tout cumul de mandat seraient autrement plus efficace et sérieux que ce risible déshabillage auto-organisé ! Qui osera s’y risquer ?