Plusieurs anciens soutiens de Benoît Hamon, parmi lesquels l’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira ainsi que les maires de Paris et Lille, Anne Hidalgo et Martine Aubry, ont annoncé ce mercredi le lancement d’un nouveau mouvement politique. Cette initiative intervient alors que l’ancien candidat à la présidentielle, Benoît Hamon, a annoncé ce même joiur sur France Inter vouloir lui aussi fonder un nouveau mouvement à gauche. Valls étant déjà parti ailleurs, la décomposition du PS, sous la double pression du mouvement En Marche et de la France Insoumise, s’accélère donc à un rythme soutenu. Doit-on y voir le symptôme, comme Jacques Julliard, de la fin des partis « à la française » – fruits du parlementarisme censitaire de la première moitié du XIXe siècle, du mouvement ouvrier de la seconde, et des mouvements de masse du XXe… –, ou considérer, comme Dominique Reynié, qu’inévitablement : « la crise des vieux partis accouchera d’un nouveau parti semblable aux autres. » Pour ce qui me concerne, si je ne crois pas à leur disparition, leur reproduction à l’identique me semble tout autant improbable. En effet tout « mouvement politique », pour durer et s’inscrire dans le « jeu » parlementaire représentatif doit à l’évidence « s’institutionnaliser ». Cela suppose évidemment une organisation, des financements… Bref ! les « mouvement » en question ne peuvent pas ne pas devenir « sujets de droit » et se doter d’un « appareil » , avec ses élus, ses permanents etc. Ce que je crois, par contre, est que ce bouleversement que représentent l’apparition et la performance d’En Marche et FI, contiennent en germe de nouvelles formes et pratiques partisanes. De sorte que la seule question qui demeure est celle de savoir comment, et à quelles conditions, elles se traduiront dans les faits. Quant aux partis politiques historiques, ils seraient bien avisés eux aussi de s’adapter à cette nouvelle « demande » politique du « corps électoral ». La situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le Ps révèle ce qui pourrait bien arriver à d’autres, s’ils restaient en l’état…
Nota : je recommande la lecture de l’article de Jacques Julliard. Disponible en intégralité et en format PDF en cliquant sur (ici)
Pluies diluviennes, rivières en crues, inondations sur une bonne partie de la France, c’est sous ces auspices nationales que s’est ouverte, sous un ciel parfaitement bleu, ce matin, la première fête de l’eau de Narbonne. Avec des risques d’orages dans l’après midi, cependant. De grêle même, prévoit Météo France.
Stéphan Rossignol avait des airs de blanche colombe quand il a salué de ses trilles Nicolas Sarkozy, lors d’un rassemblement à Nîmes, le 20 janvier. Cela faisait près d’une heure qu’il faisait le pied de grue. Comme un oiseau sur la plus haute branche, il chantait tout le mal qu’il pensait des corbeaux de sa fédération de l’Hérault. De ces Julien et Aboud, qui lui tiraient dessus pour l’empêcher de voler de ses propres ailes, de se présenter aux élections internes de « Les Républicains », d’y prendre la présidence et d’y nicher enfin avec ses amis de la même lignée.
C’était le 18 décembre, Laurent Dubois signait dans le blog de FR3 Midi-Pyrénéesun article ainsi titré: « Exclusif! Dominique Reynié prié de renoncer à la présidence du groupe d’opposition ». Un article virulent, comme ceux antérieurement consacré par le même Laurent Dubois à celui qui menait la campagne des régionales pour les « LR » et les centristes réunis. D’après ses informations, samedi 19 décembre, Dominique Reynié, qui réunissait les conseillers régionaux de la droite et du centre, à Carcassonne, se ferait expliquer qu’il devrait « lâcher la main », que les discussions seraient âpres, que le conclave tournerait à « la bataille de tranchée », que « pour une frange de la droite régionale » Dominique Reynié serait « hors jeux », que ce serait « acté » et qu’il serait « inutile de se rendre dans un hôtel pour l’affirmer. »
En 2010, sur les deux régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, le FN frôlait à peine les 11%. Il vient de tripler son score: 32 %! Les Socialistes, alliés et dissidents, dépassaient au 1er tour les 40 % en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon en 2010. En cinq ans, 16 points perdus: 24% ! Les écologistes et l’extrême gauche, toujours en 2010, dépassaient les 20 % au 1er tour, 10 %, en 2015. Deux fois moins! Quant à la droite amenée par Dominique Reynié, elle n’atteint même pas 20 %. Un point de moins qu’en 2010, où elle approchait les 21 %.