Dimanche, 24 décembre, à 15 : 09, dans ma boîte de réception, je reçois ce message : « Demain dès l’aube, à l’heure ou blanchit la campagne, je partirai… C’était ce matin du 24 décembre, éreintée par la maladie qui me ronge, j’ai décidé de vous dire au revoir. Je vous embrasse tous très fort. Adelyne ».
C’est toujours lors de débats sur de « petits dossiers » (sans grands enjeux financiers) que s’expriment souvent, et de manière toujours inattendue, de fortes contradictions (et arrière-pensées) politiques. La Communauté d’Agglomération du Grand Narbonne n’échappe pas à cette règle, que j’ai maintes fois constatée dans le fonctionnement des collectivités publiques (Région, Département etc.) Ainsi, lors du dernier conseil communautaire, s’est produit un évènement politique d’apparence futile, mais néanmoins très révélateur des très fortes tensions politiques à l’oeuvre au sein même du groupe majoritaire de l’assemblée présidée par Jacques Bascou.
Devant ma tasse de café (bien chaud), comme ce matin (très tôt), lecture de quatre ou cinq nouvelles d’Annie Saumont. Trois, quatre pages chacune seulement, mais d’une grande densité. Pour les amateurs de ce genre littéraire, son style, son imaginaire et ses thèmes la rapprochent de Raymond Carver : le maître américain ! Rapide, incisive, rien ne lui échappe des peurs, des troubles et des angoisses de personnages aux identités floues, déboussolés, paumés, mal dans leur peau voire carrément tordus. Pas de mièvres bluettes romantiques : des histoires de vie dans lesquelles on parle aussi d’amour, de tendresse. Certaines de ses âmes grises, longtemps, occupent l’esprit ; qu’il m’arrive de croiser au fond d’un bistrot, un soir de « fête » ou tout simplement au coin d’une rue. Quand ce n’est pas devant mon miroir… Le titre de ce recueil *, posé sur ma table, est tiré d’une des dix huit brèves histoires, le composant : « koman sa sécri émé ? ». Très courte : deux pages. Son titre ? SMS ! Un petit bijou : drôle et cruel…
Le conseil régional de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a délibéré, le 15 décembre, pour se débarrasser de son acronyme « Paca ». Plus précisément, le nom officiel reste inchangé, mais il sera précédé par l’apposition du nom « La Région Sud », avec l’espoir d’effacer des mémoires et des « réflexes » cognitifs le peu flatteur « PACA ». Mais ce changement de nom se heurte à un sérieux obstacle juridique. Alors qu’un décret suffit pour changer le nom d’une commune ou d’un département, il faut passer, en effet, par une loi pour modifier celui d’une région¹. Et la procédure est aussi longue que périlleuse. On se souvient de la tentative (en 2004) de Georges Frêche pour remplacer le Languedoc-Roussillon par Septimanie, et de son retentissant échec.
À Narbonne, comme dans une trentaine de villes moyennes (dont Béziers, Carcassonne, Perpignan etc.), plus d’un quart des jeunes ne sont pas insérés (contre 14% au plan national) et les taux de chômage (22%) et de pauvreté (24,5%) y sont très élevés. La part des retraités représentent plus du tiers de la population et les cadres et professions intellectuelles supérieures à peine 5,3%. S’ajoutent à ce constat sociologique des difficultés propres à son centre ville (pertes d’habitants, habitat dégradé, commerces fermés…) C’est dire que le plan de revitalisation des centres de villes petites et moyennes lancé par le Ministre de la Cohésion des territoires à Rodez, le 15 décembre, était attendu (du moins on l’espère !)