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Démocrate et républicain à la fois…

Un article paru dans le Monde qui sort du brouhaha quotidien sur la crise financière américaine. Extraits:

 » L ‘Amérique croit fondamentalement à son capitalisme.Les citoyens américains pensent cependant que celui-ci a désormais besoin de plus de régulation et que l’absence de contrôle des institutions financières a mené à la crise. 62% partagent cet avis selon un sondage du Los Angeles Times. Les citoyens soutiennent le plan du gouvernement pour sauver Wall Street et les institutions financières aux deux tiers environ, soit au-delà des frontières partisanes (enquêtes du Pew Research Center ou de CNN) « 

 » Structurellement » comme disent les sondeurs américains, l’opinion penche en faveur des idées démocrates, dans le sens où la crise actuelle renforce l’idée du besoin de régulation. Mais « pratiquement », les citoyens américains refusent de payer ce plan avec leurs impôts, toutes tendances confondues. En ce sens ils restent attachés au « tax-cut » versant républicain »

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Il n’est pas sûr que le discours dramatique sur l’économie soit une bonne chose outre-Atlantique. C’est une posture tactique. Mais cela ne correspond pas à l’état d’esprit profond des habitants. Les Américains restent des optimistes invétérés lorsqu’il s’agit de la confiance en leur pays. Ils le montrent aujourd’hui dans le domaine de l’économie« 

A l’exception de la première et deux dernières phrases, il aurait pu être écrit sur la France.

Entre les murs de la lutte des classes.






A propos du fim  Entre les murs dont on nous bombarde les oreilles depuis ce matin sur France culture, M. Chevènement, nous dit qu’il est d’une  » inspiration (pédagogiste) qui a conduit l’école là où elle est aujourd’hui « . Jugement que le grand théoricien et propagandiste militant Philippe Mérieu conteste tout en précisant, dans l’Express, qu’à l’inverse de celle montrée dans le film: « Une pédagogie de gauche donne la parole aux élèves et préconise de se mettre à leur portée et non à leur niveau  » Oui, vous avez bien lu ! Et comme le ridicule ne tue plus et la bêtise prospère, il rajoute un petit zeste de lutte des classes : »Pour moi la gauche parie sur l’éducabilité des élèves alors que la droite à tendance à traiter l’échec par l’exclusion. » Ce que confirme, pour ce qui concerne le ridicule et la bêtise, un de ses anciens élèves, dans le Monde, un nommé Sébastien Ledoux, enseignant au collège Jean-Vilar de Grigny – la Grande Borne (Essonne) et précise-t-il, chercheur associé à l’Institut national de recherche pédagogique ( on s’en serait douté ) :  » son succès ( du film ) relève une fois de plus de la bonne conscience française face aux problèmes de ségrégations ethnico-sociales qui minent le sentiment d’appartenance collective. » Bref, ce film d’inspiration pédagogiste de droite dédouanerait l’Etat en masquant sa politique d’apartheid et d’exclusion. Je n’ai pas vu  cet Entre les murs et m’abstiens donc de tout jugement sur le travail de Laurent Cantet. Travail qui, quoiqu’il en soit de sa valeur esthétique, n’a visiblement pas fini d’offrir à certains l’occasion de pousser les murs de l’école entre le zéro de la démagogie pédagogiste et l’infini de la surenchère politicienne.

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La leçon de Freddie et de Fanny.

Tous les médias et leurs chroniqueurs économiques se gaussent de la nationalisation de fait de Freddie Mac et Fanny Mae par  » l’administration Busch  » qui serait, au pays de  » l’ultra libéralisme « , la manifestation d’une  » divine surprise  » anti-libérale ou une ruse de la raison prouvant la nécessité d’un Etat interventionniste et salvateur. Mais, ce que ne nous disent pas les mêmes, c’est que Fanny et Freddie étaient des créatures hybrides créées de toutes pièces par l’Etat et légalement tenues de s’occuper exclusivement de refinancement de prêts immobiliers sous contrôle de l’État fédéral, en contrepartie d’avantages fiscaux. Etablissements qui, bien qu’étant officiellement privés, été considérés, du fait de leur tutelle publique et de leur rôle social ( augmenter le taux de propriétaires de logement parmi les populations à faible revenu, et notamment les minorités ) comme bénéficiant d’une garantie implicite du Trésor américain ! Contrairement à ce que prétend la vulgate médiatique, la chute de ces deux institutions est plus un constat de faillite de ce type de régulation que celui d’un marché ultralibéralisé. Marché sans régulation étatique qui n’existe que dans les fantasmes idéologiques des ultra-libéraux et des commentateurs politiques et économiques français. De nouvelles règles d’intervention sur les marchés financiers sont donc, à l’évidence et urgemment à mettre en place. Et pas seulement aux USA.

De la droite à la gauche.

Des lecteurs, je ne les savais pas si nombreux et interessés, s’inquiétent de savoir pour quelles raisons je n’écris plus de billets depuis déjà quelques temps. En panne! mécanique… Une tendinite furieuse et tenace de l’épaule  droite. J’utilise la gauche pour taper ce texte. Pas évident! essayez donc… Enfin, il y a du mieux me dit mon toubib, qui s’efforce de la rendre plus souple et mobile, la droite pas la gauche….Encore que… Bon, en attendant je stocke un nombre invraisemblable de sujets et désespère de passer de ma gauche à ma droite. Comme Aubry et son armée de paumés, au sein d’un PS de plus en plus « centripété ». Et qui, lui, aurait bien besoin, pour qu’on croit à ses remèdes d’une bonne cure de rajeunissement doctrinal. Ah! Hollande à la fête de l’Huma et aux côtés de Delanoë tout à la fois. Un vrai rebouteux celui-là…

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