Contre-Regards

par Michel SANTO

Magali, Didier et Alain seront-ils pardonnés ?

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Le marché politique national obéit aux mêmes lois que les autres : les grandes marques ont la préférence des électeurs. C’est pour l’avoir ignoré aux dernières législatives que Didier Codorniou, soutenu par Magali Vergnes et Alain Péréa, en jouant contre leur Parti, ont été balayés. Sur ce terrain, il ne suffit pas en effet d’être une « icône » du rugby pour emporter des trophées. En 2015, ses chances de retrouver son poste à la Région (et leurs mairies et leurs vices-présidence au Grand Narbonne pour ses équipiers) l’oblige donc à demander le maillot et le label du PS, qu’il avait ostensiblement rejeté. Et pour ce faire passer par son adversaire le plus acharné : Eric Andrieu, le capitaine de sa toujours « ex-fédé ». On se souvient encore, comment, aux dernières régionales, George Frêche vivant a « utilisé » Codorniou contre Martine Aubry et les officiels du P.S emmenés  par Andrieu ; ce dernier est aujourd’hui député à Bruxelles et en région solidement installé. Une situation bien humiliante pour l’amour-propre de nos trois protagonistes que de les voir ainsi moyenner leur résipiscence et se mettre à la merci de leur futur « premier fédéral ». Le pardon leur sera sans nul doute donné. Un moindre mal, car il n’est point de plus haute vengeance que l’oubli. En politique surtout ! 

Etre un peu con !

 

 

 

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Ma lecture du moment sur ma Kindle : Yasmina Reza « Heureux les heureux ». Un titre qui évoque les huit Béatitudes en Saint Matthieu. Peu de cœurs purs et de miséricordieux dans ce texte. Dix huit personnages, une « société » composée de sceptiques et d’athées, sans illusion métaphysique : « Même la vie au bout d’un moment, c’est une valeur idiote. » Un univers à la Beckett ! Le nôtre. Que l’on tente de saisir hors de soi, comme sur une gondole de supermarché. Ainsi du bonheur à portée d’agence de voyages ! Cela pour en venir à ce passage de « Désolation », de la même Reza : « Être con, être un peu con, mon petit vieux, ne s’adresse pas à l’amateur de tropiques. Ne te méprends pas. J’ai toujours peur, pardonne-moi, que tu ne tires avantage d’un vocabulaire dont je ne suis pas certain que l’humour et la finesse du raccourci te parvienne. C’est même tout le contraire quand on y pense. Être un peu con, en tant que conseil, ainsi qu’il fut initialement proféré par Lionel, n’est destiné qu’aux âmes complexes. Seul le torturé, comprends-tu, c’est-à-dire, hélas, le contraire de ce que tu t’efforces d’être, en saisit la nuance fraternellement élective. On ne recommande pas à un con d’être un peu con. Ni à un insouciant (son cousin germain, entre nous). Encore moins à un heureux. S’il existe. » Etre un peu con ! C’est ce que, ce matin, je tentais d’expliquer à une connaissance rencontrée dans les Halles de Narbonne – il venait d’acheter une croisière ! En vain, les mots m’ont manqué. J’ai poursuivi mon chemin à la rencontre de mon grand père – son fantôme habite encore ces lieux ! Sans illusion sur le passage du temps…

 

 

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La gauche sur le chemin de Canossa.

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Il y a longtemps, un siècle à l’ horloge médiatique, «les choses» étaient simples.  Très simples ! À la Droite, le «sale boulot» : remplir les  caisses de l’Etat;  à la Gauche, le «bon job» : celui de les vider. Un paradigme obsolète depuis trente ans cependant, l’une et l’autre au pouvoir  finançant les dépenses publiques et sociales en empruntant.

La sortie de scène de Michel Moynier.

 

 

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La politique ? Ce n’est plus sa priorité, nous dit Manuel Cudel, à propos de Michel Moynier, l’ancien maire de Narbonne et Président (créateur) de la Communauté d’Agglomération, dans le Midi Libre d’aujourd’hui. Décision qu’il officialisera en 2014, calendrier électoral oblige, mais qu’il avait déjà prise le lendemain même de sa défaite en 2008. Je peux en témoigner ! A tous ceux qui, connaissant notre longue et fidèle amitié, m’interrogeaient, plus ou moins intéressés, sur son avenir dans notre cité, je ne cessais de le répéter. Beaucoup cependant en doutait, tant on ne « meurt », paraît-il jamais en politique. Il est vrai que le pouvoir est aphrodisiaque, et puissante son addiction. Ne pas vouloir mourir, pour ceux qui en dépendent psychologiquement et / ou financièrement, c’est se battre continûment pour en conserver ou retrouver la jouissance. Et nombreux sont ceux qui ne se résignent jamais à vivre sans ce puissant sentiment de puissance propre à l’exercice d’une responsabilité politique. Volonté de puissance, besoin de reconnaissance et d’admiration, domination sur les êtres et les choses composent le cocktail du pouvoir, en politique surtout plus que dans d’autres domaines. Et quand cela cesse, la simplicité et le caractère ordinaire de la vie sont souvent vécus comme une punition. Quant à moi, j’ai encore la faiblesse de penser, à l’inverse de beaucoup, semble-t-il, que savoir renoncer, en toute dignité, à cette aliénante sujétion est la marque d’un esprit sage et éclairé. Michel est de ceux là, et tant mieux pour notre amitié; tant mieux pour lui et ses proches, qui sont aussi un peu les miens…Un dernier mot enfin, j’allais oublier ! En politique, c’est à la manière dont on quitte la scène que l’on juge une vie, comme on  juge l’art d’un torero à son dernier coup d’épée…

De l’info porno !

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DSK et le pape font l’actualité. Benoît serait la victime d’un prétendu complot « gay » ! Quant à D.S.K une « romancière », une nommée Marcela Iacub, complètement givrée, vient de l’achever. À la curée à la Curie de «La Repubblica» répond l’égorgement littéraire d’un goret, c’est Marcela qui le nomme ainsi. Une mare nauséabonde dans laquelle nous entraînent des gens, journalistes, intellectuels dont le métier est pourtant d’informer. Et qui mettrait les médias en émoi, affirme, subtilement!, le Monde… 

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