Le 16 mars, je mettais en ligne un billet intitulé: « De la « Glisse » naîtrait une « Californie » languedocienne?! » Un billet dans lequel je posais quelques questions après que les deux CCI de Béziers et Narbonne, ainsi que l’Agglo du Grand Narbonne, aient planché sur le thème du vent comme source de valeur, de profits et d’emplois.
Je reçois, aujourd’hui même, un commentaire très argumenté d’un pratiquant de sport de glisse, en réaction à mon article, dans lequel il explique les raisons pour lesquelles il fréquente depuis des années nos plages, son impact économique et ses craintes pour l’avenir.
Une contribution à un débat qui m’a semblé devoir être portée à la connaissance de mes lecteurs, et des maires et président d’exécutifs locaux qui me suivent, notamment sur ces questions d’économie locale et touristique.
Ce matin, petite investigation sur ce rayon-là de ma bibliothèque:
En tire ceci:
L’ouvre au hasard, et lis ce texte de Pierre Sansot:
Ces images de cet univers des jardins ouvriers sont de Julie Ganzin. Elles nous montrent que le plus triste et le plus prévisible ne sont pas toujours sûrs, qu’il existe en certains hommes ordinaires la capacité d’inventer autre chose, de réordonner à partir de peu ( ce sont , en effet, des « gens de peu » ). Et me revient l’image de Pierre Sansot, sur la plage des Chalets, l’été, à Gruissan, sur le coup des 18 heures. Il y faisait l’aller-retour. Sa queue de cheval battant le haut de son dos. Il portait à la main gauche un sac en plastique d’un bleu indéfini. Ses chaussures, à l’intérieur, peut-être! Son caleçon de bain et son tricot n’étaient pas non plus de la première fraîcheur. Il marchait, indifférent aux regards…
Il tirait parti, lui aussi, de ce qu’il avait sous la main.
Le temps est à tous les plaisirs et ce journaliste de Midi Libre en a profité. Il se demande en effet s’il est encore possible de jouir de nos plages sans entrave. Et de s’interroger sur les langues de sable du littoral montpelliérain: « seront-elles éternellement offertes au plaisir des citadins ? » Des langues qui, au Petit-Travers, ne sont pas que de sable, il est vrai, pour des ébats où se prennent aussi des « pieds ». Hors d’eau! Cela dit en passant, pour aller , si je puis dire, droit au but. La fréquentation y est en constante augmentation, et leur entretien – des plages et des langues – une charge de plus en plus lourde pour les communes. Question: qui doit en payer « l’usage », les seuls contribuables des communes concernées ou l’ensemble de ses « consommateurs »? Car contrairement à une idée reçue, la « nature » à un coût et son usage un prix. Rien donc de scandaleux à se poser la question, et, conséquemment, d’envisager de faire payer les parkings de proximité des plages du littoral audois. Comme au Petit-Travers à partir du mois de juillet…
Disons-le franchement, ce n’est pas la construction de logements sociaux qui a motivé le déplacement de madame Pinel, la ministre radicale de gauche du Logement, hier à Narbonne. Ses préoccupations sont plus intéressées, si je puis dire. Nous sommes à 7 mois des régionales, et le patron de son parti, monsieur Baylet, n’écarte pas l’idée d’y partir seul. En tout cas, il fait monter la pression auprès du PS pour, le moment venu, éventuellement, négocier des places en position de force. C’est donc en préparation d’un futur voyage de noce que Sylvie Pinel est venue à Narbonne. Reçu par l’heureux élu, Didier Codorniou, c’est en sa compagnie, et sous son ombrelle, qu’il a été porté à la co-présidence du PRG de l’Aude. Une publication de bans, en quelque sorte. Radicale et osée. Politiquement j’entends…
Curieux comme l’on semble se satisfaire d’une incontestable défaite, dans les rangs et à la tête de Nouveau Narbonne, et ce au motif que, sur la seule Ville, Didier Mouly et ses deux autres candidats seraient gagnants ( encore qu’il soit loin de rassembler toutes les voix de droite qui s’étaient exprimées en sa faveur lors des municipales dernières.) Non! leur défaite électorale et symbolique est nette, et sans ambiguïté – voir mon billet précédent! Ce scrutin n’était pas, en effet, un « troisième tour des municipales » sur le seul territoire communal, tout de même! , mais une élection cantonale, faut-il le rappeler! Et le canton où Didier Mouly était en compétition, le plus important d’un point de vue politique et personnel, était connu, et de lui au premier chef, pour son avantage comparatif, du fait de son redécoupage, au profit de la gauche; comme était connu aussi le rapport des forces politiques en présence, notamment le poids du FN (Cf son score aux dernières élections européennes ).
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