Contre-Regards

par Michel SANTO

Un nom en trois lettres.

Paul Léautaud place quelques unes de ses notes écrites durant la période 1927-1934 dans ses " Propos d’un jour " paru pour la première fois en 1947 au Mercure de de France. On jugera, avec celle-ci, de leurs caractères intemporels. " Un  homme qui n’a retiré aucune expérience des faits, à qui les faits n’ont rien appris, fermé à tout ce qui n’est pas son -dossier-, les fluctuations des circonstances, les faits nouveaux sans effet sur lui, et qui recommence ce qui eu les suites les plus fâcheuses, cet homme a un nom en trois lettres." Pages 55 et 56, dans sa réédition de 1983.

Le prix de l’environnement.

La visite du site narbonnais de la Comurhex, qui nous est rapportée par la presse locale de ce jour, et les mesures annoncées par son porte parole en faveur d’une meilleure protection de l’environnement viennent confirmer la place prise par cette question dans le débat présidentiel. Débat dopé par la tournée d’Al Gore et  l’intervention médiatiquement réussie de Nicolas Hulot. Plus personne n’est à présent sensé ignorer les menaces qui pèsent sur notre planète. Et des chiffres commencent à sortir. Car la préservation de l’environnement a un prix, qu’il faudra bien payer. Le rapport Stern l’évalue à 5500 milliards d’euros. L’O.N.U à 1000 milliards de dollars par an (!!). Une paille ! Pour la Comurhex ce sera 9 chantiers et 29 millions d’euros. Ce qui n’a pas l’air de satisfaire tout le monde. Les associations et les riverains en veulent plus. Les salariés du site craignent eux sa fermeture. Quant aux dirigeants de l’entreprise, ils invoquent leurs difficultés à boucler leurs plans de financement. Cette situation est tout à fait révélatrice de ce que chacun, à son niveau, est prêt à consentir de sacrifices pour apporter son écot à la préservation de l’environnement. La taxe sur le recyclage des produits électroménagers, qui entre en vigueur aujourd’hui, en est aussi une illustration. Celle sur les activités polluantes en est une autre. Demain, l’interdiction de circulation des automobiles dans les villes. Aujourd’hui sa limitation dans le cœur de Narbonne.Tout cela, dira-t-on, ne représente qu’une goutte d’eau dans un océan. Oui, mais il faut bien commencer par quelque chose. Et arrêter de flatter démagogiquement tout nos petits lobbys narbonnais. Des commerçants du centre ville aux inconditionnels pétaradants de la bagnole.

 

 

 

Le retour du refoulé.

Aujourd’hui, les militants du PS vont donner leur préférence à celui ou celle qui défendra leur couleur à la prochaine présidentielle. Dans l’Hérault, Frèche annonce, sûr de ses troupes, 85% pour Ségolène. Normal ! A l’inverse, il trouve que 82% de blacks dans l’équipe de France ça ne l’est pas. La juste proportion, prétend-t-il, serait « qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société » Et il ajoute, en fin analyste «…s’il y en a autant, c’est parce que les blancs sont nuls. J’ai honte pour ce pays. » (Le Midi Libre de ce jour, en page région, en haut à droite…) Que dire ! Sinon que j’ai honte et mal pour cette région. Quant aux élus qui ont entendu sans réagir ces propos ignominieux, qu’en penser ! Rien justement…La mémoire est décidément courte et bien fragile. Dans l’opposition à J. Blanc, ce Monsieur et ses amis ne cessaient de lui taper dessus au motif qu’il s’était placé dans la dépendance contaminante du Front National. En réalité, J. Blanc n’a jamais cédé un pouce aux idées ou au vocabulaire de ce parti. Immunisé contre le virus lepeniste et raciste, aucun acte ou propos indigne ne pourra jamais lui être reproché. Le bas et le vulgaire, c’est ici et maintenant qu’on nous le sert. Comme un retour du refoulé. Qui en dit long sur le personnage et sur ceux qui se taisent…

 

 

 

 

 

Retrouvailles.

Hier, en fin de matinée, cours Mirabeau, je rencontre Bernard Pomel. Surprise et plaisir de le retrouver là…Chez moi !!! Après tant de temps passé sans se voir.Bernard! je l’ai vu arriver en 1986 à la nouvelle Région présidée par J. Blanc comme Directeur Général. J’y occupais alors les fonctions de Directeur des Interventions Régionales que m’avait confiées R.Capdeville. Et il fut de ceux qui mirent tout leur poids dans la balance, malgré une nouvelle majorité qui m’était évidemment très hostile, pour que je reste auprès de lui. C’est ainsi que je devins son plus proche, dans tous les sens du terme, collaborateur. Après lui avoir cependant précisé que, le jour où il partirait, je m’en irais aussi. Ce qui fut fait, en août 1994. Sans lui, qui mit, à deux ou trois reprises, sa démission en jeu quand J. Blanc et son proche entourage exigeaient mon « départ », je me voyais mal, en effet, pour tout un tas de raisons, rester dans une administration régionale que nous avions modelée et qui, quelques semaines avant notre départ, commençait à partir à la « Lozérienne ». Il ne fallut pas attendre longtemps pour  que tout ou presque de ce que nous avions construits soit démolit au motif qu’il fallait «  redonner le pouvoir au politique ». Le résultat est toujours dans les esprits de ceux qui constituent encore aujourd’hui l’essentiel de l’administration régionale. Et la série récente de trois articles de Midi Libre consacrée à ce qui est devenu l’affaire Prodexport, dont nous sommes venu à parler, ne nous a guère étonné.

Je garde surtout de cette période le souvenir d’une expérience professionnelle et humaine exceptionnellement enrichissante malgré un climat « politique » fort dur à l’égard de ma personne (chaque jour ou presque fut un combat).Et je prétends, quoique on en dise sur la scène politicienne, que nous avons fait, quand même, et sans compromission,de bonnes choses pour cette région… Depuis ce mois d’août 1994,inutile d’insister sur le fait que nous sommes devenus amis…

 

 

 

Retour sur la com!

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Nous vivons dans une société du spectacle. C’est une banalité de l’écrire…Tout notre quotidien en témoigne. Institutions publiques, entreprises, partis politiques…, le monde dans lequel nous pensons, produisons ou rêvons est saturé d’images et de représentations. 

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