Voilà une information publiée dans « La Clau » qui ringardise les discours et postures des « politiques » du Languedoc-Roussillon; et qui démontre le « sérieux » de leurs homologues de Barcelone et Toulouse. Sans commentaire!
Il y a peu, j’ironisais sur la situation ubuesque qui verrait la création de deux gares TGV!!! à Narbonne et Béziers, projet annoncé par les élus, ravis, des deux territoires, lors d’une rencontre de travail et surtout de promotion et de lobbying à Gérone. Un projet doublement surréaliste tant du point de vue « grande vitesse » que de sa dimension financière- finances publiques très dégradées et endettement de la SNCF hors limites ( la dette cumulée de l’entreprise atteint désormais 44 milliards d’euros.). Jeudi, la Cour des Comptes devrait présenter son rapport et faire l’inventaire des errances qui sapent l’avenir du TGV. Un bilan sans concession de la grande vitesse, victime de décisions politiques irrationnelles et d’estimations de rentabilité faussées. Autant dire que la LGV Montpellier-Perpignan n’est pas pour demain. Quant aux deux gares de Narbonne et Béziers…
Le 7e sommet des villes pour la Grande Vitesse (de Barcelone à Montpelier en passant par Narbonne, Béziers, Carcassonne et Toulouse) s’est tenu ce vendredi 3 octobre, à Gérone. Voici ce que j’écrivais, en septembre 2009, sur ce sujet, qui ne me semble pas contredit, bien au contraire, par la déclaration commune signée hier en Catalogne espagnole…
Douze maires se sont réunis à Béziers pour réclamer leur LGV ( Ligne à Grande Vitesse ). C’est l’info régionale du jour ! Le symbole est fort. Voilà donc nos douze apôtres partis à la conquête des « financements européens les plus élevés » , les caisses des Etats français et espagnol étant elles aussi sollicitées. Œcuménique à souhait, surtout en ce dimanche, la posture affichée n’en est pas moins d’une hypocrite et cruelle inanité. Tous ces maires, on le sait, exigent, pour leur ville, une gare TGV; de sorte qu’à les suivre, ne s’y arrêteraient que des trains qui, à petite vitesse, forcément y circuleraient. Quant au reste, c’est à dire l’essentiel, son « budget » , la corne d’abondance pour l’abonder est épuisée et on ne peut plus compter sur des contribuables exaspérés. Croieraient-ils donc aux miracles, nos maires en mal de publicité? Ce sont-ils humblement demandés, en ces temps de diète forcée, ce que coûtait cet offensant étalage de leur vanité ? Que ne lisent-ils l’Ecclésiate, comme le poète, il a toujours raison. Bon dimanche !