Contre-Regards

par Michel SANTO

Salée soirée!

Afficher l'image en taille réelle« Samedi, la soirée de gala du Festival des saveurs en Aude Pays cathare a réuni plus d’une centaine de convives dans le cadre de la Barbacane, le restaurant gastronomique du célèbre hôtel de la Cité. Une fois encore, le chef, Jérôme Ryon, a su ravir les palais les plus délicats avec un menu raffiné et inventif, accompagné des vins de l’Aude. De nombreuses personnalités (élus, artisans, chefs d’entreprise…) étaient présentes à ce rendez-vous de la convivialité. » Et  André Sylvestre, président de la Chambre de métiers de l’Aude, de s’enthousiasmer : «  Je voudrais remercier chaleureusement la Région Languedoc-Roussillon qui a subventionné cette manifestation à hauteur de 60 000 euros ». Une pincette d’euros généreusement ajoutés par G.Frêche à ce pince fesse et chipés dans les poches de contribuables qui, eux,tirent la langue. Et satisfaire ainsi le goût de petits notables départementaux asservis aux saveurs enivrantes du pouvoir. Un avant-goût aux relents d’amuse-gueule des festivités pré- électorales du printemps prochain qui nous attendent et dont nous devront bien un jour régler la facture. Salée soirée !  

L’Arc Latin « claque »!

Tous les jours ou presque, un individu bourre ma boîte aux lettres de réclames parmi lesquelles, aujourd’hui, entre « Leader Price : du bon et du moins cher, on sait faire » et  « Aldi vous informe », la maigrichonne  « Perspectives », qui se présente comme le  « Bulletin d’information du Conseil général de l’Aude. ». En règle générale, le tout va à la poubelle, celle réservée aux papiers et magazines. Mais aujourd’hui une pensée m’a retenu : « c’est une partie de tes impôts, Michel, que tu envoies au centre de trie : une ressource que tu traites en vulgaire déchet… » Aussi, la conscience-citoyenne en éveil, j’y suis allé voir dans « Perspectives » ! Pour y lire deux pages consacrées à « l’Aude dans l’Arc Latin » et  y constater qu’elle y était «  invisible », l’Aude en question. Et que l’  « l’usine à gaz » qu’était « l’Arc » n’avait d’autre intérêt, en réalité, que de valoriser ses élus et de « claquer » nos impôts. On imagine facilement, en effet, tout le bénéfice qu’ils en retirent à colloquer ainsi de Palerme à Séville en passant par Mende et Carcassonne sans autres débouchés que de se réunir à nouveau pour relancer la machine à palabres. Voyages aller-retour où  les dépenses engagées sont englouties dans l’immense « gueule noire » des vanités politiciennes comme ce « bulletin » le sera demain par la broyeuse à papier. Avec une différence cependant pour ce dernier: il peut-être,lui,utilement recyclé…

Chronique de Narbonne: Nouveau Narbonne se meurt !?

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Didier Mouly : «Je ne veux pas m’asseoir à une table où l’on parle de politique. En revanche, si on parle de défense des Narbonnais, d’expansion de la ville, alors là, je serai présent et avec moi Nouveau Narbonne». Un point de vue qui m’a tout l’air d’une ligne politique… Mais une ligne politique qui me paraît définitivement obsolète. Et qu’un Michel Moynier, même vainqueur aux dernières municipales avec l’estampille « Nouveau Narbonne » , aurait de toute façon, sur la durée, sérieusement amendée pour ne pas dire relâchée. Pour deux raisons simples.

Jacques Chirac se tait, Charles Pasqua flingue

Une fois n’est pas coutume, je reprends ici le titre et les premiers paragraphes du dernier article de Philippe Bilger publié dans son blog, sans autre commentaire que mon admiration pour son style…
« 
Souvent bien plus passionnants que les procès eux-mêmes, leur périphérie, leur contexte éclairent davantage sur les personnalités en cause, permettent d’analyser au mieux leurs réactions et ne sont pas loin, sur un plan plus large, de mettre en évidence la relation qu’elles entretiennent avec la démocratie et ses institutions.

Ainsi, pour Jacques Chirac et Charles Pasqua. Le premier a été renvoyé, avec d’autres, devant le tribunal correctionnel de Paris pour détournement de fonds publics et abus de confiance par Xavière Siméoni, le magistrat instructeur. On ignore encore à ce jour si le Parquet va interjeter ou non appel de cette ordonnance. Le second a été condamné pour trafic d’influence dans l’affaire de l’Angolagate à une peine de trois ans d’emprisonnement dont deux avec sursis et à 100 000 euros d’amende. Il a relevé appel de ce jugement.

Il me semble abusif de tirer de la procédure concernant Jacques Chirac la conclusion que la suppression du juge d’instruction serait une catastrophe (Le Monde, Le Parisien). Elle ne démontre que la nécessité, dans l’espace judiciaire, de magistrats exemplaires, compétents et libres. Ce n’est pas l’instruction qui gagne, c’est Xavière Siméoni dont par ailleurs j’ai apprécié la manière courtoise, discrète et pourtant sans complaisance dont elle a su traiter notre ancien président de la République. Demain, si le juge d’instruction venait à disparaître de notre procédure pénale, nous ne serions pas en deuil avec l’émergence d’un Parquet authentiquement indépendant, ce qui n’est pas un voeu plus absurde que de souhaiter que l’ensemble des magistrats instructeurs soit accordé au même registre que celui, hier, d’un Patrick Desmures, aujourd’hui de Renaud van Ruymbeke ou de Xavière Siméoni. » Lire la suite sur son blog…

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