Midi Libre n’a jamais été un journal tranquille. Il est né dans l’après-guerre, dans la poussière des imprimeries que l’on secoue comme on secoue une démocratie neuve. Il portait haut les couleurs d’un Sud qui croyait encore au courage des hommes et aux mots simples. Puis le temps a passé. Et les prédateurs sont arrivés.
Maire de Montpellier de 1977 à 2004, président de la Communauté d’Agglomération, député, président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche n’en a pas moins continué d’exercer son métier de Professeur d’Université. Et, jusqu’à sa mort, le 24 octobre 2010, être autant admiré que détesté, par se amis politiques ou pas.
Jacques Molénat présentera et dédicacera ce vendredi soir (30 septembre), à 18 heures 30, dans les locaux de « J’aime Narbonne », 18 avenue Pierre Sémard son livre : « Notables, trublions et filous ». Une galerie de 54 portraits, dans laquelle l’auteur nous révèle les motivations les plus profondes de ces hommes et de ces femmes de pouvoir – quatre femmes seulement ! –, qui ont fait la région.
Rectifions et précisons: qui ont géré et gèrent encore, pour le meilleur ou pour le pire, des collectivités territoriales qui font le paysage institutionnel de la Région. Les chefs d’entreprises, à l’exception de quelques rares figures proches de ces milieux, ne figurent en effet pas dans cette piquante galerie de notables, de trublions et de filous. Un distinguo en réalité jamais fait par l’auteur, la friponnerie et la provocation étant des qualités propres à tout bon notable installé… soucieux de le rester.
Itou de la bipolarisation Droite Gauche, que Jacques Molénat fait voler en éclat en dévoilant tout ce que l’idéologie masque de susceptibilités, haines recuites, confrontations d’ambitions, et querelles de clans dans le quotidien de ces hommes et de ces femmes. On se déteste plus entre camarades qu’entre concurrents politiques. Comme le remarque justement Jean François Kahn dans sa préface: « Georges Frêche détestait moins son concurrent de droite, Willy Diméglio, qu’il n’exécrait le président socialiste du conseil général de l’Hérault, Gérard Saumade ou que ne l’insupportait celle, également socialiste, qu’il avait mise en place à la mairie de Montpellier et qui eut le front de le défier : Hélène Mandroux. Georges Frêche lui-même était, sans doute, moins haï à droite que ne le fut le député UMP villepiniste (aujourd’hui sénateur) Jean-Pierre Grand.«
Remarquable dossier signé Manuel Cudel dans le dernier numéro de l’Express. L’ancien rédacteur en chef de l’agence narbonnaise du Midi Libre y déploie un sens aigüe de l’enquête sans tomber dans le travers habituel, s’agissant de Robert Ménard, de l’invective idéologique ou morale. Dans son style habituel, tout en souplesse et profondeur, rien n’est cependant laissé dans l’ombre des relations, emportements, postures et provocations politiques de son personnage. Son premier cercle de conseillers, leurs rôles et leurs origines politiques, de l’extrême droite à la gauche bitteroise, sont notamment bien mis en lumière. Comme le rôle de son épouse avec laquelle il entretient des rapports fusionnels: « Plus qu’une épouse, Emmanuelle Duverger est perçue aujourd’hui comme la femme qui murmure à l’oreille du maire.
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Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]