7 heures 08 ! Admirer ce superbe lever de soleil, tourner le dos à la mer et m’élancer en direction de la Vigie de la Clape ; prendre un peu de hauteur de vue et goûter pour le moment cet air marin qui vient de se lever ; suivre le vol d’une petite troupe de canards sauvages ; aimer ce léger voile de brume qui couvre en partie le massif du même nom – en adoucit les formes sévères. Et oublier tout le reste : ne serait-ce que deux, trois heures durant. Dans la matinée, à coup sûr, le vent va changer de direction : il tournera au Nord Ouest et soufflera en rafales – Il fera très chaud. J’habite un pays en effet où il tourne sans cesse, épuise le catalogue de ses nombreuses identités, où il prend à contre-nez ceux qui n’y prennent garde et les gens de passage. Ce pays est un pays au climat rude, loin des images de cartes météo ou de cartes postales sur papiers glacés vendues par nos promoteurs touristiques et les industriels du loisir programmé. De cette rudesse on peut en voir les marques sur les arbres et les rochers du paysage que je parcours en ce moment ; sur certains visages aussi, de plus en plus rares, toutefois, qu’on peut entrevoir, parfois, au coin d’une rue, sur la place d’un village. Des visages pittoresques diront d’autres : l’ignorance et la bêtise confondues.
Dernier et magnifique « geste » économico-touristique et environnemental, à la veille d’élections cantonales et régionales, dont les promoteurs privés et publics peuvent être très fiers. Une griffe d’acier, il y en aura d’autres du même genre, qui honore l’austère beauté du massif de la Clape et donne enfin à la station de Gruissan tout entière la signature artistique qui jusqu’ici lui manquait… Merci !
Devant moi la mer semblait plus haute et plus lourde : un mur d’eau d’un bleu électrique. Des voiles blanches, comme des étoiles, s’en détachaient. Éclatantes. Elles paraissaient proches, immobiles. Tout en haut, le ciel était sans nuages, sans oiseaux.
Bien que Joseph ai décidé de ne plus se laisser atteindre par les vagues d’infos qui nous tombent incessamment sur la tête et nous noient le cerveau, il ne pouvait échapper cependant à son petit bain quotidien dans cet océan de nouvelles terrifiantes et d’une abyssale niaiserie, où surnagent parfois de trop rares et stimulantes réflexions et quelques bonnes et saines vérités, me disait-il.
Elle est allée dans sa chambre. Elle est revenue. Elle tenait un disque. Marcel Amont. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]