Clémentine Autain est toujours à l’avant-garde des personnalités politiques qui pensent bien et juste. Ses idées pour résoudre le problème de l’emploi en France tient en une seule équation. Nécessairement simple et belle, comme l’affirmait Einstein pour la physique:
Le plus surprenant est qu’elle n’aille pas jusqu’au bout de son développement. Avec 120 milliards supplémentaires prélevés sur les classes moyennes supérieures ( les riches!) et 8 millions d’emplois publics crées, la courbe, pourtant, subitement s’affaisserait et le plein emploi serait enfin réalisé. Cerise sur le gâteau, le souhait de madame Taubira de passer de 35 heures à 32 heures hebdomadaires pourrait même être inscrit dans la loi sur la durée légale du travail. Et Daesch serait, de surcroît, vaincu:
Démission exigée par François Hollande ou démission donnée par madame ChristianeTaubira, peu importe, sa sortie était de toute façon programmée pour une raison politique de court terme évidente, son opposition au projet de loi de révision constitutionnelle, d’une part, et pour celle, plus stratégique, de son incompatibilité totale avec la stratégie présidentielle de recentrage vers le centre-droit, de l’actuel occupant de l’Élysée.
Et ce n’est qu’un début! Après le Copé, le Sarko. Avant on a eu droit au Fillon, au Juppé et au Cambadélis. J’en oublie, sans doute. Demain ce sera au tour de mesdames Duflot et Taubira. Les matinales des radios et télés, la presse de manière générale, sans oublier les réseaux sociaux, ne parlent que du dernier « Nicolas » en circulation. Combien seront achetés?
De la déchéance de nationalité annoncée et voulue pourtant par le Président de la République, la gauche de la gauche, principalement, n’en veut toujours pas. Le Monde, l’Obs, Libération et la gauche journalistique non plus. Madame Taubira, qui avait pourtant annoncé son abandon, elle, sera chargée de présenter et de défendre le projet de révision constitutionnellediscuté en conseil des ministres mercredidernier.Si elle ne démissionne pas avant! Alors comment interpréter cette séquence? Un énorme couac, un de plus, ou une habile mise en scène du couple Hollande Valls pour imposer dans l’opinion l’image d’un exécutif au dessus des intérêts partisans? Et, par ricochet, pousser vers la sortie une Christiane Taubira de moins en moins utile politiquement? Ou les deux réunis!
De la déchéance de nationalité annoncée pourtant par le Président de la République, la gauche de la gauche n’en veut toujours pas. Le Monde, l’Obs et Libération non plus, qui titraient sur son abandon, ce mercredi, en Conseil des Ministres, confortés en cela par l’annonce faite par Christiane Taubira, lundi, dans un média étranger: « Je vous indique par exemple que le projet de révision constitutionnelle qui sera présenté en conseil des ministres mercredi ne retient pas cette disposition ». Et puis, patatras! non seulement elle est maintenue, cette déchéance de nationalité, mais ce projet de révision constitutionnelle sera présenté et défendu devant les élus par la Garde des Sceaux, elle même! Si elle ne démissionne pas avant. Alors comment interpréter cette séquence? Un énorme couac, un de plus, ou une habile mise en scène du couple Hollande Valls pour imposer dans l’opinion l’image d’un exécutif au dessus des intérêts idéologiques et partisans? Et, par effet collatéral, pousser vers la sortie une Christiane Taubira de moins en moins utile politiquement? Ou les deux réunis! Cela dit, ce qui me semble devoir être noté, est l’affirmation, par cet acte, après que le Conseil d’État ait donné son avis, que cette déchéance de nationalité, contrairement à ce que certains avançaient jusqu’ici, est conforme aux principes et normes républicains. L’argument que cela créerait deux catégories de Français ne tenant pas. Il se trouve en effet que cette situation juridique existe depuis bien des années, sans que quiconque ne s’en soit depuis indigné.
Jusqu’à ce qu’Elisabeth Guigou supprime cette disposition, une ordonnance de 1945 a prévu, pendant un demi-siècle, la déchéance de nationalité pour crime, sans que l’on considère pour autant que la République était dévoyée. Et surtout, l’article 23-7 du Code civil prévoit depuis plus de vingt ans que le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’Etat, avoir perdu la qualité de Français. Les articles 25 et 25-1 du Code civil prévoient également, sous conditions, la déchéance de nationalité pour celui qui a acquis la nationalité française, et le Conseil Constitutionnel a d’ores et déjà statué sur cette question, considérant qu’ils ne portaient pas atteinte à la Constitution (1) et (2).
Bref, de tout ce psychodrame, l’impression demeure, persistante, que nous venons d’assister à une nouvelle opération tactique sur un fonds de postures et de débats faussement passionnés. Ah! une dernière question. Et si cette sortie de Madame Taubira, sûre de son impunité, n’était pas tout simplement préméditée. Sa visée étant de conforter, dans l’opinion, son image de grande conscience de gauche…