Feu ! sur la bourgeoisie 68 …
Un texte décapant ! J’ai pourtant les premiers ouvrages d’Annie Ernaux et Le Clezio dans ma bibliothèque . Mais aussi, il est vrai » Les cahiers de prison » … de Gramsci .
Un texte décapant ! J’ai pourtant les premiers ouvrages d’Annie Ernaux et Le Clezio dans ma bibliothèque . Mais aussi, il est vrai » Les cahiers de prison » … de Gramsci .
Mozart, en somme, pourrait parler ainsi : Je ne suis ni monarchiste, ni jacobin, ni républicain, ni démocrate, ni anarchiste, ni socialiste, ni communiste, ni fasciste, ni nazi, ni raciste, ni antiraciste, ni anti-mondialiste. Je ne suis ni classique, ni moderne, ni post-moderne, ni marxiste, ni freudien, ni surréaliste, ni existentialiste. A la rigueur, vous pouvez me présenter comme singulier universel, c’est-à-dire catholique dans un sens très particulier, ou encore comme franc-maçon d’une façon très personnelle, c’est-à-dire universel singulier. Vous voyez là une contradiction ? Pas moi. En vérité, je suis ce que j’ai été : ma musique. Je serai ce que je serai : ma musique. Je suis uniquement ce que je suis : cette musique.
Philippe Sollers
Milan Kundera nous offre une sotie qui brocarde le mal du siècle: l’esprit de sérieux. À lire de toute urgence: http://t.co/tqO7I9yl1S
« La Fête de l’insignifiance est, d’abord, un éloge de la bonne humeur. Plane sur ce texte, impeccablement construit, le sourire de l’écrivain. On imagine Milan Kundera écrivant – vertige. L’élégance de sa prose, la force de ses personnages, l’absence de tout message et la présence d’un sens. Une légende, déjà, plane au-dessus de ce livre. Dans La Lenteur, Vera, la femme de l’auteur, dit à son mari : « Tu m’as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux… je te préviens : fais attention : tes ennemis t’attendent. »
Aujourd’hui, Milan Kundera nous offre, en guise d’épilogue, une sottie qui brocarde le mal du siècle : l’esprit de sérieux. Car c’est bien cela dont nous souffrons. Les tyrans et les peuples ont ceci en commun : ils ne savent plus ce qu’est une blague, ont perdu la bonne humeur, ignorent que l’insignifiance est plus créative que tout ce qui brille.
Ainsi les personnages de Kundera se promènent-ils dans l’Histoire et la géographie. L’Histoire, d’abord, avec cette étrange partie de chasse racontée par Staline, au cours de laquelle il tua 24 perdrix, puis les pissotières du Kremlin et la prostate du fidèle Kalinine. La géographie, ensuite, avec ces déambulations dans les allées du jardin du Luxembourg, au carrefour des mille décisions qui forgent une vie. Milan Kundera invente une nouvelle tribu, celle des « excusards », ces hommes et ces femmes qui s’excusent pour tout et pour rien, même d’être nés sans avoir été désirés.
Que dire d’une époque qui fait du nombril – plus que des fesses ou des seins – le symbole de la séduction féminine? Retrouvons cette fameuse bonne humeur à la recherche de laquelle Milan Kundera nous propose de partir. L’insignifiance, telle que la décrit cet admirable roman, est peut-être la sagesse dont a tant besoin une époque qui a désappris le rire et cultive l’oubli. Viva Kundera! »
La Fête de l’insignifiance, par Milan Kundera. Gallimard, 144p., 15,90€.
Quel bonheur !
Pastorcito santo voz Mayte Martín piano Marielle Labèque extracto del concierto « De fuego y de agua », con Katia y Marielle Labèque