Jeudi, l’Indépendant nous apprenait que le représentant d’un fond d’investissement qatari (QIF), Jihad Manai, souhaitait acheter le RCNM, qui rappelons-le, est la propriété à l’heure actuelle de l’Australien Rocky Elsom. Depuis, les plus folles rumeurs circulent, qui enflamment le « mundillo » politico-sportif et la nombreuse foule des supporters de l’historique club. Une rencontre aurait eu lieu entre les deux parties, comme avec la mairie, qui aurait été contactée, dès le mois de septembre « grâce aux relations privilégiées qu’entretien Gilbert Ysern (ancien président du club) avec Jihad Manai. » Et le week-end dernier, la visite de cet émissaire qatarien Jihad Manai aurait paraît-il accéléré les choses.
Qui ne se souvient des réunions et exigences formulées par Didier Mouly auprès de Rocky Elsom le « patron » d’un RCNM alors en difficultés. La presse convoquée pour en faire des « échos » les rapportait dans un contexte psychologique et humain où, comme toujours, des intérêts locaux et personnels n’ayant pas grand chose à voir avec ceux, sportifs, du club, se croisaient avec ceux, politiques, du maire de Narbonne. Il était notamment question d’imposer à Rocky Elstom l’ouverture du capital de son entreprise à des « narbonnais », afin de leur donner une minorité de blocage. Comme si, dans le monde d’aujourd’hui, un élu pouvait, même dans ce domaine où les collectivités locales mettent des moyens importants aux services de clubs sportifs, intervenir dans la gestion d’une entreprise privée pour y imposer son « schéma d’entreprise ».
Dans rugbyrama.fr, daté du 3 février, Didier Mouly précise sa pensée et ce qu’il attend des propriétaires australiens du RCNM: « Je ne m’intéresse pas à l’aspect sportif, je veux simplement que les Narbonnais soient plus impliqués. J’ai demandé à Rocky Elsom d’ouvrir la capital du club à hauteur de 30% pour les partenaires et à hauteur de 5% pour les Socios ». Autrement dit, si je comprends bien, peu importe le classement en bas du tableau du RCNM, il faut que Monsieur Elsom vende 35% de son capital pour se placer sous le contrôle d’une minorité de blocage « narbonnaise », et ce, de surcroît, sous huit jours. Un « entrisme », doublé d’une injonction, dans la gestion d’une société privée, au demeurant parfaitement saine au plan financier, qui va sans doute faire date dans l’histoire des relations entre une collectivité publique et une société anonyme sportive professionnelle. Mais qui semble tout de même pondéré, comme au Conseil d’État, par une « mineure » ainsi énoncée : « j’attends surtout que les propriétaires, les membres du Conseil de surveillance et de l’Association puissent se rencontrer ». Ce qui me semble beaucoup mieux raisonné et beaucoup plus raisonnable.
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