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Le leurre Chavez !

 

 

 

 

 

 

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Les ministres des Finances européens ont donné leur feu vert mardi au « two pack », un paquet législatif qui renforce les pouvoirs de la Commission européenne en matière de contrôle sur les budgets nationaux des pays de la zone euro. Cette info a peu d’écho dans une presse titrant d’une seule plume sur la mort d’Ugo. Pourtant des deux, la première est de grande importance pour l’avenir de l’Europe et le présent des Français ; la disparition de Chavez, n’en ayant aucune, sinon celle de nous distraire de notre douloureuse actualité. Cela dit, qu’il repose en paix et que son peuple trouve le chemin de toutes les libertés. On lui souhaite aussi de s’éloigner de l’Iran, de la Chine et la Russie, des modèles et de leurs chefs que leur défunt Commandant ne cessait de louer. Pour en revenir à ce trivial, quelle affreuse expression ! « paquet législatif » exposé en tête de ce billet, il convient de préciser qu’il sera sans doute approuvé la semaine prochaine en session plénière du Parlement européen, pour entrer en vigueur peu de temps après. Concrètement, tous les pays de la zone euro devront ainsi soumettre leurs projets de budget pour l’année suivante à la Commission et à l’Eurogroupe, avant la mi-octobre. Et si le projet ne respecte pas les exigences du pacte de stabilité, qui interdit les déficits supérieurs à 3 %, la Commission pourra exiger des changements. Une petite révolution qui prépare à terme la communautarisation des politiques budgétaires. Une bonne chose car c’est par plus d’Europe que l’on sortira d’une crise de structure et non de conjoncture comme le prétendent encore des esprits peu ou mal éclairés. Comme le dirait le bon vieux Marx : il faut adapter nos vieilles « superstructures » aux nouvelles formes de l’activité économique (marché unique, monnaie commune, mondialisation, révolution technologique etc.). On comprend, qu’avec cette nouvelle « contrainte » européenne, le désarroi, pour ne pas dire la panique, s’empare de l’actuelle majorité. Mettre en œuvre une politique d’austérité, n’est pas dans ses gènes, en effet. Qu’un Henri Emmanuelli, figure de la gauche du PS en vienne lui même à défendre la nécessité de reculer l’âge du départ à la retraite en dit long sur les mutations forcées en cours au sein de la gauche de gouvernement. Mais l’incompréhension et la déception sont tels dans son électorat qu’on ne peut exclure une déflagration sociale accompagnée d’ une montée des partis extrêmistes. Les boucs émissaires sont tout trouvés : l’Europe et l’Allemagne réunies dans un même paquet. « Une guerre » qui ne dit pas son nom et politiquement, de Marine à  Mélenchon, souhaitée. Une situation  explosive dont nos gouvernants portent l’entière responsabilité : celle d’avoir laisser croire qu’ils pouvaient changer la vie et réenchanter les rêves des français. La défausse sur Sarkozy, comme le « mariage pour tous » ne peuvent plus maintenant nous leurrer sur cette réalité grosse de menaces. L’orage gronde et l’heure est au courage politique. Il n’est plus temps d’attendre…Qu’on laisse donc Chavez en paix!

 

Big Brother, à Narbonne, protège !

 

 

 

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Alors dans l’opposition, Jacques Bascou, à présent maire de Narbonne et Président du Grand Narbonne, s’opposait véhémentement à la vidéosurveillance: elle menaçait nos libertés ! La face hideuse du fascisme pointait son nez, et nos villes, en goulags numériques, allaient être transformées (j’exagère à peine !), s’indignaient par voie de tracts nos socialistes narbonnais. Aujourd’hui aux affaires, et confrontés au principe de réalité, notre homme et ses amis, toute bonne conscience gardée, affirment le contraire de ce que jadis ils stigmatisaient : « priorité est donnée à la protection des narbonnais! » Astucieuse variation sémantique qui couvre la surveillance (évidemment punitive !) du manteau de la protection (forcément bienveillante !). Il suffisait, pour installer des caméras, nous surveiller et bonne conscience garder, tout simplement de nom changer ! L’illustration locale du syndrome  du caméléon: au pouvoir, une coalition voit son « code » idéologique opérer une véritable mutation. A Narbonne, comme à l’Elysée ou Matignon…

 

 

Lamy de Montebourg !

 

 

 

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Le « jeune » Montebourg bat toujours le tambour de la  vieille gauche dans un gouvernement qui manifestement s’en bat les flancs. Et tous les jours sur les ondes, il nage à contre-courant; ses amis passant leur temps à modérer ses emportements. Nationalisations totales ou partielles, muraille de Chine protectionniste, dévaluation de l’Euro…, c’est une  guerre de tranchée qu’il mène contre Hollande et sa majorité. Sait-il que les primaires sont depuis belle lurette finies et qu’à présent il lui faut gouverner comme Chevènement le prescrit : « Un ministre ça ferme sa gueule. Si ça veut l’ouvrir ça démissionne. » Visiblement il s’en bat l’œil et n’en a pas envie ! Comme le lui dit Pascal Lamy , de GPS il faudrait changer, pour naviguer dans une économie mondialisée.  La France, en effet, n’est pas « un îlot de bonheur provisoire dans un monde de catastrophes » professe-t-il. Si elle a des problèmes, on ne peut pas en déduire que c’est le monde qu’il faut changer, et l’Allemagne pour commencer. Savoir où le bât blesse plutôt que de battre l’air ! La leçon de Lamy sera-t-elle entendue par ses amis socialistes, comme lui ? A lire Le Guen, député de Paris, dans le Figaro ce matin, battre sa coulpe et promouvoir le passage à 62 ans de l’âge de la retraite dès 2015, on se dit que le temps de la désillusion et des déceptions va s’aggraver. Reste une question : Montebourg et les siens vont-t-ils encore, contre Hollande et son gouvernement, battre  campagne  longtemps? L’heure de vérité approche Arnaud! N’entends tu pas le vol sourd des corbeaux au dessus de ta tête ? Et si tu tombes, un Lamy sortira bien de l’ombre…

Pauvre Trenet !

 

 

 

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Marie-Claude Eglessies, qui officie en grande prêtresse du Festival Trenet, l’assure: «Nous prenons en compte le centenaire de Trenet, tout en constituant, comme chaque année, un plateau qui n’est pas “has been”, en langue française. » Admirable « has been, en langue française » ! Mon pauvre Charles, tes producteurs locaux parlent un étrange idiome  ! On ne leur demande pourtant pas de jouer joliment avec les mots, de rythmer leurs phrases à ta manière, d’avoir une âme de poète, de nous donner des rendez avec la lune, de nous emmener dans des pays merveilleux. Ceux de tes chansons, des pays de rêve, ailleurs, bien loin d’ici ! bien loin du fond de nos quartiers et de nos rues… Non ! La seule chose qu’on leur demande, c’est de parler en bon français. Surtout quand il s’agit de ton festival et de ta fête ! Est ce trop leur demander? Allez ! bon dimanche tout de même Marie-Claude, et soignez donc votre expression, quand de Trenet il est question ! 

 

Magali, Didier et Alain seront-ils pardonnés ?

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Le marché politique national obéit aux mêmes lois que les autres : les grandes marques ont la préférence des électeurs. C’est pour l’avoir ignoré aux dernières législatives que Didier Codorniou, soutenu par Magali Vergnes et Alain Péréa, en jouant contre leur Parti, ont été balayés. Sur ce terrain, il ne suffit pas en effet d’être une « icône » du rugby pour emporter des trophées. En 2015, ses chances de retrouver son poste à la Région (et leurs mairies et leurs vices-présidence au Grand Narbonne pour ses équipiers) l’oblige donc à demander le maillot et le label du PS, qu’il avait ostensiblement rejeté. Et pour ce faire passer par son adversaire le plus acharné : Eric Andrieu, le capitaine de sa toujours « ex-fédé ». On se souvient encore, comment, aux dernières régionales, George Frêche vivant a « utilisé » Codorniou contre Martine Aubry et les officiels du P.S emmenés  par Andrieu ; ce dernier est aujourd’hui député à Bruxelles et en région solidement installé. Une situation bien humiliante pour l’amour-propre de nos trois protagonistes que de les voir ainsi moyenner leur résipiscence et se mettre à la merci de leur futur « premier fédéral ». Le pardon leur sera sans nul doute donné. Un moindre mal, car il n’est point de plus haute vengeance que l’oubli. En politique surtout !