Damien Alary serait donc le porte-parole du gouvernement et tout le monde l’ignorait. Hier en conférence de presse, seul, il nous a annoncé le maintien, dans ce qui ne sera plus la capitale de feu le Languedoc-Roussillon en janvier 2016, d’un certain nombre de services de l’État à Montpellier. Ce qui était déjà acquis, comme dans d’autres régions. Difficile d’imaginer, en effet, pour de simples et seules raisons de logistique administrative que l’ensemble des services en question, et leurs agents, soient déplacés à Toulouse d’ici 2017.Les raisons politiques, elles, allant évidemment de soi, il n’est pas besoin d’en faire état ici. J’ajoute simplement qu’au delà de cette date, sous l’effet des contraintes budgétaires de l’État et des effets de synergies, qui ne manqueront pas d’apparaître nécessaires, la loi des économies d’échelle devrait se traduire forcément par des mouvements de concentration dans les services de l’État en région … Mais nous n’en sommes pas là!
En avril, Montpellier échouait, pour la troisième fois, à l’examen de l’Idex (l’Initiative d’excellence: Idex, est destinée à faire émerger en France des pôles pluridisciplinaires d’excellence d’enseignement supérieur et de recherche de rang mondial, l’État mettant près de 7 milliards d’euros pour les financer.) Une claque monumentale au moment même où Philippe Saurel et Damien Alary, notamment, ne cessaient et ne cessent encore de faire valoir l’excellence de Montpellier et un équitable partage des pouvoirs avec Toulouse. Toulouse qui, elle, a obtenu son Idex en 2012! En ce mois de juin, c’est la marque Sud de France, fierté de la Région Languedoc-Roussillon – elle candidatait pour l’obtention d’un « contrat de destination » richement doté en subventions – , qui vient, elle aussi, d’être sèchement recalée par l’État.
Partie 1 :disparition d’Ange Ayora :hommage à un résistant tenace qui luttait contre l’oubli. 70 ans après, l’occasion pour certains de découvrir des faits familiaux longtemps ignorés… parce que dans l’après-guerre, on semblait préférer le silence. Montpellier future capitale régionale de l’agriculture, selon le voeu de Damien Alary ! Michel Santo ne partage pas franchement ce point de vue…agricole (euphémisme) !
Le président socialiste de la région Languedoc-Roussillon Damien Alary et les présidents des chambres d’agriculture des cinq départements ont réclamé lundi que Montpellier reste la « capitale agricole », après la fusion avec la région Midi-Pyrénées. Ce sont les montpelliérains et leur maire Philippe Saurel qui vont apprécier. Les enseignants-chercheurs aussi. Surtout ceux rassemblés au sein d’Agropolis, qui représentent le plus fort concentré de matière grise français et européen dans les domaines de l’agronomie méditerranéenne et tropicale. Sans vouloir porter ombrage à l’agriculture de cette région, et principalement à sa viticulture, en faire son secteur promotionnel pour Montpellier est totalement absurde. D’autant plus absurde, qu’outre Agropolis, cette ville dispose d’un capital recherche dans les domaines de l’eau et de la santé qui lui permet sans conteste de les « représenter » dignement et efficacement en complémentarité avec Toulouse et ses chercheurs, dans le cadre de la future grande région. Et ce n’est pas faire injure à l’agriculture en rappelant que ces domaines de recherche sont autrement plus valorisants, au plan intellectuel et économique, comme en terme d’image, pour Montpellier et sa métropole. Je sais bien que Damien Alary, que j’ai connu comme conseiller général quand il était encore technicien à la DDA du Gard, a un tropisme particulier envers l’agriculture, mais il ferait bien de ne pas trop céder à la pression des lobbies, puissants en Languedoc-Roussillon, afin d’éviter ce genre de bêtises. Déjà on se moque sur les réseaux sociaux avec des slogans dans le style : Montpellier-Pinard-Land! La campagne des régionales commencent bien. Un conseil! si le vin et la viticulture sont à promouvoir, leur usage politique et médiatique, lui, doit être modéré… Au risque d’une sortie de route accompagnée de périlleux tonneaux… Comme aujourd’hui!
Préfet, rectrice, directrice de l’ARS, directeur de Pôle emploi… préfigurateurs de la grande Région, tous Toulousains. Et alors! Dès lors que la nouvelle carte était établie par le législateur, Toulouse ne pouvait pas ne pas être choisie par l’État pour en être la capitale, et ses hauts fonctionnaires résidants dans la ville rose désignés pour réorganiser les grands services de l’État.