De la déchéance de nationalité annoncée et voulue pourtant par le Président de la République, la gauche de la gauche, principalement, n’en veut toujours pas. Le Monde, l’Obs, Libération et la gauche journalistique non plus. Madame Taubira, qui avait pourtant annoncé son abandon, elle, sera chargée de présenter et de défendre le projet de révision constitutionnellediscuté en conseil des ministres mercredidernier.Si elle ne démissionne pas avant! Alors comment interpréter cette séquence? Un énorme couac, un de plus, ou une habile mise en scène du couple Hollande Valls pour imposer dans l’opinion l’image d’un exécutif au dessus des intérêts partisans? Et, par ricochet, pousser vers la sortie une Christiane Taubira de moins en moins utile politiquement? Ou les deux réunis!
Tant pis! je me risque à ce billet d’humeur, en sachant tout ce qu’il peut entraîner de réactions aussi stupides que passionnées. Je croyais en effet vivre, jusqu’à ce que je tombe sur ce tweet de notre ministre de l’Intérieur, dans une République laïque. Une République dans laquelle il ne peut revenir à un quelconque groupe de religieux, en l’espèce musulman, à Lens, ou ailleurs, de s’auto-proclamer veilleur, gardien, protecteur, même symboliquement, d’une église et de ses fidèles participant, le 24 décembre, à la messe de minuit. Que je sache, personne ne leur avait demandé d’assurer ce rôle dévolu par la loi aux seules forces de l’ordre, en cas de dangers avérés.
Il faudrait que le Coran fasse enfin l’objet de la critique historique, selon la sociologue iranienne Mahnaz Shirali. Texte publié dans la Matinale du Monde du 27/12/2015: édition abonné
Les nouvelles revendications et réaffirmations des adeptes du fondamentalisme qui sont en train de surgir dans le monde déstabilisent l’Occident. L’objet et l’enjeu de leurs réaffirmations religieuses échappent aux observateurs : les uns parlent de déshonneur de l’islam, les autres tiennent le fondamentalisme pour l’islam véritable ; sans oublier certains sociologues, qui remettent en question l’intégration des enfants de migrants et montrent du doigt l’échec du modèle français. Ces approches sont vides de sens pour comprendre les événements auxquels on assiste. Dans une « Lettre ouverte au monde musulman » diffusée sur Internet, le philosophe Abdennour Bidar demande aux musulmans d’ôter à haute voix toute islamité à ces fondamentalistes, en annonçant, très fermement : ils ne sont pas des musulmans, car l’islam est une religion de paix.
Pour ceux qui ont lu mes chroniques précédentes sur cette affaire, la pitoyable « sortie » du faux qatarien, mais vrai français, dirigeant d’un faux « fonds » du Qatar installé sur l’ïle de Man, un paradis fiscal, dans l’organigramme duquel il n’apparaît tout simplement pas, point de surprise. Le scénario écrit par une petite équipe d’anciens dirigeants du RCNM était, en effet, d’une nullité affligeante et l’acteur principal, dans le rôle d’un sauveur financier exotique, aussi peu crédible qu’un chameau sur une banquise. Que certains, dans le petit monde sportif, politique, entrepreneurial et médiatique narbonnais aient accompagné, soutenu et promu ce mirage, est encore plus consternant.
Huile sur toile, Sophie Anderson (1823 – 1903), collection privée. Londres.
Ouverture:
Ce Noël-là, le froid s’était abattu. La Bretagne était un oursin mauve et blanc, hérissé de glace. La houle torturait l’océan. Le vent sifflait, coupé par l’aiguille des pins. Les rafales froissaient la lande, battaient au carreau. Le ciel ? En haillons. Des cavaleries de nuages chargeaient devant la lune. L’eau de l’abreuvoir avait gelé. C’était rare, chez nous.
La ferme était bâtie au bord d’un talus surplombant la plage de Lostmac’h. Sur le côté du chemin, un menhir montait la garde depuis six mille ans. Le jour, la mer emplissait les fenêtres percées vers l’ouest. La nuit, il faisait bon écouter le ressac à l’abri des murs de granit. La satisfaction de contempler la tempête par la fenêtre, assis auprès d’un poêle, est le sentiment qui caractérise le mieux l’homme sédentaire, qui a renoncé à ses rêves. Au-dessus de la porte, l’aphorisme de Pétrarque gravé dans le linteau renseignait le visiteur sur notre idée du bonheur : Si quis tota die currens, pervenit ad vesperam, satis est.
Me 22.1.2025 Cinéma. Dimanche, à 15 heures, ai vu, au Théâtre + Cinéma – scène nationale Grand Narbonne, le dernier film de Walter Salles : Je suis toujours là. Un grand film qui m’a incité à […]