Ce matin, dans l’Indépendant , j’apprends que Didier Mouly propose à Jacques Bascou de récupérer le Parc des Expos, qui appartient et que gère le Grand Narbonne, « pour le démolir puis y implanter la future salle multimodale ». Une proposition qui n’a rien d’étonnant puisque déjà exprimée en juin 2015, à l’occasion d’un entretien avec le maire de Narbonne, publié dans le même journal, et que j’avais commenté dans un de mes billets, le 17 de ce même mois de juin. Rien de nouveau donc : (billet en lien : ici).
« Sur Narbonne, amère déconvenue pour Didier Mouly et ses candidats, qui visait le grand chelem! Condamné à des triangulaires difficiles sur les cantons 2 et 3, et éliminé du second tour sur le 1, tout est envisageable; une victoire à l’arraché, comme une défaite au profit du PS, qui semble disposer d’une réserve de voix importante du côté du Front de Gauche, et qui pourrait bénéficier, paradoxalement aussi, de la dynamique du FN au premier tour… »
Et quelques jours plus tard, encore ceci :
« Vent de panique sur l’Hôtel de Ville de Narbonne. Les sourires d’avant le premier tour virent au jaune. Persuadés d’engranger trois cantons avec son « Groupe des Élus Responsables », Didier Mouly se retrouve éliminé dans le 1 et, dans les 2 et 3, confronté à deux triangulaires aux résultats incertains, derrière le FN et juste devant le PS, dans son canton, le 2, et le PS et le FN, dans le 3. Un affolement qui s’est traduit hier soir par un changement « d’adresse et de marque électorale » déposé à la commission électorale. Plus de « Groupe des Élus Responsables », en effet, mais retour au logo et à la marque NN sur le matériel électoral – et tracts, sans doute, sur les marchés et dans les boîtes, j’en fais le pari, sur « la dictature des partis » et autres thèmes totalement contre-productifs, quand le grand gagnant, le FN s’affiche clairement en tant que parti, lui!… Un changement de stratégie, à chaud et en catastrophe pour mobiliser son coeur d’électorat narbonnais!.. Et un changement de pied qui n’est pas sans me rappeler celui opéré par Michel Moynier lors de ses municipales perdues quand il avait rétabli la circulation aux automobilistes en levant la barrière du cours Jean Jaurès… Le résultat, on le connaît! »
Et les résultats viennent de tomber: grand chelem pour la gauche, qui remporte les trois cantons de la « Ville ». Il n’est pas besoin d’épiloguer pour constater que Didier Mouly paye très cher son engagement, y compris personnel, dans cette campagne. Une défaite nette, qui, à la suite d’autres comme la bataille perdue pour la présidence de l’Agglo et, dernièrement encore, celle menée pour faire tomber la majorité de Jacques Bascou lors du vote de son budget primitif à l’occasion de laquelle, au passage, il a perdu le soutien de l’UMP de Michel Py, lui barre désormais toute velléité d’assumer un quelconque leadership, sur le narbonnais, lors des futures échéances électorales, notamment régionales.
Dans ce paysage dévasté de la droite narbonnaise, au sens large du terme, celui qui désormais apparaît comme « l’homme fort », après sa victoire sur le canton de Sigean-Leucate-Port la Nouvelle, face au FN, est incontestablement Henri Martin. Il est le seul, avec l’appui d’une UMP clairement identifiée sur ce territoire cantonal, à avoir contenu le FN et battu la gauche. Et le fait qu’il soit aussi celui qui a permis l’élection du président PS du Grand Narbonne, n’est un paradoxe, voire une contradiction, que pour ceux qui ignorent l’histoire longue des rapports compliqués entre la droite prétendument apolitique de Nouveau Narbonne et celle que représentent le maire de Port La Nouvelle et ses amis….
Dimanche dernier, je concluais mon billet relatif à l’élection du Président du Grand Narbonne par cette phrase : » De ce point de vue, la seule question en suspend est de savoir si le maire de Leucate et ceux qui le suivent au Grand Narbonne seront des acteurs passifs ou actifs dans le processus en cours pour l’élection de Jacques Bascou à la présidence de la communauté d’agglomération … «
Aujourd’hui, mercredi 9 avril, la question ne se pose plus et Jacques Bascou est assuré d’une majorité élargie .
Monsieur Py, pour toutes les raisons que j’ai déjà exposées, et à laquelle s’ajoute le fait que les amis de Didier Mouly et les siens n’auraient de toute façon pas eu de majorité au Grand Narbonne , sera donc un acteur engagé dans la nouvelle présidence de J. Bascou, et son exécutif. On le voyait mal , en effet, rester à côté , encore une fois, de l’exécutif de la communauté d’agglomération et regarder ainsi passer les nuages … Le débat est désormais clos ! Et mon scénario du 26 mars , déjà ici exposé, réalisé … Clap de fin !
PS : J’autorise la presse locale à ne pas citer ses sources et s’inspirer de ce billet pour demain ou après demain en faire un scoop !
À plusieurs reprises, dans mes billets relatifs à cette campagne des municipales narbonnaise, j’ai regretté qu’il n’ait jamais été fait ne serait ce qu’allusion à la communauté d’Agglomérat…
Dans un billet du 26 mars, qui a été beaucoup commenté dans le petit monde politique narbonnais, je faisais observer que la défaite de Bascou aux municipales, sur Narbonne, n’entraînait pas automatiquement l’élection de son vainqueur, Didier Mouly, à la tête de la communauté d’agglomération du Grand Narbonne. Extraits : « Jacques Bascou réélu, et le rapport des forces au niveau de l’agglomération guère modifié, sinon à la marge, la question ne se posera pas pour sa présidence au Grand Narbonne : et il l’occupe déjà ! Le risque de divergence programmatique est donc nul .