On se souvient, peut-être, de mes deux ou trois billets consacrés à la curieuse et contradictoire politique du« petit prince » du « roi Ubu » en matière de développement durable. Le rapport du commissaire-enquêteur concernant le PLU de Gruissan est désormais disponible et, concernant la zone des Quatre-Vents, qui préoccupait de nombreux résidants et responsables locaux d’associations œuvrant à la défense d’un environnement un peu moins bétonné parce que toujours plus dédié au sacro-saint « développement touristique », ses recommandations sonnent comme une sérieuse mise en garde adressée à Didier Codorniou. Ses conclusions :
– réexaminer le projet,
– limiter la hauteur des constructions à R + 2, avec un COS inférieur à 0,8 (ce qui sur 3 niveaux de construction représente une emprise au sol de 27 %),
– compte tenu des réactions hostiles, entreprendre de nouvelles réflexions dans un esprit constructif et consensuel,
– que le demandeur (le maire) respecte son « mémoire réponse » suite aux observations du public venu au cours de l’enquête,
– apporter des réponses aux remarques de la DDEA sur l’absence de référence au respect du SCOT en termes de SHON,
– examiner avec une attention particulière et objective, la compatibilité des projets d’extension d’urbanisation dans les espaces proches du rivage.
La mobilisation et la pression exercée sur des médias locaux, pas très « chauds» sur ce dossier, (il faudra éclaircir un jour cette discrétion inhabituelle quand il s’agit d’autres projets en d’autres lieux…) n’aura donc pas été inutile. Attendons la suite et la mise en œuvre d’une véritable concertation (promise), en espérant que le maire respectera ses engagements et tiendra la population informée de ses projets.
Le bavardage médiatique est décidément de tous les instants, dans tous les domaines et dans toute la presse. Y compris celle qui se prétend de référence. Ainsi, dans « le Monde », où on apprend plus grand-chose, Jean-Baptiste de Montvalon, qui nous explique, pour s’en désoler : « Alors que le lien potentiel entre crise et radicalisation est dans tous les esprits – crise de 1929 oblige -, M. Perrineau a constaté que, aujourd’hui, « la dynamique militante des extrêmes est très faible ou inexistante ». »Et d’en conclure, c’est le titre de sa chronique, que :« Le malaise social met en cause les règles du jeu institutionnel. ». Une mise en cause, enfin, qui résulterait du fait que : « Dans notre République monarchique, un homme, un seul, gouverne le pays en crise. Il est de tous les déplacements, de tous les arbitrages et de toutes les annonces, ou peu s’en faut. Le gouvernement agit sous ses ordres. » CQFD
Bref, au lieu de pointer que la dynamique militante des extrêmes ou pas est très faible ou inexistante, contrairement à 29, parce que l’ensemble des pays touchés par la crise, directement ou indirectement, ont su répondre collectivement en usant des principes et des moyens habituellement utilisés par la social-démocratie. Que cette dernière se trouve désormais, partis et syndicats confondus, dans une position où il lui est quasiment impossible d’offrir une alternative fondée sur son fond de commerce habituel. Que les perspectives de croissance et les montants des déficits publics à vingt ans, lui interdisent de le conserver (son fond de commerce) en le bonifiant « d’un toujours plus » d’impôts, de dépenses publiques, de fonctionnaires… Qu’il lui reste a inventer de nouveaux outils pour dégager des marges de manœuvres budgétaires pour satisfaire son électorat et rester fidèle à ses valeurs. Qu’elle ne peut plus rester campée sur la défense des droits acquits… Au lieu donc d’inventorier ce qui devrait changer dans le camp de l’opposition pour que vive une authentique démocratie, on nous serine sentencieusement ce qu’on reproche à la gauche en général de faire « ad nauséum » et qui se résume à une seule et simple formule : « c’est la faute à Sarko ». Et d’ajouter ainsi au malaise social constaté par l’auteur de cet article, un malaise intellectuel qui, du coup, contribue à l’anesthésie générale de nos élites.
Dimanche après midi, promenade dans le centreville de Narbonne. Où j’habite. Narbonne « riche d’une très longue histoire où laculture estintrinsèquementliéeaupatrimoinearchitectural », nous dit-on,sur son site officiel, dans le langage formaté de ses communicants institutionnels. Et prête à recevoir son« label Ville d’Art et d’Histoire ». Mais qui, par cynisme, bêtise ou « laisser faire » coupable, se laisse gangréner par une anarchique « installation », dans ses espaces publics : trottoirs, places et placettes, de « cabanes » en plastiques, d’armatures en « alu » et de chaises en divers matériaux. On aurait pu croire, sinon espérer, que la nouvelle municipalité de gauche aurait mis un terme à cet enlaidissement urbain. Eh bien non ! C’est le contraire qui se produit. On privatise à outrance l’espace public et on fait du centre ville l’équivalent d’une « zone commerciale de périphérie ». Au nom, évidemment, de « sa nécessaire dynamisation commerciale ». Une politique de classe en réalité et sans autres normes que celles que se donnent à eux mêmes les acteurs économiques concernés. L’horreur esthétique et visuelle assurées, comme en témoignent ces deux photos prises hier. Et qui m’amène à me demander comment et où échapper à cette pression de la laideur sous sa forme commerciale et urbaine. Sinon en lui tournant le dos, dans un petit jardin fréquenté par quelques amoureux et habitués du lieu, plongé dans un bon livre…Ce que je fis!
Je viens de regarder F. Mitterand s’expliquer sur TF1. Et j’imagine d’ici les médias et les opinions publiques anglaises et américaines devant le spectacle que leur offre notre République donneuse de leçon et l’un de ses ministres les plus en vue, en charge de la Culture qui plus est, s’efforçant de » défendre son honneur » après » son irresponsable » sortie » en faveur de R.Polanski . Un honneur qui aurait été bafoué par les attaques de Marine le Pen et Benoît Hamon qui ont suivi ses premières déclarations, attaques » en dessous de la ceinture » en effet , et dans tous les sens du terme, s’appuyant sur des passages de son livre » Mauvaise vie » où il expose son goût pour les jeunes hommes et sa pratique du tourisme sexuel. Attaques relayées par toute la presse et qui depuis lors nous plongent dans un océan d’hypocrisie politicienne. Car comme le dit si bienDominique Quinio: » Frédéric Mitterrand n’a pas pris le monde par surprise. Son parcours officiel, sa nomination témoignent d’une bienveillance généralisée. Le talent culturel, la notoriété sont trop souvent perçus comme des circonstances atténuantes : exprimer des doutes sur des comportements, des propos choquants (qui ne concernent pas seulement le sexe, d’ailleurs), n’est-ce pas risquer de passer pour un affreux moraliste, un père-la-pudeur ? » Et de conclure : » Pourtant, il est un moment – inévitable – où entre l’homme et le ministre, les frontières s’effacent et laissent apparaître, aux yeux du monde, la cohérence (ou l’incohérence) de l’être. Avant toute nomination, avant de l’accepter, il faudrait s’en souvenir. » A la condition cependant d’avoir un minimun de conscience morale ce qui, jusqu’à une date récente, était considéré par l’immense majorité de nos élites intellectuelles et politiques, au mieux comme l’attribut de » demeurés de la pensée « , au pire comme celui de dangereux crypto fascistes…
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