Drôle de campagne pour les régionales. Le premier tour aura lieu le 6 décembre, dans moins de 2 mois, et les listes des « formations » en compétition ne sont pas encore « bouclées ». Quant aux projets… Sa durée sera donc très courte. Elle se résumera à un affrontement entre ceux qui soutiennent, critiques ou pas, la politique du gouvernement, ou la « gauche », en général et ceux qui la combattent. Dans la logique du quinquennat, compte tenu du contenu politique et économique, la prime est à l’opposition de droite et d’extrême droite. Pourtant les choses auraient pu se passer autrement si les objectifs initiaux de la réforme territoriale avaient été maintenus, notamment par la suppression du Département…
J’avoue ne pas comprendre la logique politique qui amène les dirigeants socialistes du Languedoc-Roussillon, et madame Delga, à se battre encore pour défendre cette funeste idée d’une présidence déléguée qui, de surcroît, serait réservée à monsieur Damien Alary. L’argument avancé, pour les plus cohérents d’entre eux, est celui d’une représentation régionale qui serait ainsi à la hauteur du « poids » de l’actuelle région L-R. Un argument qui ne tient pas si on s’en tient au seul paramètre institutionnel qui compte: la répartition des sièges dans le futur conseil régional. Que constate-t-on, en effet? He bien que sur les 158 sièges en question, 85 reviendront à des élus des 5 départements de l’actuel Languedoc-Roussillon. 53% des sièges donc!
Rapide contre-analyse du sondage commandé par les Verts (1) de la future grande région LRMP. Comme je le notais dans mon billet sur le vrai-faux sondage caché (1), les intentions de vote pour le candidat mariniste restent stables: Louis Aliot était déjà à 27 % dans le sondage datant de fin juillet, et celles de Dominique Reynié aussi, qui obtenait 25 % des intentions de votes, malgré de sérieuses secousses internes à son camp. C’est donc à gauche, dans ce sondage, que l’on constate le plus d’évolution dans les intentions de vote. D’abord et contrairement à ce qui est avancé par nombre de commentateurs, ce ne sont pas Carole Delga et le seul PS qui font 22%, mais Carole Delga et le PS, plus Sylvia Pinel et le PRG. Ce qui, si on estime l’apport du PRG à au moins 2%, ramènerait le PS à 19, au mieux – voir mon billet -. Comparé avec les scores de Malvy et Frêche en 2010 au premier tour, on constate de sérieuses pertes.
Laurent Dubois, le 4 septembre, écrivait ceci dans son blog: « Un écho fait du bruit. Dans le landerneau politique, tout le monde parle d’un sondage que personne n’a vu et que chacun commente abondamment. Le fameux sondage aurait du être publié. Mais il serait enfoui dans un tiroir. Ses résultats ne conviendraient pas à son commanditaire. » Il ajoute plus loin: « une étude commandée par le PS et qui donnerait des mauvais chiffres de 1er tour pour sa candidate. Elle ne décollerait pas. »