Archives de l’auteur

L’opium des politiques.



On sort de cette campagne des régionales comme un opiomane de son
bad-trip. On, je veux dire Ils ! La classe politique et ceux qui vivent de ses ébrouements : les médias. Les électeurs, eux, sont restés à la maison. Un néant participatif, ces élections ! Un néant recouvert de fumées démagogiques aux effets hallucinatoires qui engendre, semble-t-il, chez nos Ils, des troubles dont on aimerait croire qu’ils ne sont points persistants :
angoisses, phobies, état confusionnel, dépression ou bouffées délirantes aiguës. Car le temps presse, et celui ou celle qui gérera le pays entre 2012 et 2017 se trouvera face à un pays fatigué, un budget exsangue, un chômage élevé, une croissance très faible ; avec l’obligation de réduire les déficits sociaux, celui de l’Etat et de financer les dépenses d’avenir. Il n’y aura  donc plus de place pour la démagogie, cet opium des politiques qui enivre les masses…

 

Après les poulets, l’épidémie frappe les électeurs…


Une employée d'un abattoir prépare des poulets, à Etauliers, le 13 mars 2006.


Une enquête
de l’Agence européenne de sécurité des aliments (European Food Safety Authority, EFSA), dévoilée mercredi, montre que 76% des poulets testés dans les abattoirs européens en 2008 étaient contaminés par la campylobacter, et 16% par la salmonelle.
Après le poulet aux hormones et le poulet aux bactéries, la guillotine électorale de ce jour révèlera sans doute que le poulet citoyen est quant à lui corrompu par le virus de l’abstention. Un virus dont les germes se  retrouvent fréquemment dans des milieux idéologiques pollués. La contamination par la démagogie déchaînée de mammifères politiques porteurs de germes étant très importante. Afin de contenir cette épidémie mortelle pour notre corps social, leur dépistage devra être engagé afin de les écarter de la profession politique. Et parmi eux les chefs-cuisinier à l’hygiène éthique douteuse.Les plus dangereux pour notre santé civique…

Une image républicaine et morale.

Il se dit beaucoup de bêtises, de clichés et de lieux communs en ces temps de passions électorales. A s’y noyer. Et puis, dans ce marais d’impostures, une voix se fait entendre pour accueillir Simone Veil à l’Académie Française. Une voix qui rétablit la hiérarchie des valeurs dans un monde qui les nie. Celles qui guidèrent la pensée et l’action de cette grande dame: le courage, la dignité, l’indépendance d’esprit.

Extrait du discours de Jean d’Ormesson :

« Vous avez des convictions, mais elles ne sont jamais partisanes. Vous les défendez avec force. Mais vous êtes loyale envers vos adversaires comme vous êtes loyale envers vos amis. Vous êtes un modèle d’indépendance. Plus d’une fois, vous trouvez le courage de vous opposer à ceux qui vous sont proches et de prendre, parce que vous pensez qu’ils n’ont pas toujours tort, le parti de ceux qui sont plus éloignés de vous. C’est aussi pour cette raison que les Français vous aiment. »

Avec une rigueur à toute épreuve, vous êtes, en vérité, une éternelle rebelle. Vous êtes féministe, vous défendez la cause des femmes avec une fermeté implacable, mais vous n’adhérez pas aux thèses de celles qui, à l’image de Simone de Beauvoir, nient les différences entre les sexes. Vous êtes du côté des plus faibles, mais vous refusez toute victimisation. Quand on vous propose la Légion d’honneur au titre d’ancienne déportée, vous déclarez avec calme et avec beaucoup d’audace qu’il ne suffit pas d’avoir été malheureuse dans un camp pour mériter d’être décorée.

La clé de votre popularité, il faut peut-être la chercher, en fin de compte, dans votre capacité à emporter l’adhésion des Français. Cette adhésion ne repose pas pour vous sur je ne sais quel consensus médiocre et boiteux entre les innombrables opinions qui ne cessent de diviser notre vieux pays. Elle repose sur des principes que vous affirmez, envers et contre tous, sans jamais hausser le ton, et qui finissent par convaincre. Disons-le sans affectation : au cœur de la vie politique, vous offrez une image républicaine et morale. » Oui, une image républicaine et morale.

Une élection peut en cacher une autre.




Les régionales ne sont pas terminées que les primaires pour la présidentielle s’ouvrent. A gauche comme à droite. La semaine dernière, Martine et ses amis dansaient la danse du scalp autour de G. Frêche. C’est celle du ventre que dansent les Peillon, Hollande et Moscovici. Aujourd’hui, à Montpellier. Le scénario est donc écrit. Dimanche prochain, Martine et ses amis mettront au crédit de la direction du PS la victoire de la gauche (rien n’est joué !!!) tandis que Ségolène, Hollande et tous les autres présidentiables insisteront sur celui des Présidents sortants et de leur bilan. Sur l’air de la Province contre Paris… Avec à la baguette, gare aux fesses Martine , Frêche ! A droite, la musique est, elle, plus, comment dire, andantino ! Le chef à, en effet, encore le pouvoir d’envoyer à la fosse tout l’orchestre par une petite dissolution thérapeutique. Mais, mais, on entend quand même, de ci de là, quelques petites notes piquantes. Déchirantes parfois. Comme ce bref lamento porté par des vents aquitains et qui sera suivi, n’en doutons pas, d’un coup de cymbale fortissimo du vibrionnant Villepin ( de, pardon! ). Bref ! une élection n’est pas finie qu’une autre recommence. Et la douce France de toujours nier les dangers qui la menacent…

Articles récents