Contre-Regards

par Michel SANTO

La leçon du maire de Pia !…

 
 
 
 
 
 
 
 
Le maire de Pia – dans les Pyrénées-Orientales – Jérôme Palmade, élu sans « étiquette politique », a organisé une « consultation citoyenne » entre le 31 janvier et le 4 février, afin de désigner le candidat à la présidentielle qui aura son parrainage. Et c’est Eric Zemmour qui est arrivé en tête de cette consultation en recueillant 36,55 % des 662 voix exprimées, suivi de M. Le Pen : 28,70 %, E. Macron : 8,90 %, J.-L. Mélenchon : 7,70 %, V. Pécresse : 7,20 %, C. Taubira : 1,60 %, Y. Jadot : 1,60 % … Votants qui se sont mobilisés en nombre (sic), selon la correspondante locale de « l’Indépendant » avec 674 votes enregistrés sur 7600 électeurs (!). Succès dont se pare le maire « ravi de la participation des administrés avec une mobilisation de près de 10 %. La démocratie s’est exprimée et je respecte ce choix ». Sans rire ! Rideau donc !
Rappelons cependant, pour mettre ce résultat en perspective, qu’au premier tour de la présidentielle de 2017, M. Le Pen était arrivé largement en tête dans cette commune avec 41,42% des voix, suivie de J.L Mélenchon : 19,43%, E. Macron : 15,68%, F.Fillon : 11,28 % et B. Hamon : 4,25%…
Chacun tirera ce qu’il veut entendre de ces résultats. Et nombreux sont ceux qui considèreront sans doute qu’ils confortent leurs analyses, opinions, intentions de vote ou préjugés. Pour ce qui me concerne, je constate surtout que ce genre de « démocratie citoyenne ou participative » permet en réalité aux groupes les plus militants et les plus radicaux d’imposer leurs normes et leurs choix. En ce sens, il s’agit bien d’une forme d’escroquerie politique. Et il n’est pas surprenant qu’elle nous soit « vendue »par tous les démagogues de gauche ou de droite qui voient là le moyen d’asseoir une « légitimité » que ne leur donnent pas les « urnes ».
 
 
 
 

Taubiranesques !

       

Frères et sœurs, à la veille de poser ma candidature à l’Académie Française, vous m’avez redonné la force, l’enthousiasme et l’immense joie d’incarner à vos yeux jusqu’ici perdus dans les eaux glauques du désespoir, les immortelles valeurs d’une gauche assoiffée d’amour, de justice et de respect. Ce pathétique appel, frères et sœurs, ne soyez plus résignés, abattus, déprimés, je l’ai entendu du fond de ma discrète et modeste thébaïde littéraire. Soyez fiers de m’avoir noté « bien plus », ne pleurez pas ma calamiteuse prestation devant la fondation Abbé Pierre ; rien, rien jamais ne pourra briser ma volonté de soulever les tumultueuses et libératrices vagues de notre valeureux, merveilleux peuple, et de l’humanité tout entière. Sa parole, sa geste, sa beauté en moi désormais figurées, je les porterai orgueilleusement corps et âme de toute éternité, jusqu’à l’ultime sacrifice. Votre ChT !

     

La tache !

   

Ce matin, c’est sur une placette déserte, bien nettoyée et très ensoleillée que j’ai grand ouvert les volets. Seul un petit paquet de papier humide et souillé, grisâtre, gâtait l’ensemble. Une « tache » bien accrochée au sol, qui résistait aux rafales d’un violent vent du « Nord » ; des rafales dont le bruit étouffait tous les autres, du plus proche au plus lointain environnement. Le ciel était aussi d’un beau bleu, sans nuages. Au sud cependant, dense et en grand nombre, ils filaient à toute allure vers la mer. Je jetai un dernier coup d’œil sur cette première image matinale quand mon attention fut attirée sur ma « droite » par deux hommes couverts de la tête aux pieds du même vêtement de travail fluo. Ils poussaient le même conteneur vert sur roulettes et se dirigeaient de l’autre côté de la place, en direction du centre-ville. Une pelle et un balai étaient rangés à l’horizontale sur leurs poubelles mobiles. Ils marchaient « au pas » et semblaient parfaitement synchronisés. Une impression que renforçait leur tenue de service sous l’épaisseur de laquelle était dissimulée leur identité physique. Ils allaient nonchalamment et devisaient comme deux amis, du moins je le pensais, de tout et de rien. La scène prenait alors à mes yeux un caractère quasi cinématographique et je me demandais si ce duo pédestre ne répondait pas, par miracle, à mon désir de voir disparaître dans l’instant cette inesthétique « tâche ». Sans elle, en effet, j’aurais pu rectifier ma première impression pour n’en garder qu’un souvenir heureux, idéal. Je me disais aussi que située sur leur trajectoire, ils ne pouvaient pas la « manquer ». Je me trompais, hélas ! Arrivés à sa hauteur, ils ont poursuivi leur chemin, tandis que la « tache », elle, demeurait et grossissait au rythme de leur éloignement. Quand je ne les vis plus, elle occupait tout l’espace.

     

Pseudo primaire et vrai « dégommage » du PS…

       

Allons droit au but ! Le résultat de la pseudo primaire à gauche confirme mon dernier post sur ce sujet : son objectif était bien finalement « l’élimination du jeu politique du PS », la fin de son hégémonie à gauche. Madame Taubira en a été – et continuera de l’être durant cette campagne –, le « principe actif ». Ce qui, paradoxalement, dans le camp « réformiste » de cette même gauche, favorise objectivement le candidat écologiste Jadot. Un Jadot qui, s’il n’était pas plombé par la moitié radicale de son camp incarnée par Sandrine Rousseau, aurait toutes les chances de virer largement en tête – avec un résultat toutefois « ridicule » – des candidats de la gauche « réformiste, lors du premier tour de la présidentielle. Absente du deuxième tour, la question qui se pose à cette dernière, dès aujourd’hui est donc très simple, parce que tout bonnement existentielle : « ces trois-là : Hidalgo-Jadot–Taubira », et ce qu’ils représentent, s’uniront-ils ou pas aux législatives qui suivront ? Une question existentielle, disais-je, tant l’aspect financier conditionne tous les autres (du nombre d’élus à l’Assemblée dépendent les finances et le fonctionnement des partis). Et, deuxième question subsidiaire, mais non moins importante, qui, de ces « trois-là », fera le meilleur score à la présidentielle pour imposer son « jeu » aux deux autres aux législatives. Je parie pour Jadot ! Nul doute que dans les départements et circonscription, les appareils politiques concernés planchent déjà sur ces questions. Et, pour en mesurer les difficultés, il suffit de jeter un œil sur le contexte politique de ma région Occitanie, par exemple, avec une présidente PS, Carole Delga, dont le premier Vice-Président est le PRG Taubiranien Didier Codorniou, élue après avoir refusé toute alliance de deuxième tour avec les Verts…

Du côté de la droite et de l’extrême droite, les rapports de force sont loin d’être figés.

 
 
 
 
 
 
 
 
Du côté de la droite et de l’extrême droite, les rapports de force sont loin d’être figés. Ces derniers jours on assiste en effet à des mouvements d’adhésion et des effets de polarisation significatifs dans le triangle Pécresse-Zemmour-Marine le Pen.

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